Chapitre 4 : Confiance

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Le lendemain Kheops apparut mais il ne vit pas Leona dans son champs de vision. Inquiet, il fit un bon pour sortir de l'eau pour tenter de la trouver. Elle n'avait pas pu s'enfuir... Ou aurait-elle tenté de nager au risque de s'y noyer ? Prit de panique, il recula en direction de l'eau mais Leona sauta sur lui et s'accrocha à son dos avec fermeté. Elle était parvenue à grimper sur la paroi située au-dessus de l'eau et avait sachement attendu son arrivé avec une pierre aiguisée dans la main.

Kheops s'agita dans tous les sens quand il sentit la pierre se planter dans son dos. Blessé, il libéra un cri strident de douleur. Léona tenta de résister tant bien que mal au son dans ses tympans car sa volonté de lui porter un second coup fatal l'animée. Hors Kheops parvint à l'éjecter à temps. .

Blessé il se jeta à l'eau tandis qu'elle se releva avec rage.

« Libère-moi enfoiré, ou je te jure que je te tue !

— Si tu y parviens, jamais alors on viendra te nourrir, ni te libérez ! termina-t-il en s'enfuyant.»

Le sang qu'il perdait était suffisant pour attirer d'éventuel requin dans le secteur. Prit de panique, Il nagea aussi vite que possible en direction du royaume mais c'était déjà trop tard. Un requin aux longue défense se trouvait dans les parages au pire moment. A croire que l'humaine savait. Le requin était gros et rapide. D'un simpIe coup de dent, il pouvait se retrouver en deux et ce n'était pas la fin qu'il s'était destiné alors que faire ?

Sans avoir le choix, Kheops repartit dans la grotte. Le requin le poursuivit malgré les divers virages que le triton réalisait pour éviter sa gueule. La grotte était tout près. Kheops utilisa toutes ses forces pour atteindre l'entrée de la grotte à temps. Sa largeur n'était pas assez grande pour que le requin puisse entrer. Essouflé, le prince triton pensait attendre dans un premier temps dans le tunnel mais son sang ne faisait qu'aiguiser l'appétit du requin qui tentait de s'enfonçer en vain. S'il restait plus longtemps, d'autres poissons plus petit et pénibles risqueraient de s'inviter sans que l'entrée de la grotte leur face défaut.

Dans un long soupir, Kheops repartit voir Leona. Il bondit sans prévenir sur le sol. Il cria de douleur mais il prévenait la femme par ses crocs qu'il se défendrait. Léona collé sur la paroi du fond, était sur la défensive également.

« Tu en redemandes espèce d'enfoiré ?

— Ma blessure a attiré un requin à défense. Si je laisse mon sang couler davantage dans la mer, j'attirerai d'autres carnivores.

— J'en ait strictement rien à faire !

— Si tu ne m'aides pas... tu mourras !

— Mieux vaut mourir que le destin que tu m'offres...

— Aide-moi et je te sortirai de la grotte, ça te va ?

— Qui me dit que tu ne mens pas ?

— Je suis un triton, j'ai de l'honneur. Une humaine en a-t-elle ?

— Ok... ça me va, répondit-elle sans trop y croire, nous verrons bien »

Léona déchira une manche de sa tenue de capitaine et pris une bouteille d'alcool. Kheops ravala sa salive. Il craignait d'être achevé mais il n'avait pas le choix de lui faire confiance. La sentir proche de lui, faisait palpiter son coeur. Ce n'était malheureusement pas la peur qui en était le fautif. Kheops sortit de ses pensées par la vive douleur produite par l'alcool versé sur sa blessure. Il hurla comme un animal agonisant. Sa nageoire s'agita dans tous les sens manquant de peu de frapper la tête de Léona mais baissa la tête à temps tout en lui expliquant que le processus était nécessaire. Elle ne lui cachait pas non plus d'y prendre plaisir. Quand la bouteille fut vidée, elle fit un bandage et le sang ne coulait plus.

« J'ignore comment vous faites habituellement mais il te faudra deux points de sutures.

— Je vais... attendre que Soleil... vient... » finit-il avant de s'évanouir.

Léona grommela. Le triton qu'il l'avait enlevé avait maintenant besoin de son insistance.

« C'est cocasse d'avoir besoin de son ennemi pour être soigné, tiens. »

Plusieurs heures passèrent sans que Soleil ne pointe le bout de sa nageoire. Kheops s'éveilla et vit Leona, assise près de lui à lire un livre qui trainait dans la malle. Elle posa un instant son regard avec dédain sur lui puis termina son chapitre.

« Merci...

— N'oublie pas... tu me sors d'ici.

— Tu ne m'as pas tué alors ?

— Tu es plus utile vivant que mort non ? Sans toi je ne pourrais pas revenir à la surface, se défendit-elle.

— Ca me fait plaisir.

—Tais-toi donc. »

Khéops esquissa un sourire et reprit : «Soleil n'est pas venue ?

— Rien de rien...

— Le requin doit trainer dans les environs.

— Génial, soupira Léona en fermant le livre.

