Si nous perdons les rênes...
La nuit froide, son amie de toujours.
Edward Kor'Al'Tain, le Marche-Soleil, le Porteur du Graal, regardait les plaines débordantes de vie s'étendre à perte de vue. Endormies, elles ne sentaient pas l'ombre qui les foulait de son pied salvateur. Le vampire stoppa son lyrisme quand il vit au loin une petite lueur se déplacer le long d'un chemin. Cela faisait depuis un jour et demi qu'il les suivait sans qu'ils s'en rendent compte, et dans l'art de la dissimulation, le marcheur nocturne était un maître. D'un geste vif et précis, il sortit un grigri de sa poche ; un cheval taillé dans l'os d'un ours.
Ce monde-ci l'avait maintes fois rejeté avant qu'il trouve une ancre adéquate. Son but était simple : trouver le clone de Yannis afin d'éviter qu'il ne ravage cet univers-là. Le problème avec toute chose possédant le matériel génétique du magicien légendaire, c'était leur tendance à perdre les pédales au pire moment. Pourtant, en suivant le cortège monocorde, il n'avait pas constaté de changements drastiques.
Mais l'âme d'un homme ne se révèle que lorsqu'il est acculé. Edward patienterait, comme il le faisait depuis toujours. En rangeant le grigri, il reprit sa filature silencieuse.
* * *
Avec un air émerveillé, Svud observait les étoiles qui défilaient si lentement qu'on les aurait crû arrêtées. Plusieurs fois Maghla lui avait enclin de baisser la tête, pour « éviter les torticolis », mais le spectacle enchanteur le laissait bouche-bée. Au bout d'un moment, sa nouvelle tutrice se tourna vers Istredd :
— Pourquoi ne prend on pas un vortex ? Ce serait plus rapide.
— Les magiciens ont la vie dure ; nos déplacements sont surveillés magiquement, et nous avons l'interdiction d'utiliser nos vortex depuis la dernière Conjonction. Nous prendrons un portail une fois à Gors Velen.
— Quelle différence ? s'enquit-elle.
— Les vortex sont sur mesure. Les portails sont des vestiges, des artéfacts placés à des endroits précis. Celui d'Aretuza a été détruit, mais un autre a été découvert à Gors Velen. Va-t-il rester longtemps à regarder le ciel comme ça ? Il fait un peu peur.
Svud comprit qu'on parlait de lui ; il tourna la tête vers Istredd, qui le dévisageait d'un air méfiant.
— Vous conviendrez que c'est la première fois que je marche sous les étoiles, répliqua vivement le rouquin. Et si je vous fais peur, j'en ai moi-même à l'idée de vous voir affronter les dangers.
Istredd fronça des sourcils, et Maghla frappa Svud à l'arrière de la tête.
— Sois poli ! Déjà qu'on laisse un type comme toi sortir…
— Aïe !
— Il n'a pas tout à fait tort (Svud et Maghla regardèrent le magicien avec étonnement) ; oui, j'ai peur. J'ai peur qu'un troll jaillisse du sol. J'ai peur qu'une brouxe profite de la nuit pour fondre sur nous, qu'un dragon débarque et nous réduise en cendres. Savez-vous combien de monstres sont apparus depuis la Conjonction ? Moi, non. Et je ne préfère pas le découvrir… Donc plus vite on prendra ce bateau pour Gors Velen, moins on aura de chances de vérifier le bestiaire.
— Vous oubliez les spectres de minuit, ajouta Svud.
— Par le Chaos ! Je les avais oublié ceux-là…
Istredd coula un regard de reproche à Svud, qui haussa des épaules ; de son vivant, le jeune homme n'avait jamais vu de monstres. Bien entendu, il n'avait pas envie de finir entre leurs mâchoires. Mais l'excitation de la jeunesse et la curiosité est un mélange qui noie le plus souvent la raison et l'instinct de survie.
