La «Marie-Ange»
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La coque repoussait les eaux verdâtres du fleuve, écartelant les flots de part et d'autre des flancs sombres de la « Marie-Ange ». À bord de la péniche, Sieglinde Dorff ne cessait de sangloter. Ses confidentes télépathes lui manquaient. Si la distance ne tarissait pas le flot de leurs ondes cérébrales, Sieglinde souffrait de ne pouvoir les enlacer.
Allongée avec désinvolture, visage larmoyant enfouie sous les draps, Sieglinde semblait figée par la mort. Le mousse s'approcha des jambes fuselées de la diva désarticulée. L'allemande remua à peine quand Pierrot s'empara de la soie, la fourra dans sa poche et regagna la surface le coeur battant.
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