c'est juré, j'arrête !

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« Ne fermez pas la porte…

Ils viennent de ces chemins où les hommes et les femmes n’ont jamais eu qu’un coin du feu, pour y chanter la peine, l’amour et le travail

Ils sont des gens du bord de l’eau et de la terre là-bas, chez eux ou la parole commence par le chant, là-bas où le vent de l’histoire des autres a souvent déchiré la paix sur le rivage leur laissant au cœur de vieux chagrins

Ils viennent d’une mémoire qui n’est pas racontée sur les bancs des écoles, de ces mémoires que seules les pierres racontent encore ce qu’ils ont au cœur et sur leur visage. Les mots qu’ils disent sont des mots simples : ils parlent de vie, de dignité.

Tant d’autres pourraient croire que chez eux tout est perdu ; tant d’autres pourraient croire que tout s’est arrêté dans les veines de leur avenir

Un jour on leur a dit que leur langue n’en était pas une, que leur terre était pauvre ; ils y ont consenti ; ils n’y ont jamais cru.

Dans les mains, comme un geste humble de leur vie, ils portent un bouquet de leur terre, pour dire tous les arbres, toutes les forêts, tous les amours de chez eux.

Dans les mains, ils ont aussi une lumière comme celle qui brille dans leurs maisons, là où ils vivent, au pied d’une montagne fleurie ornée de couronne de pierre, petite muraille empreinte des pas de leur premier jardinier

Là où ils vivent, au cœur de ces petits villages de pierres grises, leurs châteaux qui portent des noms comme des poèmes.

Leurs rêves à eux parlent de fraternité, de reconnaissance, d’humanité.

Ce qui les lie à leur terre ne les opposent pas à tout ce qui les lie aux hommes, à tous les hommes, à tous les peuples.

Ils ne sont pas que différents, mais tellement semblables, humains, faibles et forts à la fois.

Autour du feu qui réchauffe la rencontre de soi, la rencontre de l’autre, ils cherchent un feu de joie, la fin d’une peine. Ils cherchent ensemble, le mot, le regard, le geste qui pourrait faire frémir la montagne.

Comme une réponse à tout ce qui trahi…

Comme une réponse à tous ceux qui oublient.

Ne fermez pas la porte… »

I Mouvrini


A Jacqueline pour toujours…

Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles, mais par manque d’émerveillement. Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux.


Thorame, le 12 février 2010...

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