103 - renonciation
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Mardi 11 Août 2116. Je rentre à la maison, de fonction, de Maëlle qui m’annonce :
- Tu triches.
- Quoi ?
- Bri, tu es allée au travail, pendant les vacances.
- C’était juste pour fermer la boutique, renvoyer le personnel, c’est tout. Anyway, je ne comprends pas vraiment comment ça marche.
- On n’est pas des vraies patronnes. Même moi, sans Sabine, je serais nulle. J’espère qu’elle va réapparaître à la rentrée. Sinon je lâche l’affaire.
- Et j’espère que Adèle sera là aussi, elle veut prendre ma place.
- Comme ça on sera libres. On est pas obligées, d’avoir un destin, c’est écrit dans la B4.
- Ouais, du moment que c’est avec toi, je vote pour, je vote Maëlle.
- Tu es sûre ? Maintenant que tu me connais mieux, tu n’es pas déçue ?
- J’avoue que je t’avais un peu idéalisée. Mais celle que j’ai découverte me convient parfaitement. Tu es convenable. Et moi je suis quoi pour toi ?
- Tu es un autre monde, une alternative, il y a quelque chose de positif en toi et on tourne toutes autour.
- Je suis le Pôle Sud. J’attire les négatives. Je suis ton aimante.
- Oui, c’est ça ton pouvoir. Tu nous attires. Tu nous protège. Greta nous a sauvée, toi tu prends soin de nous.
- Comment ? Je ne fais rien, je ne suis rien qu’une perdante qui a renoncée à son rêve de famille pour toi, sorcière, tu m’as ensorcelée. Tu m’as sortie de ma prison paradisiaque mais pour aller où ? Je ne me sens pas investie d’une mission.
- Pas la peine, Bri. Tu es la mission. Qu’est ce qu’elle t’a dit, Greta ?
- Que je suis Brigitte P. Misty, P pour protectrice.
- Exactement. Tu es la déesse de l’ère de la B4, notre tranquillité. Tu as ça en toi. Tu perds tes matches pour faire gagner les autres, tu fermes l’Agence pour en libérer ses esclaves et tant que tu me feras jouir tous les jours, je ne pourrai déclarer la guerre à personne.
- Je ne sais pas si ça va suffire. J’ai plutôt l’intention de te faire exploser, le cœur, plusieurs fois par jour. Comme ce matin, ce soir, cet après-midi et…
Elle me saute dessus et c’est elle qui se donne et s’adonne à m’amener à l’extase. Sans brisim. Juste avec ses doigts et sa bouche. Elle sait ce que j’aime. Et je me surprends à faire une prière. Maëlle, je te veux toujours en moi, pour toujours.
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