Le temps est malin,

Il ira, lorsque tu as eu cinq vies,

Faire croire à toustes que tu n'en as eu qu'une seule !

Et toi, demain,

Tu penseras que ne s'est écoulée qu'une tragédie

Durant les huit autres actes de ta sale gueule...

Surpris·e par l'assassin,

À chaque fois tu songes que c'est fini,

Alors qu'en sursis, tu prépares juste ton linceul.

Tu t'écoules en vain,

Comme un tableau de Salvador Dali,

Trop pressé·e de rejoindre le grand aïeul.

Sur ton trône à baldaquins,

Aux confins de ton palais meurtri

Tu ronfles et tu réveilles les fantômes veules.

Le temps est malin,

Vois-tu, il s'empare de ton esprit alangui,

Et fait croire à toustes que tu n'es plus seul·e.