Mercredi 15 Juillet 2116. Je lui donne rendez-vous sur le chantier. Je l'interpelle :

• Maëlle, 60 pages pour ça ?
• Adé, t’es encore à fond dans la B4. 60 pages, c’est rien, si ça se trouve on est reparties pour 1286. T’as qu’à reprendre la main.
• Moi ? Mon histoire est finie, je suis avec Hilde et j’ai cette Cathédrale à regarder se construire, ça va prendre des siècles.
• Ça me fait drôle de revenir ici. C’est là que j’ai rencontré Philibert. On bouge ? J’ai pas envie de retomber sur lui.

On marche vers le parc et Maëlle me pose une question étrange :

• Comment elle était Greta avant ? Sur Terre.
• Beaucoup moins cool. Très autoritaire.
• Quoi ? Tu plaisantes ? Merde alors, quelle horreur.
• C’est pour ça qu’il fallait la filtrer, si j’ose dire. D’abord sur Énola, ensuite sur toi. Elle croit que tout vient d’elle mais en fait on a réussi à la contrôler. Il a fallu attendre la B4, quel foutoir. Mais ça a marché. Tu as marché. Lève-toi et marche Maëlle.
• Tu vois, Phoebe, Mère Supérieure Adélaïde etc., je les méritais mes 60 pages.
• Ouais mais c’est nul. 60 ça correspond à rien dans la Bible.
• Maintenant, ça me correspond.
• C’est pas un jeu, Maëlle. C’est sérieux. On a enfin pris le contrôle. On est dans une parenthèse enchantée. Tu viens même de créer la première Fée. Adèle.
• Tu as ta réponse, Adé. Adèle. C’est clair comme indice, non ? Donne-lui quelques chapitre à écrire dans l’ère de la quatrième Bible.

Je la cherche mais je ne la trouve pas. Je tombe sur Bri qui me prend le bras :

• Adé. J’ai jamais accepté de perdre, Izzy et Simone. C’est pour ça que j’ai gardé leurs bagues. Je ne les ai plus depuis Maëlle. Elle sont chez elle, sur la rambarde, prêtes à tomber dans le vide. Tu l’a su quand, toi, que c’était la bonne ?
• Je ne le savais pas avant le Philtre. Il a fixé notre amour pour toujours.

Finalement je trouve Adèle, chez elle, dans sa maison en bois délabrée.

• Je ne suis pas que Phoebe. Tu n’es pas que Adèle. Greta est peut-être une Déesse mais tu es aussi une Fée, de l’Invisible, de quatrième génération. Il ne faut plus avoir peur. De rien.