Chapitre 35

13 minutes de lecture

Reda

Je suis un miraculé de Dieu.

C'est mot pour mot ce que le médecin qui m'a opéré m'a confié, lorsqu'il a constaté que la balle de Naïm n'avait pas effleuré mes organes vitaux, – notamment le foie. Et en tant que croyant, ce n'est certainement pas moi qui vais le réfuter.

Une semaine s'est écoulée depuis l'opération, et même si la douleur pulsant dans mon flanc ne s'est pas totalement estompée, j'ai tout de même été autorisé à quitter l'hôpital. Alors comme préconisé par l'équipe soignante, j'en ai profité pour me reposer. Pour me reposer, mais aussi pour prier. Parce qu'aussi paradoxal que cela puisse paraître, la perspective d'être passé à un fil de la mort m'a encore plus rapproché d'Allah. Je suis extrêmement reconnaissant qu'Il m'ait accordé une seconde chance pour me racheter, et j'en ai profité pour Le louer. Ce n'est pas pour rien que le Coran nous précise que les épreuves sont principalement faites pour nous guider.

Je replie mon tapis de prière sur lequel s'est allongé Sweety pour le ranger sur le côté. Même si ça m'ennuie de l'admettre, ma conversation avec Hana m'a fait cogiter. J'ai réalisé que si je souhaitais réellement honorer la grâce d'avoir survécu, je devais au moins faire preuve de sincérité envers son ainé. Alors j'ai fini par mettre ma fierté de côté et je l'ai appelé. Pour discuter, mais surtout pour le lui faire rencontrer. Parce que quoi qu'on en dise, Yanis est mon meilleur ami, et il mérite de connaître la vérité sur mon passé.

* * *

Appuyé sur ma béquille pour m'aider à rester équilibré, j'attends patiemment Yanis devant l'entrée de mon immeuble. Et comme à son habitude, il met trois plombes avant de se montrer. Mais je ne lui en veux pas. Je suppose qu'effleurer les portes de la mort m'a permis d'apprendre à tout relativiser, même les retards légendaires de ce dernier.

Je plisse légèrement des yeux pour lutter face au soleil, lorsque je l'aperçois arriver au loin, tout pantelant. Et je n'ai pas le temps de jeter un œil à la tenue vestimentaire responsable de son retard qu'il s'empresse alors de me prendre dans ses bras.

  • Reda... murmure-t-il d'une voix cassée.

Il ressert son étreinte et la douleur au niveau de mon flanc se met de nouveau à pulser.

  • Yanis... tu me fais mal, là...
  • Quoi ?

Sur cette remarque, il s'écarte instantanément d'un pas pour se montrer conciliant.

  • Reda... je suis tellement soulagé de voir que tu vas bien...

J'arque alors un sourcil d'un air incrédule, tout en lui indiquant du menton ma béquille.

  • Enfin... presque bien... rectifie-t-il alors, confus.

Mais je m'empresse de lui adresser un sourire pour le rassurer.

  • Je plaisante, je surenchéris alors. Oui Al hamdullilah, je vais bien.

Il me rend mon sourire et un silence s'ensuit alors.

Je vois bien à son expression que Yanis semble troublé, comme s'il culpabilisait de ne pas avoir pris la peine de me contacter ou de me visiter. Mais je ne lui en veux pas. Parce que je sais que ce n'est pas réellement le cas. Véronika s'est démenée pour essayer de passer à l'appartement tout au long de la semaine, – histoire de me faciliter les corvées de maison durant ma rémission –, et elle m'a assuré que Yanis n'avait pas cessé de la contacter au quotidien pour lui demander des nouvelles de mon état. Il éprouvait simplement trop de honte pour me faire face après tout ce qu'il m'avait balancé à la figure, ce soir-là.

  • Reda... je suis tellement désolé... entame-t-il alors.

