Désespoir.

Je ne sais plus ce que c’est de vouloir,

D’avoir envie,

D’avoir une vie.

Torture.

« Tu es une honte, une rature ! »

Personne ne voit mes blessures.

Je suis toujours dans l’usure.

Violence.

Encore une fois cette sentence,

Pour eux une délivrance,

Viendra s’abattre sur mon corps étranger.

Mes craintes étant bafouées.

Insultes.

Faisant le beau devant les autres adultes.

Alors que je chute.

Je dois garder la tête hors de l’eau.

Ils me l’enfoncent à coups de ciseaux.

Loups.

C’était le dernier coup.

Ma dernière fois dans ce monde de fou.

La morsure rapide,

Les prédateurs livides.

Mort.

Je sors.

Mon cœur libéré de ce corps,

Maltraité et rouillé,

Violé et tué.

Arrestation.

C’est l’heure des tentions.

Ils savent que je l’ai fait exprès.

Ils savent que je les ai condamnés.

Famille.

Mais c’est pour une autre vie.

Que j’ai sauvé des injuries,

De parents signe de malheur.

À toi ma petite sœur. Le jour de ta naissance,

J’espère que tes nouveaux parents,

Seront sans malveillance.

Je t’ai donné une nouvelle vie.

Quand tu liras cette lettre sourit.

Pour ton grand frère si courageux,

Qui t’a sauvé de ce ciel orageux.

Je ne te connaissais pas.

Mais je t’aimais déjà,

De tout mon amour

Et pour toujours.

À toi ma lueur,

Ton frère qui t’aime de tout son cœur.