En tout cas, ils ne croisèrent aucun chasseur de sorcières assez malin pour les intercepter, ou assez fou. Si par malheur cela avait été le cas, Svud n'aurait eu aucun mal à en arrêter une dizaine, selon sa théorie. Mais il n'avait jamais pratiqué l'art du combat contre des cibles vivantes, et nombre ouvrages stipulaient que la première mort était toujours la pire.
— Nous arrivons, indiqua Istredd.
Remué par les vagues briseuses d'écume et de silence, la barque attachée au pontillons, éclairé par une faible lanterne, semblait les attendre en somnolant. Istredd monta le premier, et vint ensuite Svud ; il se pencha vers Maghla et lui tendit la main, en bon gentilhomme. La femme lui frappa la main et sauta à bord, faisant tanguer le navire, avant le lorgner, une moue désapprobatrice sur le visage.
— Je voulais appliquer l'étiquette, se défendit le roux.
— C'est ça, oui. Je te connais ; tu m'aurais poussé dans l'eau, puis Istredd, et aurait prit le bateau pour toi tout seul.
Svud ouvrit la bouche en prenant un air outré. Mais au fond, elle n'avait pas tort.
— Cessez vos enfantillages. Svud, dresse la voile. Novice…
— J'ai un nom, Mage.
—…Maghla, prenez la barre.
— Et vous ? s'enquit Svud.
Istredd retroussa ses manches tandis que le roux détachait les cordages, levait la voile pour la dresser. Elle tombait mollement, l'absence de vent ayant masqué leur odeur aux chiens des chasseurs de sorcières, mais ça allait leur coûter leur voyage. Ou bien…
Le magicien commença à psalmodier, et ses yeux s'illuminèrent. Un hululement gonfla autour d'eux, puis la voile clappa sèchement, les propulsant en avant. Heureusement, Maghla tenait solidement la barre de ses bras puissants, et leur cap était tout tracé. Au loin, le phare de la ville éclairait leur chemin.
La mer. Svud, fasciné par ses remous, se pencha et effleura la surface obsidienne. Froide, il sentait presque le sel glisser sous ses doigts. Soudain, il vit une lueur vers le fond… Une lueur magnifique ! Il se pencha plus en avant, pour l'atteindre… Est-ce un trésor ? Oh, un artéfact ! Maghla sera contente si je lui trouve ce genre de choses…
Un reflet dans l'eau, puis une traction, et il bascula par-dessus bord.
* * *
Heureusement qu'elle tenait la barre. Heureusement. Maghla vit Svud basculer à l'eau, et donna un coup au gouvernail, mettant le bateau face au vent. Istredd, déconcentré, bascula en arrière, se rattrapa avant de crier :
— Ça va pas ? Vous êtes complètement folle !?
— Svud est tombé ! répliqua-t-elle sur le même ton.
Istredd reporta son attention sur l'eau, Maghla fit de même. Elle le regretta amèrement ; autour de la grande asperge aux cheveux de feux tournaient de belles femmes aux seins nus, blancs et parfaitement ronds. Leurs visages étaient d'une beauté surnaturelle, et la novice serait tombée dans le panneau si elle n'avait pas vu que leurs jambes étaient remplacées par de longues nageoires couplées à des elles.
Tandis que Svud souriait bêtement, une sirène commençait à le pousser gentiment dans les profondeur. Ses congénères se tournèrent vivement vers les deux autres proies, et lâchèrent de leurs bouches aux dents effilées un hurlement strident, qui obligea Maghla à se boucher les oreilles. Avec un gémissement de douleur, elle parla dans la langue ancienne.
Des gerbes d'eau jaillirent et fondirent sur les sirènes, les cinglant violemment. Deux créatures furent séchées, et ça leur donna moins de puissance acoustique. Istredd incanta un vent gelé, qu'il abattit sur les monstres restants, qui plongèrent dans l'eau pour échapper aux rafales glacées. Sans réfléchir, Maghla sauta à l'eau.
