Je vais dans cette critique, me porter sur le cas du poème "Coeur de lion" dudit DEon.

Pour illustrer le "courage", l'auteur (il ne mérite guère le qualificatif de poète) a choisi l'épopée guerrière de Richard I d'Angleterre dit "Coeur de Lion", Point de recherche d'originalité, soit.

Je vais donc respecter les codes de la chevalerie et vous annonce que je ne vais point vous ménager.

Premièrement la longueur du poème, Cherchez vous à compenser par la quantité la faible qualité de vos rimes, la lourdeur de vos tournures, l'absence de vos saillies? Un sonnet bien senti outrepasse aisément une roman de gare si voulez mon humble avis.

Ou alors vous prenez vous pour un de ces chroniqueurs-louangueurs cherchant à encenser les rois qu'ils adulent, qu'ils fantasment qui encensent la chimère qu'ils s'en font.

Il en résulte un texte aussi binaire que les contes pour enfant, des héros aussi monodimensionnel que l'auteur, qui devrait quelque peu délaisser les rois et les trônes pour se concentrer sur une activité plus productive.

Dans son ensemble, le texte est lourd, confus, pataud, certains vers sont construits de façon assez saugrenue voire se révèlent d'un humour douteux.

Cette grande confusion s'illustre sous divers aspects :

Premièrement, On alterne entre alexandrins et décasyllabes (ou du moins on essaie désespérément d'en faire), Faites un choix et tenez vous y ! Cette alternance reflète le désordre de votre esprit (à moins que vous n'en soyez tout simplement incapable?).

En outre, Cessez de vouloir étaler votre arrogante érudition, de vouloir prouver votre savoir (ou du moins votre prétention au savoir) glané en lisant quelques livres de-ci de-là , en feuilletant quelques pages wikipédia. Vous lisez trois bouquins et vous vous prenez pour un historien. Ces références obscures qui ne servent qu'à flatter votre ego et celui de votre petite clique d'initiés , et donc in fine à vous auto congratuler.

Deuxièmement, vous mélangez les références aux dieux grecs et aux mythes bibliques, sans doute pour masquer votre méconnaissance de ces derniers? Il serait pourtant plus cohérent dans un poème souhaitant imiter les chansons de geste du Moyen Age, comme la matière de Bretagne ou de France, à se limiter aux références bibliques . Je ne crois pourtant pas avoir apercu Zeus ou les nymphes à la table Ronde.

Troisièmement, la multiplication des épithètes et des surnoms qualifiant les divers protagonistes (au moins sept pour le seul Roi Richard!) perd le lecteur qui ne sait plus qui fait quoi au milieu de ce tumulte chaotique.

Enfin , vous insérez des copies (pour ne pas dire plagiat) de textes d'autres auteurs, chercherais t-on par le recours à de grands noms à dissimuler son manque d'imagination?

D'un point de vue historique, Vous vous êtes trop consacré sur la partie militaire de l'expédition et négliger les tractations, alors que la Troisième croisade s'est davantage déroulé sur le plan diplomatique, vous avez trop cherché le côté épique et avez donc évacué une partie de la Croisade.

Par ailleurs, le parti adverse du héros, celui du monde musulman, est assez effacé, le principal antagoniste Saladin est discret et peu développé, un affrontement a besoin de deux participants cependant.

De plus, on sent que l'auteur a précipité sa fin, les transitions sont évasives voire absentes, ce qui nuit une fois encore la compréhension de texte qui devient aussi peu lisible que la cohue des combattants qu'il est supposé décrire.

Pour conclure, Poème brouillon qui resemble davantage au dernier livre de Stéphane Bern qu'aux chansons de Guillaume d'Aquitaine.