147 - consécration
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Jeudi 24 Septembre 2116. Je me réveille, j’ouvre les yeux et elle est là, tout près devant moi qui annonce :
- Phoebe Montaigne, Mère Supérieure Adélaïde, Sœur Clarisse Principale de la Cathédrale Sainte-Claire de Sylvania, je te nomme Océane.
- -Je… j’ai pas prononcé mon serment ou je ne sais quoi…
- T’inquiète, c’est juste le baptême. Le reste, c’est du folklore.
- J’ai fait un rêve où il fait froid. C’est sur Terre, à Stockholm. Des mamans font la ronde autour de moi. Greta en fait partie. Elle mène la danse. Les autres, elles portent toutes mes sœurs.
- Peut-être qu’il faut toutes vous réunir ? Pour voir ce qu’il se passe.
- Il n’est pas censé rien se passer pendant l’ère de la B4 ?
- C’est vrai. T’as raison. On laisse tomber. Mais tu sais, ce rêve, il a vraiment existé. En 2057. Il ne naissait plus de garçons à l’époque, sur Terre. Greta était une vraie gourou avec son harem au Palais Royal, Sandrine, Heidi, Clara...
- Le Palais Royal. Jolie formule. C’est comme ça que je devrais appeler ma Maison Glas à Sylvania. 2057 ? J’ai 59 ans ! Et Spencer, il a quel âge ?
- Justement, qu’est ce qui se passe avec Spencer ?
- À toi de me le dire. Dans mon destin, j’en suis à quel chapitre ?
- 147, mais c’est dans une annexe de la seconde partie du Tome IV, au-delà des 1286 pages. Les réponses sont bien avant, dans la B3. Ton sortilège héréditaire peut être levé. Ça dépend jusqu’où vous êtes allés, avec Spencer.
- Alors c’est mort. On est allé jusqu’au bout plusieurs fois.
- Il reste encore une solution. Greta. Si elle a encore ses pouvoirs.
- Adé, on va attendre que ce soit un problème pour le solutionner. Laisse nous vivre notre ère tranquille. On verra ça à la B5.
Et je me retourne pour me rendormir. Au réveil, je me demande si je n’ai pas rêvé de tout ça. Ou alors c’était une conversation télépathique ? Ça sent le petit déjeuner. J’entends du bruit dans la cuisine. J’enfile une nuisette et je vais voir. Je n’ai pas rêvé. Je m’approche d’elle et pour en être sûre, je lui fais la bise, elle a l’air surprise, et excitée, nos regards se bloquent l’un dans l’autre pendant une seconde. On va pour parler mais pas besoin. Je m’installe en face d’elle et elle me sert, avec un sourire, avec de la joie.
- Merci, Phoebe. Pourquoi tu es restée ? Hilde va s’inquiéter.
- Elle n’a pas le temps pour ça, entre son cabinet et la clinique centrale.
- Tu es en manque d’affection. Tu as besoin d’un gros câlin. J’ai plein d’Amour en moi, j’en ai hérité avec mon sortilège. On peut partager.
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