Il lui suffit de deux brasses pour atteindre Svud, qui barbotait comme un canard. Quatre autres lui permirent de revenir sur le navire. Istredd tira Svud sur la barque, et dit :
— Vous êtes malade.
— On me le dit souv… Arf !
Merde. Une sirène récalcitrante tira sur la jambe de la novice, qui s'enfonça dans les eaux. Elle se débattit, son souffle se changeant en bulles se mêlant à l'écume de sa lutte. Mais la femme-poisson était plus fort. Elle virevoltait et la martelait de coups, refermant petit à petit l'étau mortel. La vision de Maghla s'étrécit, se teinta de couleurs éparses puis de noir… Je vais crever avant d'avoir put frappé cet impotent pour sa maladresse, pensa-t-elle en dernière volonté.
* * *
Affolé, Istredd regardait la novice se débattre dans l'eau, difficilement à cause des bulles. Sa spécialité était la magie de la terre, puis du vent. En mer, il n'était pas très fort… Sa tête entre ses mains, il observait les derniers instants de la fille qui l'avait traité de connard. À ce souvenir, une pensée immonde et terriblement logique naquit.
Il tourna la tête vers un Svud évanoui. De toute manière, réfléchit rapidement le mage, si je plonge, je risque de compromettre cette entreprise. On ne peut pas laisser Svud seul, ou sinon Nilfgaard… Avec un triste hochement de tête, il se détourna de l'eau pour marcher jusqu'au gouvernail.
Svud lui aggripa la cheville, et il sursauta. Le roux lui lançait un regard si bleu qu'Istredd eu peur d'être figé sur place.
— Ne… Fais…Pas…Un pas de plus, crachota mécaniquement le jeune homme.
Istredd ne bougea pas. Il ne le pouvait pas ; pour peu, ses sphincters risquaient de lâcher tant le regard était meurtrier. Svud se releva, lentement, puis de plus en plus, jusqu'à s'élever du bateau, lévitant au-dessus de lui. Une aura bleutée l'enveloppa, et le garçon leva la main. Istredd frissonna ; le Chaos frémissait si fort qu'il le sentait jusqu'en dans ses os.
Et nul mot ne sortit de la bouche bleue. Une impulsion, et une onde bondit vers l'eau, qui vibra, avant de s'aplatir comme une flaque d'huile. Puis, un remous, glougloutant de plus en plus fort avant d'exploser en un geyser puissant. La sirène hurla, et lorsqu'elle passa près de Svud, elle se changea en statue de glace, avant de retomber lourdement dans l'eau derrière le bateau.
Puis Istredd, fasciné, assista à la suite : l'eau redevint calme, et le corps de Maghla remonta lentement à la surface, jusqu'à émerger avec une douceur inimitable. Elle lévita jusqu'aux bras de Svud, qui l'accueillit avant de s'affaisser. La lueur bleu quitta Svud, qui s'avachit sur le banc, exténué.
Istredd comprit qu'il avait le droit de bouger, et se précipita pour vérifier le pouls de Maghla… Qui lui cracha de l'eau au visage. Réflexe et coïncidence ou prédéterminé ? Istredd essuya le liquide tandis que la novice s'essuyait la bouche, toussant :
— Kof kof… Putain, Svud ! T'aurais pu mourir !
— Putain, Maghla, tu allais mourir, souffla comme un phoque le rouquin. Un peu de reconnaissance… Déjà qu'on laisse une femme comme toi monter sur un bateau !
Elle écarquilla des yeux, et sembla hésiter un instant… avant de lui envoyer un bon coup sur l'épaule. Svud grogna de douleur, mais son visage exprimait un soulagement non dissimulé. Istredd, épuisé, s'assit sur l'autre banc. D'accord. Plus jamais je ne laisse tomber la novice, se promit-il, le souvenir de ce regard bien trop vivace.