Mais je m'empresse spontanément de le couper :

  • C'est bon, Yanis... Je ne t'en veux pas.
  • Quoi ? Mais Reda...
  • Si je t'en voulais vraiment, je ne t'aurais pas proposé de venir à ma rencontre ici...

Il me fixe, visiblement dérouté par mon attitude.

J'en profite alors pour prendre une profonde inspiration avant de rajouter :

  • Yanis, passer à côté de la mort m'a fait réaliser à quel point le temps était précieux... et je pense qu'on en a déjà suffisamment perdu avec toutes ces broutilles...
  • Reda...
  • Alors que dirais-tu de simplement passer à l'essentiel ?

L'espace d'un instant, il marque un arrêt, contracte sa mâchoire, légèrement crispé.

Yanis n'a probablement aucune idée du sujet que je m'apprête à évoquer. Il doit penser que je souhaite lui parler de nouveau de sa cadette, et c'est normal qu'il ne soit pas très enjoué à cette idée.

  • D'accord... finit-il néanmoins par obtempérer.

Je laisse échapper un soupir de soulagement.

  • Mais avant ça, Reda...
  • Oui ?
  • Tu m'as dit que tu voulais aussi me présenter un de tes amis, non ?

J'opine du chef, sur la réserve.

  • Il en met du temps... je ne pensais pas qu'on pouvait battre mon record de retard !

Sur ces mots, je ne peux m'empêcher de ricaner.

  • Quoi ? s'indigne cependant Yanis. Qu'est-ce que j'ai encore dit de drôle ?
  • Rien, rien... je lui réponds, amusé. Tu as raison, viens avec moi. Il est temps pour toi de le rencontrer.

* * *

Yanis fixe la pierre tombale d'un air stupéfait.

Son teint est livide, son expression figée, et même s'il ne dit rien, je devine qu'une multitude de questions traversent actuellement son esprit. En même temps, je ne peux pas tellement le lui reprocher. De tous les endroits possibles, je pense qu'un cimetière est le dernier lieu dans lequel il aurait imaginé poser les pieds.

  • Reda... murmure-t-il d'une voix chevrotante avant de marquer un arrêt.

Je le lorgne discrètement, et je réalise qu'il a du mal à trouver les bons mots.

Alors je m'empresse de le délivrer :

  • Yanis, je te présente Lyad...
  • Lyad ? répète-t-il, confus.
  • Mon ami dont je t'ai parlé.

Ses yeux s'écarquillent davantage.

Mais il n'ose pas manifester sa curiosité, certainement par peur d'être maladroit.

  • Tout a commencé au début du lycée... je murmure alors.

Yanis me prête l'oreille, attentif.

  • J'étais plutôt bavard et fauteur de trouble en classe...
  • Quoi ? s'étonne-t-il. Je n'arrive pas à y croire !

Je laisse échapper un rire discret.

  • Je sais, mais j'étais vraiment loin de ressembler à celui que je suis aujourd'hui.
  • C'est surprenant...

Je prends le temps de m'éclaircir la gorge avant de continuer :

  • Mon prof principal de l'époque ne supportait pas mon attitude, alors il a décidé de me changer de place... C'est à ce moment-là que je me suis retrouvé assis à côté de Lyad.

Un sourire nostalgique se dessine malgré moi sur mes lèvres.

  • Contrairement à moi, il n'était pas très bavard, et encore moins sociable, alors au début, je dois avouer que j'étais vraiment dégoûté...

Je me redresse légèrement à l'aide de ma béquille, passe une main dans mes cheveux.

  • Mais il fallait bien effectuer les exercices en duo prescrits par le prof, alors qu'il le veuille ou non, il a bien fini par devoir me parler... Et contre toute attente, j'ai réalisé que finalement, Lyad était bien plus chaleureux qu'il ne le paraissait.
  • Il était peut-être juste un peu intimidé par ta présence...

Je hoche la tête pour approuver.

