3 - Venise

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Le destin m’appelait plus loin. Fallait-il que je suive les traces de Marco, devisais-je en arpentant la piazza San Marco ? Venise est « la plus triomphante cité que j'ai jamais vue » et le Canal Grande « la plus belle rue que je croy qui soit en tout le monde et la mieux raisonnée » nous disait Louis XI. Il fallait pourtant que je m’en extirpe !

La Sérénissime était-elle le départ de toute expédition ?

J’enquêtais alors sur le grand Polo. Marco Polo a 17 ans lorsque son père, Niccolo Polo, et son oncle, Matteo Polo, reviennent d'un long voyage en Asie centrale où ils ont rencontré l’empereur mongol Kubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan. Ils sont porteurs d'un message de sympathie pour le pape. Pendant deux années, les deux frères, Niccolo et Matteo, vont attendre l'élection d'un nouveau souverain pontife.

En 1271, ils repartent de Venise pour retourner en Chine et le jeune Marco les accompagne. Il a vingt ans lorsqu'il est reçu avec ses parents à la très fastueuse cour mongole. D'abord semble-t-il envoyé en légation avec son oncle dans la ville frontière de Ganzhou, à l'extrémité ouest de la grande muraille, où il fait ses classes, il devient ensuite un enquêteur-messager du palais impérial suzerain de la Chine, de l'Iran et de la Russie. À ce titre il accomplira diverses missions pour le grand khan, tant en Chine que dans l'Océan Indien

Et alors ? L’inspiration du grand orient me comblait-elle ? Non décidément, je me devais de vaincre mon désarroi. La recherche de Berthilde devenait mon chemin de croix.

J’embarquais à bord de « la frileuse », galère de la Sérénissime, pour conquérir, à défaut de cœur, notre rivale : Gênes.

Le 31 mai 1378, la flotte vénitienne commandée par Vettor Pisani attaque par surprise, durant une tempête, la flotte génoise dans la mer Tyrrhénienne et la défait, capturant quatre galères et faisant de nombreux prisonniers.

En mai 1379, la flotte vénitienne est vaincue devant Pola, dans la mer Adriatique, et Gênes s'empare de Chioggia et des forteresses vénitiennes commandant ses communications vers la Lombardie. La guerre qui oppose Venise et Gênes pour le maintien de leurs places commerciales byzantines connaît alors un nouvel épisode. À Byzance, Andronic, l'instrument des Génois, est chassé par les Vénitiens qui placent sur le trône Jean V et son fils Manuel. Andronic mourra en exil en 1385.

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