— Bon les gars, c’est pas le tout, mais j’ai pas que ça à faire. Alors, allez droit au but.

Patrick et Marc venaient de rentrer dans son bureau. Leur mine déconfite ne présageait rien de bon.

— Aucune trace de la copine de Christian. A croire qu’elle s’est volatilisée.

— On a localisé le portable de sa copine.

— Et ?

— On a vu un type qui a récupéré Cathy et son fils Kevin dans sa camionnette.

— Bien

— Ça s’est passé devant le café dont on sait qu’elle allait quelque fois.

— Ok

— C’était un dur. Je lui ai arraché les dents, il n’a pas bronché. J’ai compris qu’il ne dirait rien, alors je l’ai abattu. Nous ne savons toujours pas ou Cathy se cache.

— Continuez à chercher, il faut en finir avec cette affaire.

Le téléphone sonna.

— Allez, viens Marc.

— Allo.

— C’est moi

— Bonjour ma chérie, comment vont les affaires sur LB50 ?

— Ça va.

— Oh mais où tu es là ?

— Dans une boîte privée.

— Bien évidemment elle t’appartient ?

— On ne peut rien te cacher.

— Dis-moi, Marie, cette fille dont je te parle depuis un moment, il me la faut.

— Eh bien dis moi c’est une véritable idée fixe.

— J’en ai une autre. Pourquoi ne reviendrais-tu pas. J’ai l’impression que ton business est plus difficile que prévu.

— C’est pas la première fois que je monte un business.

— Certes mais j’étais à tes côtés aux moments les plus difficile.

— Je te donne l’impression que tu me manques ?

— Reviens sur LB35.

— Pourquoi faire ? C’est préférable qu’on reste chacun chez soi.

— Mouais. Donc cette fille, t’as des nouvelles ?

— Non, aucune. En fait, je l’avais complètement oubliée.

— Essaie de voir ce que tu peux faire.

— Je ne vois pas très bien ce que je peux faire ?

— J’ai dans l’idée qu’elle pourrait se pointer sur LB50

— Elle pourrait être sur Terre.

— Non la vie là-bas est hors de prix. Non, j’ai bien réfléchi, elle ne peut-être que sur LB50

— Si tu as raison et que je la trouve, il te la faut comment morte ou vive.

— Vivante !

— Mais bon dieu qu’est-ce qu’elle t’a fait. Le fait qu’elle soit la copine de Christian ne justifie pas un tel engouement ?

— Les collaborateurs qui pensent me la faire à l’envers doivent savoir qu’ils mettent en danger tous ceux et toutes celles qu’ils aiment.

— Un exemple en fait.

— C’est tout à fait ça !

— Mouais. T’as vu Patrick ?

— Oui, juste à l’instant, il vient de sortir de mon bureau.

— J’imagine qu’il t’a parlé des nouvelles livraisons ?

— Oui et on ne peut pas dire que tu fais dans la dentelle. Je te fais déjà profiter d’un prix quelque peu attrayant.

— Tu sais qu’on pourrait divorcer. C’est pas ça qui ferait perdre une élection, mais ça peut être ennuyeux en cas de ballottage.

— Tu es vraiment intraitable.

— Je suis plus un lapin de trois jours dans les affaires.

— Je n’aimerai pas être un de tes concurrents.

— Ça veut dire que tu acceptes mes revendications ?

— Tu ne me laisses pas le choix.

— Bien sûr que si.

— On renégociera l’accord l’année prochaine. Pour cette année, on fait comme tu le souhaites.

— Bon, c’est une bonne décision. Je te laisse Paul. A Bientôt.

— Entre Jahyan, alors ?

— Elle a réussi.

— Paul a approuvé nos conditions pour cette année.

— Ça n’a pas l’air de vous réjouir.

— Il a trop vite accepté. Il n’a pas même fait semblant de négocier. Bref, concernant Hélène, elle pourrait nous être utile. Surveille-là !

— La surveiller ?

— Oui enfin, parle-lui. Mets là, en confiance. Dis-lui, que si elle fuit encore, je n’aurai aucune pitié mais que si elle reste avec nous, j’abandonne mes projets de prostitution et surtout, elle restera en vie.