  • Très vite, nous nous sommes alors liés d'amitié, pour le plus grand bonheur de notre prof qui n'avait plus d'autre moyen que de l'accepter...

Yanis laisse échapper un rire franc.

  • On traînait alors souvent ensemble, en cours, à la pause, et même après le lycée. On partageait les mêmes goûts en matière de cinéma, on jouait aux mêmes jeux vidéo, alors forcément ça facilitait...
  • Alors qu'est-ce qui s'est passé ? me questionne Yanis, sur la réserve.

L'expression de mon visage s'assombrit brusquement.

Je me tais un instant, pousse un soupir, me frotte la nuque.

  • Contrairement à moi, Lyad n'était pas très populaire...
  • Qu'est-ce que tu veux dire ?
  • Je t'ai dit qu'il n'était pas très sociable, au début...

Yanis acquiesce, dérouté.

  • En fait, je ne le savais pas encore à cette époque, mais il arrivait parfois qu'il se fasse harceler.
  • Quoi ?

Ses yeux s'ouvrent de stupeur.

Il ne s'attendait certainement pas à cette révélation.

Et moi, de mon côté, je serre les poings pour masquer mes frissons.

Cette histoire a beau dater de plusieurs années, mon corps en reste bouleversé.

  • Injures, moqueries et j'en passe... Tu sais, à cet âge-là, les élèves sont débiles... alors tout était prétexte pour s'en prendre à plus faible que soi...
  • Mais tu étais pourtant avec lui, non ?
  • Oui, justement...

L'espace d'un instant, je ferme les yeux pour prendre le temps de respirer l'air avec avidité.

  • Comme j'étais plutôt populaire, et connu pour ne pas me laisser faire, personne n'osait s'en prendre à Lyad quand j'étais là... Mais il faut savoir qu'à cette époque, j'avais également mes propres soucis à gérer.

Yanis arque un sourcil, incrédule.

Je réalise alors que je n'ai jamais vraiment pris le temps de lui en parler.

  • Mon père avait décidé de quitter sa stabilité pour lancer son propre business. Résultat, il s'absentait souvent de la maison, parfois pendant plusieurs semaines, ce qui peinait beaucoup ma mère...
  • Oh...
  • Malgré tout, au début, elle faisait de son mieux pour l'endurer. Le business fonctionnait plutôt bien et permettait de couvrir pas mal de nos soucis financiers...
  • Al Hamdullilah, murmure Yanis.

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un petit sourire face à sa spontanéité.

  • Cependant, tu imagines bien que même tout l'or du monde était incapable de remplacer la chaleur d'une présence humaine... alors ce que redoutait le plus ma mère est finalement arrivé.
  • De quoi tu parles ?
  • Mon père a fini par la tromper avec une des collègues de son projet.
  • Quoi ?

Cette fois, la mâchoire de Yanis manque toucher le sol.

  • Mais je ne comprends pas... ton père est pourtant musulman, non ? me demande-t-il, déboussolé.

Décidément, je crois que je ne cesserai jamais de m'étonner devant la candeur de ses réactions.

  • Tout le monde n'est pas toujours à cheval sur les principes de la religion, tu sais...
  • Je n'arrive pas à y croire...

Je hausse alors les épaules nonchalamment.

  • Moi non plus, figure-toi, je ne l'ai pas cru. Mais c'est bel et bien arrivé. Et je peux te dire que ma mère ne l'a absolument pas supporté.
  • Qu'est-ce que tu veux dire ?
  • Malgré les excuses de mon père, elle a fini par divorcer. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison qu'elle a décidé de retourner vivre en Algérie.

Yanis me dévisage un moment, silencieux, l'air de réfléchir à la situation.

Puis il décide de sortir de son mutisme et me questionne alors d'emblée :

  • Quel est le rapport avec Lyad ?

Je laisse échapper un nouveau soupir de frustration.

Je sais que ça ne sert à rien de faire traîner davantage le récit.

