Mon amour,

Ta douceur et ta brillance me font fondre, et lorsque je caresse les courbes généreuses de ton corps,

mon esprit s'envole vers des notes jusque là inconnues, inexplorées. Dans ma bouche fine et délicate, mon palais effleure tes saveurs délicieuses, particulières, accompagné ou non, même si je te préfères sobre, car tu délivres alors toute la vérité de ton talent. Ton parfum senteur aromatique m'offre un moment d'extase, d'orgasme culinaire incomparable.

Je ferme les yeux et j'imagine, je visualise le fumet incroyable se dégageant de ton écrin plat et doré, j'essaie de deviner ce qui t'accompagnes, odeur de pemmican ou parmesan, je crois savoir. Mes mirettes brillent maintenant devant ta splendeur, tes reflets de touches vertes, complémentaires à celles que j'apprécient un peu moins chez toi.

Mon amour, chaque jour où je sais que tu ne viendras pas est un supplice. Je t'aime d'une passion dévorante, éreintante presque parfois, à force de t'attendre lorsque tu n'est pas là. On essaie même parfois de te remplacer, mais c'est inutile, je n'aime que toi. Mon esprit fait semblant pour les autres, il en tombe littéralement pour toi. Toi, toi, toi, tu rythmes mes levers, mes couchers, tu es mon lever de soleil, ma merveille, mon coucher de lune.

Parfois j'arrives, tu te prépares, j'attends pour sortir avec toi, humant au passage ton parfum qui ne change jamais vraiment. Dans ton bain trop chaud, tu frétilles, tu te tortilles, comme une espagnole avec sa robe écarlate et noire, au visage mordu de soleil, et aux cheveux de jai.

Nous marchons ensemble dans un océan de douceur, au bord du gouffre, sans jamais déraper. Ou alors tu me rattraperas, et nous nous embrasserons sans cesse, j'enfonçerais ma langue humide dans tes moindres recoins, lorsque tu auras changé de prestance.

Mon soleil, mes jambes, mes pattes, mon plat de pâtes, tu me portes, tu supportes de loin mes larmes lorsque tu n'es pas là, tu soulages mon chagrin en me prenant dans tes bras.

Je t'aime ( et c'est pour la vie)