DERNIER CHAPITRE : LE SOUFFLE D’UN NOUVEAU DÉPART

3 minutes de lecture

Le soleil se couchait doucement, teignant le ciel de nuances d’or et de rose, comme s’il rendait hommage à une lumière désormais absente mais éternelle dans les cœurs de ceux qu’elle avait touchés. Deng Shen se tenait seule dans sa chambre, le carnet que Li Mei lui avait remis quelques heures plus tôt serré contre sa poitrine. Ses mains tremblaient légèrement, et son souffle était court, comme si ouvrir ce petit livre pouvait libérer un torrent d’émotions qu’elle redoutait autant qu’elle espérait.

Elle s’assit sur le bord de son lit, le carnet posé devant elle. Les premières larmes roulaient déjà sur ses joues avant même qu’elle n’en tourne la couverture. « Tu savais, » murmura-t-elle à voix basse, comme si Yang Li pouvait l’entendre. « Tu savais que ce carnet serait ce qu’il me resterait de toi. » Elle inspira profondément et l’ouvrit, ses yeux brouillés par les larmes découvrant les mots écrits dans une écriture familière, pleine de vie et de sérénité, comme s’il était encore là.


Les mots de Yang Li

« Deng Shen,
Si tu lis ces lignes, c’est que je ne suis plus là pour te les dire en personne, mais laisse-moi t’offrir, même dans mon absence, une part de ce que je ressens, de ce que tu es pour moi. Ce carnet est mon cadeau pour toi, pas une fin, mais un début.

Tout d’abord, sache ceci : tu es le fil rouge qui a lié mes jours. Même dans mes silences, même dans mes doutes, ton existence a été la lumière constante qui éclairait mon chemin. Oui, Deng Shen, je t’aimais. Pas comme un ami, pas comme un frère ou une sœur d’âme, mais comme celle qui a toujours occupé une place que je n’ai jamais su exprimer autrement qu’à travers des regards et des gestes.

Mais la vie, avec toute sa beauté imparfaite, ne m’a pas donné le temps d’explorer pleinement ce que j’aurais voulu partager avec toi. Elle m’a donné autre chose : des moments précieux que je chérirai au-delà de cette existence. Si j’ai appris quelque chose, c’est que l’amour, le vrai, transcende les mots, les distances et même le temps. Il vit dans les actes, dans les souvenirs que nous laissons derrière nous, et dans ceux à qui nous offrons des morceaux de notre âme.

Toi, Deng Shen, tu portes ces morceaux en toi. Alors vis, pas pour moi, mais pour toi. Vis avec la force que je voyais en toi même quand tu doutais. Ne laisse pas le poids de mon absence t’écraser. Rends-la légère, transforme-la en flamme. Danse sous les étoiles, écris avec toute ton âme, aime avec tout ton cœur, car c’est là que je vivrai, toujours, dans chacun de tes gestes, dans chaque sourire que tu offriras.

Souviens-toi, ma chère amie :
‘Nous ne choisissons pas toujours notre temps, mais nous choisissons toujours ce que nous en faisons.’

Mon temps était court, mais il était magnifique parce que tu en faisais partie.

Je ne te dis pas adieu, car les liens que nous tissons avec ceux que nous aimons ne se brisent jamais. Je te dis : porte ma lumière. Fais-en une source qui éclaire ton chemin. Car c’est tout ce que je voulais : que toi, Deng Shen, sois heureuse.

Avec tout mon amour, Yang Li. »


Une catharsis émotionnelle

En lisant ces mots, Deng Shen éclata en sanglots, ses larmes inondant les pages du carnet. Chaque phrase, chaque mot résonnait en elle avec une intensité presque insoutenable. Elle pleurait pour la perte, pour l’amour qu’elle n’avait jamais eu le courage de lui avouer, pour les rêves qu’ils ne réaliseraient jamais ensemble. Mais elle pleurait aussi pour l’amour qu’il lui offrait encore, même dans la mort, cet amour qui transcendait tout.

Elle porta le carnet contre sa poitrine, ses épaules secouées par des sanglots qui semblaient vouloir libérer tout le poids qu’elle avait porté ces dernières semaines. « Je t’aime aussi, Yang Li, » murmura-t-elle à travers ses pleurs. « Je t’aime tellement… » Ces mots, enfin dits, brisèrent quelque chose en elle, mais dans cette brisure, il y avait une lumière, une promesse de renouveau.

Alors qu’elle refermait son carnet, Deng Shen leva les yeux vers le ciel. Une étoile brillait encore, même en plein jour, ou peut-être était-ce simplement ce qu’elle voulait croire. Mais dans ce moment, pour la première fois, elle sourit. Non pas un sourire de déni, mais un sourire sincère, empreint d’un espoir qu’elle croyait avoir perdu.

Le souffle d’un nouveau départ venait de naître. Et bien que le chemin soit encore long, Deng Shen savait que, grâce à Yang Li, elle avait en elle la force d’avancer, de créer, d’aimer. Et dans chaque pas qu’elle ferait, elle porterait sa lumière, transformant la douleur en une éternelle source de vie.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Reidid Ndele ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0