— Gé..nial ?»

Le prince ne comprenait pas. Léona s'allongea face à lui, les yeux dans les yeux avec une assurance déconcertante. « Ecoute-moi bien le poisson... au fond, doit se trouver mon couteau. Apporte-le moi et je saurai faire fuir ton requin.

— Aucune sirène n'a ton courage. Le requin à défense est l'un de nos pires ennemis mais toi tu ne le crains pas ? Il peut te dévorer en une seule bouchée !

— Parce-ce que vous ignorez sa faiblesse.

— D'accord mais pas ce soir...

— Pourquoi pas ?

— Je suis encore un peu faible... nous tenterons le coup demain.

— Demain ? Tu comptes dormir ici ? s'étonna-t-elle.

— J'ai utilisé trop d'énergie. Je dois me reposer.

— Tu es un casse-pied...Très bien, céda-t-elle, mais ne m'approche pas même pour te réchauffer ou je me fais une paire de botte avec ta queue de sirène !

— Sois plus détendu veux-tu ? Je ne suis pas un animal, je suis un prince...

— Alors ça... le prince des obsédés oui... tu fais comment d'ailleurs pour.... enfin... bref... laisse tomber.»

Le jour suivant, sans que la nuit de Léona ne soit perturbé, Kheops bondit dans l'eau et ramena le couteau puis il fabriqua une bulle d'air assez grande pour accueillir la tête de léona. Ainsi, il cracha des milliers de petites bulles qu'il assembla avec ses mainsd'écailles pour n'en former qu'une. Devant l'air hébété de la femme, il se sentit obligé de s'expliquer.

« Nous adorons faire des bulles.

— Je vois, c'est comme ça que tu m'as amené ici ? Dans ta salive répugnante ? (Elle se gratta la tête sidérée) »

Kheops haussa des épaules sans comprendre où se trouvait le problème. Il invita simplement à rentrer dans l'eau.

Léona soupira et enfila son pantalon de capitaine. Elle ne pouvait pas se jeter à l'eau en culotte en connaissant les intentions du triton pervers, même si elle tenait un couteau. Kheops apprécia cependant le spectacle. Les formes de cette humaine lui donnait des papillons dans le ventre.

Léona s'avanca sans quitter des yeux le triton puis elle se laissa glisser dans le trou d'eau. L'eau était un peu froide ce qui provoqua un cri de surprise venant de sa bouche. Consciente de cette erreur, elle serra immédiatement les dents, les yeux fermés, le temps que son corps soit totalement immergée. Lorsqu'elle fut habituée elle fixa d'un regard noir le triton. Il n'avait pas bougé mais son sourire en disait long.

« Quand tu seras prête, reprit-il feigant d'ignorer son adorable cri, plonge doucement ta tête dedans.»

Leona grommela et s'approcha de lui. Il lui offrit le couteau et la laissa se débrouiller avec la bulle. Léona était désormais prête à partir. Confiant et souriant, Kheops attrapa sa main et la dirigea au fond du trou. Puis ils passèrent dans le tunnel avant d'atteindre l'entrée. La vitesse surprenait Leona mais elle décidait de lui faire confiance pour la suite. Lorsqu'ils quittèrent la grotte, une vaste mer s'étendait devant elle. Elle se laisse entraînait par la nage deKheops et profita de cet instant pour regarder sa partie poisson, bouger avec force et élégance.

Pour nager, il devait réaliser un puissant mouvement de vague qui lui donnait l'impression d'onduler comme une algue dans un courant. Les rayons du soleils qui se reflétaient sur sa peau d'écailles clairs et bleues lui valait de briller comme un trésor au milieu du néant de la mer. Un détail qui lui rappelait le problème du requin. Léona se secoua la tête tandis que le triton stoppa sa nage et se positionna à la vertical avec l'humaine. Le corps de l'humaine remonter tout seule vers la surface. Il devait la maintenir par la taille. Elle profita de cet instant pour apercevoir de petites branchits bouger dans son cou. Elle jurait ne les avoir jamais vu jusqu'à présent. Ils devaient se refermer à la surface.

Soudain Kheops l'alerta en pointant son doigt devant eux. Leona tena son couteau fermement. Elle savait quoi faire. Le requin tournait autour d'eux dans la pénombre. La peau du requin était lisse et ne brillait pas sous le soleil. C'était un prédateur redoutable. Les requins à défenses mangeaient tout ce qui se passait sous leur gueule. Les sirènes restaient leur mets préféré.

C'est alors que le requin chargea. Kheops serra davantage Leona vers lui et esquiva l'attaque d'un coup de nageoire vers le haut. Quand le requin tourna et chargea à nouveau, Leona fit signe à Kheops de recommencer l'esquive mais en restant sur le côté. Les dents frolèrent ses jambes et sa bulle d'air resistait. Kheops fonça sur le requin avant qu'il n'est le temps de se retourner avec Leona entre ses mains. Elle maintenait son couteau et le planta dans l'oeil du requin. Blessé, le requin saigna et s'enfuit dans la pénombre de la mer sans insister. Le prince était impressionné mais il récupéra le couteau par la force et le laissa couler. Leona se scandalisa mais le prince attrapa sa main et reprit sa course avec elle.