  • Avec ce contexte familial, tu te doutes bien que ma vie a été complètement chamboulée...
  • Bien sûr, c'est normal, me rassure le brun d'un ton bienveillant.
  • Du coup, j'ai commencé à m'absenter et mes notes ont drastiquement chuté.
  • Reda...

Ma respiration s'accélère.

Je sens que Yanis souhaite m'aider, mais je l'en empêche.

Parce que si je ne termine pas de tout lui raconter maintenant, je ne le ferai peut-être jamais.

  • Mais de son côté, Lyad a continué d'essayer de me contacter, je reprends d'une voix atone. Il m'envoyait des textos au quotidien, pour me raconter comment s'était déroulée sa journée, et même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait, j'étais incapable de lui accorder l'attention dont il avait besoin. Alors petit à petit, on s'est éloigné...
  • C'est normal, Reda... m'affirme-t-il néamoins. Ta mère était probablement très affectée par la situation et tu étais le seul sur qui elle pouvait se reposer.

Oui, exactement.

Ma mère comptait énormément sur moi.

Même si j'avais réussi à la convaincre d'entamer un suivi thérapeutique avec un psychologue et qu'elle avait accepté de prendre les antidépresseurs que notre médecin traitant lui avait prescrits, je passais la majeure partie de mon temps à essayer de la réconforter. Un quotidien loin d'être normal, pour un adolescent d'à peine dix-sept ans.

  • Reda !

La voix de Yanis me ramène instantanément à la réalité.

  • Reda... répète-il, alors après... dis-moi ce qui s'est passé...
  • Après... je lui réponds, après...

Soudain, je réalise que je suis pris d'un haut-le-cœur.

Parce que je sais que ce que je m'apprête à révéler risque de m'achever.

  • Reda... me susurre alors Yanis en constatant mon expression, si c'est trop dur...

Mais je le coupe vivement.

  • Non, c'est bon...

Je peux l'endurer.

J'ai seulement besoin d'un petit arrêt.

De toute façon, j'ai commencé, alors je vais terminer.

J'inspire alors de nouveau l'air qui m'entoure avec avidité, avant de reprendre :

  • La veille des vacances scolaires de Noël, Lyad a essayé de me recontacter...
  • Quoi ?
  • J'étais encore une fois très occupé à aider ma mère à préparer son voyage pour se ressourcer un peu en Algérie, alors je n'ai pas remarqué que ma boîte vocale était pleine à craquer de messages en sa provenance...

Je m'interromps encore une fois pour respirer, avant de continuer :

  • Il n'avait pas l'habitude de me laisser de messages vocaux, seulement des textos... alors lorsque j'ai finalement pris conscience de tous ses appels, je me suis empressé de lui répondre... sauf que... sauf que c'était trop tard...
  • Trop tard ? Trop tard de quoi, Reda ?
  • Lyad... Lyad s'était suicidé...
  • Oh mon dieu.

Sur ces mots, je laisse les larmes inonder mes joues.

Je les ai contenues depuis tellement longtemps qu'elles se mettent à couler à flot, sans s'arrêter.

Et je n'ai même pas le temps d'essayer de les essuyer avec le revers de ma manche pour les cacher que Yanis m'empoigne fermement le bras pour m'en empêcher.

  • Tu peux pleurer, Reda... tu en as le droit...
  • Je n'ai rien vu venir, Yanis... rien du tout... je marmonne faiblement.
  • Mais ce n'est pas quelque chose qu'un simple ado pouvait deviner !
  • Peut-être, mais c'était mon rôle en tant qu'ami d'être là pour lui... et j'ai échoué...

Yanis m'encercle alors de ses bras.

Je me laisse faire, à la fois vidé, mais aussi submergé par la peine qui m'envahit.

  • Tu n'as rien fait de mal, Reda... tente de me rassurer mon ami.
  • Non... tu n'y es pas, Yanis... je lui rétorque alors, entre deux reniflements.