* * *
Svud serrait Maghla fort contre lui. Grelottante, elle avait exigé qu'il la réchauffe, le menaçant de le jeter par dessus le bastinage s'il tentait de faire autre chose que se coller à elle. À la bonne heure… Lui, par contre, n'avait pas froid. Son corps avait été fabriqué pour être le plus résistant possible ; ça incluait bien sûr les chocs, mais aussi l'énergie thermique et les substances toxiques. Bref, il était un tardigrade moins tardigradé, mais plus haut gradé que ses gracieux congénères. Enfin, gracieux, ça reste à voir, sourit-il en pensant à Maghla qui renifla bruyamment, une larme de morve au nez.
Le port arriva à eux aussi vite qu'Istredd fut épuisé. Ce dernier s'effondra tandis que le bateau entrait dans la baie, loin des remous de la mer vers le large. Svud joua du gouvernail pour passer entre les autres navires amarrés, et ils parvirent à un ponton. Là, deux débardeurs qui fumaient la pipe les vit arriver, et les aidèrent à corder aux bittes. Svud les remercia tandis qu'ils passaient sur Maghla une couverture sèche.
— Vous v'nez d'Aretuza ? s'enquit l'un d'eux sur le ton de la conversation avec un accent très prononcé ; il observait Istredd, qui tentait de se lever, avec un œil méfiant.
— Oui, répondit Svud (pour lui, l'honnêteté était vitale) Nous avons été attaqué par des sirènes.
— Et z'avez survécu ? s'étonna la marin en crachant pour maudire les créatures. C'est pas commun, ça.
— Nous avons été chanceux… Si ce n'est pas trop demandé, pourriez-vous nous indiquer une auberge pour nous reposer ?
— Non… Nous n'avons pas le temps… (Istredd, enfin parvenu sur le ponton, avait des poches noires sous les yeux) Nous devons partir au portail.
— Dans votre état, vous allez clamser, gloussa l'autre marin tandis qu'il tapait l'épaule de Maghla. Vot' p'tite dame aussi, d'ailleurs.
— Ouaip, affirma son camarade en opinant, puis se tourna vers Svud : le Merlargent. À deux rues d'ici, vous prenez la pente là-bas, puis à gauche. Vous pouvez pas la rater, l'enseigne est grosse comme un dauphin.
— Merci beaucoup. Que le vent gonfle vos voiles, ajouta-t-il en langue ancienne.
Le débardeur haussa d'un sourcil, ce que Svud comprenait ; le jeune homme avait vu à ses tatouages que le personnage était originaire de Skellige, et la formulation qu'il avait employé était propre à son peuple, et à beaucoup de marins quand on leur voulait bonne fortune. Svud et ses compagnons partirent alors pour l'auberge.
Comme prévu, l'enseigne était vraiment visible ; un gros merlan gris brillant, que Svud devina être de la peinture au salpêtre rehaussé à l'aluminium. Ils passèrent la porte, et la chaleur l'enveloppa avec un délice ! Il savoura les odeurs inconnues, rances ou non. Les bruits, les éclats de voix et de choppe… La musique légère d'un barde un peu éméché qui tentait de trouver les accords de son luth, arrachant des rires aux nombreux clients. Avec un sourire ravi, Svud fit un signe de main à l'aubergiste en s'approchant, qui le regardait avec un air bizarre. Ces gens-là ne parlent qu'une seule langue… et le roux laissa quelques pièces tomber sur le comptoir. Aussitôt, les yeux du propriétaire brillèrent aussi fort que son crâne luisant. Il fit disparaître la pécule avec une rapidité presque surnaturelle, et parla avec un accent léger :
— Ces messeigneurs et cette gente dame désirent… ?
— Un repas bien chaud, et une chambre près de la chaumière, demanda Svud. Ajoutez à cela une pinte de votre meilleure bière !
Le chauve aux bras noueux les amena à une table vide, entre deux pleines de gueulards assoiffés. Istredd semblant retrouver des couleurs en voyant arriver leurs écuelles fumantes, Svud délaissa son assiette pour aller écouter le barde.
