Elle me fait rire. Elle masse son visage contre ma poitrine entre mes seins qu’elle plaque sur ses oreille en gémissant. Je la sors de là, elle louche de plaisir.

• Mais qui es-tu en fait, Brigitte ? Raconte-toi en une phrase.
• Je suis une locale, mauvaise joueuse de tennis, ingénieure spatiale mais ce qui nous définit le plus ce sont nos partenaires et nos enfants.
• Ou notre lignée. Je suis contente d’exister en dehors de ça. Je suis très fière du poste que Rachelle m’a donné. Ça me donne sens.
• C’est pas le plus important, Maëlle. Ne te laisse pas aveugler par ta propre histoire. Concentre toi plutôt sur moi, ici et maintenant, c’est notre moment à nous.

Elle a raison. Ma grande brune. Je l’inspecte sous toutes ses courbes. J’en prends possession. Je la masse en profondeur pour lui tirer des cris rauques. Et on s’endort pour se réveiller dans les rayons du soleil et le chant des oiseaux. Elle improvise un petit déjeuner et elle me regarde amoureusement en silence. Je croque dans sa tartine à la confiture et elle se précipite sur moi pour me lécher la bouche.

• Vas-y, salis-toi encore.

Alors j’en laisse tomber sur mes seins et sur mes cuisses. C’est à mon tour de gémir. Ensuite elle me nettoie, m’habille, me donne un sac à dos et m’aide à descendre de l’arbre avant de partir d’un air décidé par un petit sentier. J’entends un grondement, de plus en plus fort et au détour d’un grand buisson je découvre l’énorme spectacle d’une cascade. Elle enlève rapidement tous ses vêtements pour plonger dans l’eau. Je l’imite et je la suis. On nage tout près de la cascade, elle se retourne et elle me crie :

• Mais en fait, qui es-tu, Maëlle ?

Alors je l’embrasse langoureusement et le bruit s’estompe jusqu’à s’arrêter. L’eau reste suspendue en l’air. Toute la rivière est à l’arrêt jusqu’à sa source. Brigitte ouvre les yeux et arrête notre baiser pour regarder tout autour d’elle. De la surprise et de la peur se lisent sur son visage. Alors pour en rajouter, je lui murmure à l’oreille :

• Je suis une sorcière.

Et la cascade se met à rugir en se remettant à tomber sous ses cris et ses rires.

• Maëlle, tu maîtrises l’eau.
• Te laisse pas impressionner, c’est juste de la physique, magique.