Lundi 13 Juillet 2116. Elle se présente devant moi, gênée, inquiète.

• Je suis désolée pour ce qui s’est passée, hier après-midi.
• Ne t’inquiète pas Adèle. C’est la magie des Dimanche après-midi où tout est permis, sacré même, ça se ressent dans l’air et quand on est une Fée ou une Sorcière, on y est très sensible. Mais ça ne change rien, bien au contraire. Ça renforce notre relation, d’amitié, où tout est possible, où l’on peut tout se dire, où on peut tout se faire, surtout le dimanche, après-midi. C’est là qu’on faisait nos cochonneries avec mon gémeau. En fait, tu n’es pas que mon amie, tu es aussi ma Fée, tu es aussi ma sœur.

Elle se jette dans mes bras et elle pleure, de bonheur. Mais je dois la laisser pour retrouver Bri. Ou pas. Je passe d’abord par chez moi pour me détendre un peu et faire le point. Il y a un nouveau darkmono dans ma boîte aux lettres. Je l’active et je déclare l’endroit du précédent. Bonne chance à mes agents pour aller le récupérer. Je ne suis pas d’humeur à aller faire du yoga au fond de la piscine alors je prends juste une douche pour me rafraîchir, bien froide pour me remettre les idées en place. Je repense à Dimanche après-midi. Heureusement qu’on n’avait pas de brisim sous la main. Je m’étends sur le lit et ma main descend sur mon ventre pour me détendre avant la sieste. Bri passe en fin de journée :

• Tu as l’air fatiguée.
• Oui je vais dormir, récupérer, me reposer. J’ai comme un coup de mou. Ces dernières semaines ont été intenses. J’ai besoin de faire une pause. M’installer. Changer la déco. Me sentir chez moi ici. Même si ta mère a très bien fait les choses.

La nuit tombe. Bri m’aide à programmer les lumières d’ambiance, il y en a même au fond de la piscine. Une musique apaisante semble venir de nulle part. Je m’organise en cuisine pour préparer à manger. Bri nous prépare un cocktail et on trinque en amoureuses.

• Maëlle, je pensais t’avoir perdu.
• Impossible.

Je lui montre sa bague. Je regarde les deux autres, elles sont toujours sur la rambarde.

• Après Izzy et Simone, ça a été très dur. Il me fallait une sécurité. Le prince charmant, les enfants, un truc solide que personne ne pourrait annuler. Personne sauf la bonne personne. Je crois que je l’ai trouvée. C’est toi, Maëlle.