Avec ses cheveux longs et sa barbe hirsute, Arctic Marcel a bien l’air de l’aventurier qu’il prétend être. Son œil gauche a envie de se faire la malle, mais quand il sourit, il plisse tellement les yeux que ça ne se voit même pas.

Le 25 septembre 2025, on se trouve avec le reste de l’équipe dans le sous-marin nucléaire qu’il a libéré des glaces du Groenland et volé à l’armée américaine. C’est ce qui lui a valu son surnom.

Est-ce que c’est vraiment crédible, ce qu’il se passe là ? Est-ce que c’est logique ? Je l’avoue : je n’en sais trop rien. Mais on est venu me chercher un matin et depuis, les choses se sont enchaînées jusqu’à ce que je ne puisse plus suivre.

Je vais prendre une douche dans la salle de bain du vaisseau. A l’intérieur de la douche, il y a deux miroirs, un peu pour se regarder en face et un pour se regarder de derrière pendant qu’on se lave. J’ai eu du mal à m’y faire.

Maintenant que j’y réfléchis, c’est logique. On passe notre vie à nous laver sans prêter attention à l’arrière de notre corps. Lorsque je referme la vanne, je mate mes deux reflets en même temps.

C’est pas simple, mais du coin de l’œil, j’y arrive. Ca ferait un bon plan ça, au ciné. L’angle est original mais pas trop excentrique, l’acteur est bien fichu et je suis sûr qu’un critique un peu lubrique dirait que ce temps de pause dans le rythme du film sert à exposer au spectateur les faces plus sensibles de la virilité du héros, ou quelque chose comme ça.

Tiens, d’ailleurs, comment est-ce qu’ils font pour filmer les miroirs sans qu’on voie la caméra, dans les films ?