026 - déclaration
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Mardi 26 Mai 2116. Merci à la B4 pour ce jour férié que je peux encore passer avec Bri.
- T’es sûre que ça va aller avec Graham ?
- Oui, lui de son côté il joue avec sa Béatrice. Elle est trop bonne, elle a un goût de cerise. C’est sa cherry, quoi… Toi tu es plutôt une sorte de charlotte aux poires.
- Un dessert de reine.
- Tu es ma reine. Mais qu’as-tu retenu de la leçon d’hier ?
- Un test ? J’adore, attends, je me mets en mode examen de diplôme. Ok, en fait, j’ai appris hier qu’il ne faut pas être la meilleure, que ce n’est pas un but en soi.
- En quelque sorte, oui. Mais c’est plus subtil que ça. Tu comprendras un jour.
- Bri, on a pas toute l’éternité devant nous, l’amour ne dure pas, explique.
- L’amour ? On s’aime ? D’accord, j’explique : ne pas être la référence dans son domaine, c’est important. Toi, ça va, tu as Énola et Greta et toutes les autres illuminées de l’Ouest qui traînent genre Sabine et compagnie. Des folles furieuses de l’Invisible. Moi c’est pareil, je suis dans l’ombre d’autres comme Simone en tennis et pour les autres domaines de la science ou l’espace la liste est longue. Je veux dire qu’on ne viendra jamais m’emmerder pour un destin à la con. Mais il faut être concentrée. Il y a des alertes. Bang m’a repérée. Tu peux lui jeter un sort pour qu’il m’oublie ?
- Ça peut se faire. Mais bon, c’est le protégé de Greta. Je ne veux pas d’ennuis. Et puis ton destin est déjà scellé, j’ai parcouru la B4 et je t’ai trouvée dedans avec l’histoire des brisims.
- Maëlle, faut pas croire tout ce qu’on lit, encore moins ce qu’on écrit. Un fait réel, à partir du moment où il est raconté, il devient une fiction. Seul ton angle de vue personnel compte, pas celui des autres ou des saintes écritures. Votre B3 m’a déjà assez marquée comme ça. Trop de spiritualité tue l’esprit et blesse l’âme.
Je suis subjuguée. Elle est pas si conne que ça. Elle cache son jeu. Elle veut rester discrète. Une chaleur m’envahit. Je réalise que dans la conversation, on vient de s’avouer notre amour l’une pour l’autre. Alors je m’approche d’elle pour conclure, pour lui faire oublier son l’esprit et son âme, pour la connecter à son corps et le faire vibrer. On scelle notre amour, on le consomme, on se consomme, avec tous les accessoires de Brigitte du même nom, sans sa Simone, sans simulation. On est Brima. On est Gitel. Ma Bri, elle gîte sous des vagues de plaisir dans une mer haute et pleine de bonheur.
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