Fatale erreur
Je pensais que le monstre était
À l’extérieur de moi
Mais finalement
Est-ce moi ?
C’est moi
Moi, moi, moi
Problème irrésolu
Complètement perdu, battu
Moi, moi, mois
Quand est-ce que ça prend fin
Que je cesse de brûler
De m’éparpiller
Éparpillement de ma chair craquelée
Craquèlement du moi, du mois
Qui s’allonge, ne cesse jamais
Ne cesse jamais
Ma plus grande peur
Apeuré de continuellement être
Le monstre, je me hais
Je pensais m’aimer
Sale illusion des jours sans
Bruits qui m’entourent, m’arrachent
Cette peine dévorante au fond de mes
Artères qui déversent son
Sang que j’ouvre, aspire, respire
Pour me sentir plus
Vivant, que je me sens mort
Mortelle douleur qu’est la
Dépression de mon monde en équilibre
Équilibrées mes terreurs sans
Arrêt de mon cœur en
Détention, suspension, répression
Je cherche une maison
Avec un toit qui ne s’envole pas
Le mien est parti léger
-ement, silencieusement
Menteuse, lui criais-je
Qu’est-ce que ça peut lui faire
Que les éclairs me frappent
Que la lumière me cogne
Et que le froid me gagne
Mon corps étendu sur le trottoir
N’en est qu’un autre parmi tous les
Autres hôtes sans maison fidèle
Fidélité de mon âme en abysses
Puis-je apprendre à nager
À contre courant ?
Est-ce moi, le contre courant ?
Et les abysses ?
Et les mois infinis ?
Et l’illusion ?
Et la maison ?
Est-ce moi ?
Est-ce moi ?
Est-ce moi ?
Moi, moi, moi
Monstre sans cœur
Qui dévore le mien
Avale mon sang
Le recrache de lames
Larmes d’encre
Rouge mon intérieur
Qui transpire d’amertume
Mélancolique(s) mélodies
D’un cri en péril
Périlleux vide sous mes
Chaussures pour frôler le sol
De mon corps étendu
Lâché, tombé, dévoré
Par la fatalité
Fatale erreur de continuer
Ou est-ce d’abandonner ?
Annotations