Elle aime bien qu’on recommence après Mona. La tétée l’a stimulée. Un rien l’excite en ce moment. Elle a l’air plus heureuse. Et je le suis aussi, enfin, avec elle et personne d’autre, plus de clone, plus d’envoûtement, plus de LN.

• Mon chéri, tu penses à ta mère ? Montre moi ce qu’elle te faisait.
• Coquine. Tu n’as pas de limites ?
• Non mon amour, pas avec toi. Pas avec l’éternité qui nous attend. Je veux que tu te sentes bien. À chaque fois. Vas-y, laboure-moi. Mais pas trop fort. Je suis déjà pleine. Il faut qu’on trouve un prénom. De garçon cette fois-ci, la cinquième vague.
• On avait dit Jean.
• Oui mais Jean quoi ?
• Un prénom composé ? Et pourquoi pas hybride ? Jean-Marie.
• Oui… magnifique. La mère de Jésus. Fais-moi aussi monter au ciel.

Me voilà parti à lécher tout son corps en m’arrêtant sur ses endroits à elle, ceux qui la font gémir. On fini par perdre conscience. Je me réveille la nuit et elle n’est plus là. Sa place est encore chaude. La porte de la chambre de Mona est ouverte. Sa mère n’est pas auprès d’elle. Je monte sur le toit, elle est là, encore, à regarder les étoiles. Je l’enlace pour lui tenir chaud.

• Il y en a si peu.
• Leur lumière nous a échappée. On est au bord du multivers en expansion. Les galaxies s’éloignent les unes des autres de plus en plus vite, plus vite que la vitesse de la lumière. On est attirés par l’énergie noire. Si faible, mais infinie.
• Peut-être. Peut-être pas. Je sens qu’il y a autre chose. Mais ce n’est plus à nous de le découvrir.

Elle pose ses mains sur son ventre. Jean-Marie. La B5. Je lui cherche des réponses :

• On s’est déjà pris la tête, l’esprit et l’âme à écrire notre version du Nouveau Testament en arrivant ici. Ça nous a pris 33 ans, la B3. Pour la suite, le temps ne compte plus. Laissons nos enfants vivre leur B4.
• La nouvelle génération, ils trouveront la solution de l’Humanité, et ils seront nombreux, on est toutes enceintes. Même ta mère, elle va nous pondre un petit Big Bang.
• La solution finale.

On se met à rire. On redescend du toit de notre Caserne pour aller terminer la nuit et dormir d’un sommeil bien mérité où nos rêves s’envolent vers l’énergie noire.