Ce dernier relâche légèrement ses membres, dérouté.

J'ajoute un peu plus fermement :

  • C'est à cause de moi, s'il a mis fin à ses jours...
  • Arrête de dire n'importe quoi, bordel !
  • Bien sûr que si...

Je me redresse alors pour me dégager de l'étreinte de mon ami.

Il me dévisage un instant, sceptique, tout en gardant une main derrière mon dos.

  • C'est à cause de mes absences que le harcèlement de Lyad a recommencé.
  • Quoi ?
  • Si j'avais été là, personne n'aurait osé l'approcher... Tu comprends, Yanis ? C'est à cause de moi, s'il s'est suicidé ! C'est pour cette raison que j'avais pris la décision de ne plus jamais renouer d'amitié... Sauf qu'après, je t'ai rencontré...
  • Reda...
  • Je t'ai rencontré, et j'ai été incapable de refuser ton amitié, même si j'étais persuadé de ne pas avoir le droit de la mériter...
  • Oh stop ! C'est bon ! réplique-t-il cependant avec véhémence.

Quoi ?

  • Arrête tes absurdités bordel, sinon je vais vraiment m'énerver !

Je le fixe, les yeux écarquillés.

Je crois que je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part.

  • Je n'ai jamais vu un raisonnement aussi débile, surenchérit-il.

Je fronce alors le nez.

  • Tu crois vraiment que c'est ta faute ? Que si tu avais été plus présent, tout aurait été différent ?

Je fais oui de la tête.

  • Non, Reda ! Bien sûr que non ! Lyad était une personne vulnérable, il devait avoir d'autres difficultés dont il ne t'avait pas parlé, des antécédents...
  • Quoi ?
  • Tu n'aurais pas pu rester toute ta vie collé à lui, Reda ! Et je ne pense pas non plus que c'est ce qu'il voulait pour toi ! Ni t'isoler comme tu l'as fait après !

Les propos de Yanis raisonnent en moi.

Même si c'est dur à admettre, je réalise qu'il a raison.

Je n'aurais pas pu passer ma vie à le protéger comme je l'ai fait.

Tôt ou tard, nos chemins auraient fini par se séparer par les aléas de la vie.

  • Alors arrête de te lamenter, Reda ! Avance, bordel ! Fais le pour lui !
  • Yanis...
  • Je sais que je t'ai balancé des horreurs, Reda... et je le regrette tellement...

C'est déjà oublié.

  • Mais bon sang, je ne pensais pas que tu arriverais à douter de tes capacités à entretenir notre amitié !
  • Ce n'est pas ça... je marmonne alors, c'est juste que...
  • Quoi, Reda ?

Je m'arrête un instant, silencieux.

Puis je me passe le pouce sur la lèvre inférieure et j'ajoute :

  • C'est juste que j'aurais dû lutter davantage pour les réprimer...
  • Réprimer quoi ?
  • Mes sentiments envers Hana... parce que je ne voulais pas gâcher notre amitié...
  • Mais c'est exactement là que tu te trompes, Reda... Tu n'as rien gâché du tout et tu n'as plus besoin de te forcer à les réprimer.

Quoi ?

Je soutiens le regard de Yanis, dérouté.

  • Je sais que ça peut paraître difficile à croire, mais avec tout ce quI s'est passé, j'ai réalisé que je ne pouvais pas rêver de quelqu'un de mieux placé que toi pour protéger Hana...
  • Yanis...
  • Alors je te la confie, Reda. Je te fais confiance pour en prendre soin. Mais je te mets en garde contre la perspective de la faire souffrir, parce que sinon, je peux te garantir que tu le regretteras !

Je te la confie.

Je crois que mon cerveau a bloqué sur ces quatre mots.

Parce que ce sont probablement les plus réconfortants qu'il m'ait été donné d'entendre depuis l'accident.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 31 versions.

Vous aimez lire Enyris ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0