Chapitre 2: présentation d'Emilie
15 septembre
Mon réveil sonne, bien que je sois déjà levée depuis un quart d’heure. Je l’éteins et je me rends à la salle de bain. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, mais cela ne m’empêche pas d’être super excitée. De toute façon, les nuits blanches c’est presque une habitude pour moi. Mais cette fois-ci, les raisons sont toutes à fait différentes. Aujourd’hui c’est mon premier jour à l’université !
Je n’ai emménagé ici qu’il y a une semaine et j’adore déjà cette ville. Avant, je vivais à la montagne avec ma grand-mère, mais nous n’avons pas d’universités de sciences là-bas, alors me voilà ! Nouvelle ville, nouvelle vie !
Je suis un peu en avance, mais je perds une demi-heure, car je ne sais pas quoi me mettre, j’ai envie de faire bonne impression sans en faire trop. Alors, je finis par opter pour un de mes nouveaux chemisiers, un vert et un simple pantalon bleu clair.
Je jette un coup d’œil à l’heure, je vois que si je ne me dépêche pas, je vais rater mon bus et être en retard. Pour le premier jour, ça ne serait pas une bonne idée.
Je me dépêche de finir de m’habiller, je prends rapidement une barre chocolatée en sortant de mon appartement. Je cours jusqu’à l’arrêt et j’arrive juste à temps.
Le bus me dépose à quelques rues de l’université, je finis le reste du chemin en courant presque. Il ne me reste que deux minutes. Quand j’arrive, il y a énormément de monde dans l’amphi. Pourtant, je ne connais personne, mais ça ne me dérange pas du tout, c’est l’occasion de faire des connaissances, alors je préfère me mêler à la foule. J’observe les gens.
Je me demande lesquels seront dans ma classe. Pour moi il n’y en a aucun qui a une tête de futur biologiste. Lors de mon inscription, la secrétaire m’a dit qu’il n’y avait qu’une quarantaine d’inscrits dans mon option. Mais là, pour l’instant, nous sommes clairement plus de trois cents à attendre.
Je suis perdue dans mes pensées quand j’entends la voix du doyen dans son micro faire un discours de bienvenue. C’est super ennuyant, je dirais même, un peu déprimant. À l’écouter, on va devoir passer nos journées à bosser sans prendre le temps de s’amuser. J’ai connu mieux comme discours. Presque tout de suite après vient le temps de l’appel, je vais enfin voir qui d’autre est dans ma classe.
Mon option est la première à être appelée : –les premières années, en biologie s’il vous plaît venez ici
Je me dépêche de rejoindre la prof, mais personne ne semble vouloir me laisser passer. Je manque de tomber... est-ce qu’on m’a fait un croche-pied ?! Je finis tout de même par arriver. Je vois que d’autres étudiants sont déjà regroupés et je me sens un peu moins seule.
Je balaie du regard la mini foule, quand mes yeux sont attirés vers une fille au loin. Elle semble assez grande, a les cheveux châtains, et même si je ne vois pas la couleur de ses yeux, je la trouve superbe.
Je suis distraite et sursaute quand on m’appelle : « Emilie Dehaye » je réponds présent. Puis, j’essaie de rester attentive jusqu’à la fin des présences. C’est dur, mon regard est sans cesse attiré par cette fille, mais je résiste. Une fois que la prof a enfin fini, elle nous explique, pendant une heure, qu’elle sera notre prof de botanique cette année et que nous devrons tous travailler dur dès le début si nous voulons réussir,...
Je ne peux pas m’empêcher de chercher cette fille du regard. Pendant l’appel, j’ai entendu qu’elle s’appelait Lise. Je la repère deux rangées plus bas. Elle a déjà l’air un peu blasée, ou elle est, peut-être, juste de mauvaise humeur. Je la comprends après les joyeux encouragements du doyen et de la prof...
Je la fixe depuis un moment déjà, quand soudain, elle se retourne et nos regards se croisent. Je me détourne vite, en faisant semblant de prendre des notes. Je me sens un peu gênée, mais personne d’autre n’a eu l’air de le remarquer, malgré mes joues en feu.
À la fin du cours, tout le monde sort et se précipite sur le tableau d’affichage pour prendre en photo son emploi du temps. En voyant la foule qu’il y a déjà en train de se ''battre'', je décide d’aller chercher un sandwich. Je meurs de faim et ma barre chocolatée du matin n’était clairement pas suffisante. De plus, il y aura surement moins de monde quand je reviendrai.
J’avais raison, quand je reviens il n’y a plus que quelques personnes qui ont eu la même idée. Je prends rapidement mon emploi du temps en photo, puis, décide d’aller m’asseoir dans le parc, comme il fait vraiment beau aujourd’hui, je décide de m’allonger au soleil, et je m’endors... Oui, j’ai quelques problèmes de sommeil, alors il m’arrive de m’endormir un peu n’importe où. La dernière fois que cela m’est arrivé, c’était dans le train, j’ai loupé ma gare. Le contrôleur m’a réveillé une fois arrivé au terminus, j’avais vraiment l’air bête !
Je me réveille juste à temps pour arriver à l’heure au cours de l’après-midi. Le prof de biologie est plus positif et sa matière beaucoup plus intéressante... J’ai choisi de faire de la bio, heureusement, que ça me plait !
Je rentre chez moi, à pied, car j’ai raté le bus. Une fois enfin arrivée, je me remets à penser à cette Lise. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me fascine. Je l’ai revue au cours de l’après-midi, mais j’ai fait attention à ne plus la fixer, car je ne veux pas qu’elle me prenne pour une folle ou une psychopathe.... Même si j’ai parlé à d’autres étudiants, je n’ai pas osé aller la voir, elle.
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