Bien qu'elle l'insultait depuis sa bulle, Il l'emmena vers des coraux. La beauté du lieu la fit taire avant de réussir venir à s'émerveiller au paysage qui lui était dévoilé. De multiple poissons aux formes et couleurs différentes nager transuillement entre les coraux colorés. De nouveau calme, elle ne fit pas attention qu'il l'a ramenait vers la grotte. Ce n'est qu'en s'éloignant des coraux et du coup de queue rapide dans la nage, qu'elle compris. Mais sans son couteau elle ne put l'empêcher de faire ce qu'il voulait d'elle. Lorsqu'il la ramena dans la surface immergée de la grotte, la bulle éclata et Léona ne lui cacha pas sa colère.

« Tu m'avais promis de m'y sortir !

— Et je t'ai promené, je n'ai jamais dit que tu n'y retournerais pas.

— Mais pourquoi ne me libères-tu pas ? Te rends-tu comptes de qui je suis ?

Léona trempée, se leva en soulevant son haut. Elle désirait qu'il s'attarde sur ses cicatrices au ventre et sur les côtés. Elle voulaitqu'il prenne conscience qu'elle était une humaine monstrueuse pour son espèce.Qu'enfin il ressente de la peur pour elle, alors les choses redeviendraient plus simple... plus naturel.

« Ces cicatrices ont étaient faites par tes congénères. J'ai fait beaucoup de mal à ton espèce ! J'ai vendu leur carcasse, Je me suis enrichie sur leur dos, j'ai... j'ai...»

Kheops ne répondit pas. Il se contenter de l'écouter avec attention mais Léona ne parvenait pas à continuer son discours. Des larmes montaient et coulèrent sur ses joues à mesure qu'elle fixait le haut du corps humain du triton. « TUE-MOI moi, qu'on en finisse ! termina-t-elle en s'agenouillant.»

Léona honteuse acceptait son châtiment. Kheops bondit hors de l'eau et s'approcha délicatement. Il Ses longs doigts d'écailles verts s'approchaient de son visage, d'abord avec hésitation puis il redressa son menton pour plonger son regard turquoise dans le vert de la femme. Léona ne ressentait aucune mauvaises intentions de sa part.

— Tu es ma partenaire, se contenta-t-il.»

Libérez de ses doigts, Léona pleura un instant. Elle se reprit calmement pour faire face au triton.

« Ecoute-moi bien, ce que tu ressens n'est pas de l'amour pour moi, c'est juste un instinct de reproduction des plus primaires. Quand tu en auras fini, tu m'abandonneras, rien de plus ni de moins. C'est l'expérience qui te fait croire que tu m'aimes mais c'est faux... Ce n'est qu'une illusion.

— Est-ce moi que tu tentes de convaincre ou toi-même ? demanda-t-il les sourcils froncés.

— Non enfin, Kheops...»

Léona se tut en instant en prenant conscience qu'elle venait pour la premièe fois l'appeler par son prénom. Le triton poursuivit.

— Nous, sirène et triton sommes capables d'entendre les détresse du coeur. Le tiens est solitaire et triste. Ton espèce ne t'a jamais apporté satisfaction. C'est pareil pour moi... aucun ne le peut.

— On a juste pas trouver la bonne personne.

— Je l'ai trouvé, elle est devant moi.

— Bien sûre que non. répondit-elle le visage rougis.»

Sans quitter son regard, Kheops lui attrapa les deux mains avec tendresse.

« Quand nous sommes amoureux et que le lien est fort entre les deux partenaires. La connection au coeur ne peut-être brisé. Par conséquent tu l'es aussi. Tu n'as pas besoin de le dire, juste accepter ce sentiment qui nous lie.

— Comme châtiment ?

— Si c'est le châtiment de la déesse, peut-être l'est-il pour moi aussi. Avant toi je ne désirai rien, ni couronne, ni amour. Tuer des hommes resté suffisant pour me distraire. On se ressemble.

Léona détourna le visage. Ses idées se troublaient.

« Me trouves-tu beau ? »

Il posa la main de Léona sur l'endroit ou se trouvait son coeur, plaçait au même endroit que chez l'homme. Elle sentit les battements régulier du triton. Sa main se déplaca le long du torse musclé et bien dessiné. Sa peau était comme chez l'humain, lisse et douce mais il n'avait pas de nombril. Elle leva la tête. Son souffle chaud carressait son visage. Léona se mordit la lèvre.

— Oui.. avoua-t-elle gênée.

— Me trouves-tu dignes ?

— Arrête s'il te plait... j'ai beaucoup de mal à accepter ce que je ressens pour toi.

— Fais-toi confiance.

— Mais... c'est effrayant !

— Je te guiderai.»

Kheops l'enlaca subitement. Ce n'était pas déplaisant pour elle et resserra ses bras contre lui.

« Je ne porterai pas ton enfant.

— Permet moi d'essayer.»

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