109 - consolation
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Lundi 17 Août 2116. On entend des cloches. Mais c’est pas la Basilique.
- Ça y est, elle est vivante, la Cathédrale Sainte-Claire. Moi aussi je pensais à toi, bien-sûr. Ça aurait dû marcher entre nous. C’est si évident.
- Ça a marché. Mais j’ai tout fait foirer, comme d’habitude. Je suis pas facile, je suis même pire maintenant, encore plus toxique. Même Sabine me fuit. Elle a l’air heureuse avec Adèle, la jolie Fée, on dirait toi.
Et on se met à rire. Je m’assois à côté d’elle.
- On n’a pas tout raté Izzy et on aurait tout raté pendant la B3.
- C’est fini tout ça. On ne peut plus se haïr, on ne vit plus ensemble.
- Oui, quelle belle vision du couple. C’est comme ça que ça va finir avec Maëlle ?
- Non, impossible, aujourd’hui on a toutes recours au Philtre.
Elle s’emmitoufle dans sa couverture et me donne un coup de genoux :
- Tu devrais rentrer la rejoindre.
- Encore ? Non, je fais une pause. Je lui laisse un peu de répit.
- Une bien belle prise. Tu as toujours eu beaucoup d’audace.
- J’ai connu mieux. Tu es quand même la fille de Victor.
- Mouais mais on est avant tout la fille de sa mère, malheureusement.
- Ma mère t’aimait bien, ta mère m’aimait bien, on aurait dû échanger.
- Mais oui. Tu crois que ça peut se faire de nos jours ?
- Sûrement. Quand je vois ce que Maëlle et Willem font avec Aline, tout est possible, dans n’importe quel sens. Qu’est ce que tu fais demain ?
- Sacrée transition. Rien. Et je vais le faire bien. En prenant mon temps.
- Okay Izzy alors faisons le ensemble. Retrouvons nous au Zen Institute, pour décompresser, pour se retrouver. On est liées, par Sabine, on a le droit, non ? Je ne veux pas, je n’aime pas te voir toute seule. Je suis la femme de ta vie par défaut, non ?
- Pleine de vies, pleine de défauts.
- Ouais, c’est ça que tu aimes en moi, tu peux pas résister.
- T’as raison, d’accord, ça va être chouette, j’ai hâte.
Je lui tape sur la cuisse.
- Alors au dodo et soit en forme demain jeune fille. De 2 à 4. Je vais te remettre les idées en place.
Elle rit. Je vais pour partir mais elle me retient par le bras pour une étreinte. Je ferme les yeux et je me sens comme avant avec elle. Elle aussi, j’en suis sûre.
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