Ce dernier était un elfe. Il avait, tout comme Svud, les cheveux roux… Non, ils étaient plus proches du rouge… Auburn, plutôt, comme la robe de certains chevaux des steppes dont Svud avait vu les estampes dans des livres. Son visage était carré, son nez fin, une cicatrice lui barrait la joue gauche et ses yeux noirs perçaient vivement la foule ; il n'avait pas l'air d'apprécier qu'on se moque de lui, vu la grimace qui tordait sa bouche. Compatissant, Svud s'approcha et lui dit :
— Le Temps du Mépris ! et le roux lui envoya une pièce d'or.
Son éclat n'échappa pas à certains truands trop vifs à son goût, mais Svud s'en fichait ; voir le barde attraper la pièce, la mâchouiller pour en tester la validité et faire un signe de remierciement au jeune homme lui faisait le plus grand bien ; il se sentait comme un de ces héros de livres pour enfants. Et le barde commença à chanter :
Voici venu le temps, de la hache et de l'épée,
De la folie sans nom, du mépris éploré
Voici venu le temps du Froid Blanc délétère
Le temps de la Lumière, qui figera toutes les terres…
Le monde s'éteindra, le soleil à nouveau
Dardera l'horizon, de ses rayons de gloire
Et puis du Sang ancien, jaillira tout l'espoir
Qui percera le gel de sa lame sans défauts.
Et vint le Loup Blanc, et le Corbeau sans ailes
Suivis des Cents guerriers, au service d'Aigrefin
Du feu sur la Traque, ils firent pleuvoir du ciel
Pour chasser le néant, qui annonçait la fin…
Et vint l'Âge nouveau, dans lequel nous buvons
Que la mémoire d'antan, jamais n’oublierons…
Nous sommes tous libérés des Spectres Arctiques
Ce chant perdura, vers une ère magnifique…
Svud était scotché. Bouche bée, même. Il connaissait lui-même déjà la chanson par cœur, mais la voix du barde l'avait emporté dans une épopée magistrale sans que le roux détache ses pieds du sol… C'était la première fois de sa vie qu'il entendait un chant. Et tout le monde était silencieux ! Comme si on avait assisté à un discours ou une prière…
Petit à petit, les conversations reprirent, mais timidement. Personne n'osa applaudir le barde, mais nul ne se moqua de lui. Svud se sentait tout petit face à ce regard d'onyx. Après déglutissement, il dit :
— C'était formidable. Merci beaucoup.
— Mais de rien. Peu de personnes me demandent de chanter quelque chose qui contient « mépris ». Puis-je connaître le nom d'une personne aux goûts si particuliers ?
— Svud Brandstal, se présenta le-dit en tendant sa main.
— Enchanté. Je me nomme Tyrilliavarel Ar'liadir, mais les gens d'ici me surnomment simplement Tyr (le barde lui serra la main)
— Barde, c'est un rude métier, non ? s'enquit Svud en lançant un signe de tête vers les truands, qui jouaient au dé.
— Pas plus que magicien.
Svud se pétrifia, et le barde rit, avant de tapoter le dessous de son œil, avant de pointer son doigt vers Istredd et Maghla, qui dévoraient goulûment leurs assiettes… et celle de Svud, malheureusement.
— Tes camarades affamés ont des vêtements trop voyants dessous leurs capes de voyage. La coloration ne fait pas partie des mondains d'ici. Changez-en si vous ne voulez pas vous faire remarquer.
— Merci du conseil, concéda Svud ; malgré tous les livres qu'il avait lu, il avait encore beaucoup à apprendre.
— C'est étrange de voir les magiciens s'aventurer hors de leurs trous…
— Mission confidentielle.
Il avait senti la question sous-jacente déguisée en simple constatation.
— J'imagine… Vous restez ici pour dormir ?
— Oui, mais nous partons demain à l'aube. Les chasseurs de sorcière sont partout.
— J'ai une proposition à te faire, dans ce cas (Svud lui rendit un regard entendu) Pour la pièce d'or, ajouta le barde.
Il se pencha vers lui, et lui exposa son plan.
Annotations
Versions