Chapitre Quatre : Entre rêve et cauchemar écrit par Alvyane Kermoal
Chapitre Quatre : Entre rêve et cauchemar écrit par Alvyane Kermoal
Ethan ne parvenait plus à comprendre ce qu’il se passait. Irrémédiablement toutes ses pensées se mélangeaient, ne trouvaient plus la moindre logique à sa vie. Il avait envie de laisser les larmes couler le long de ses joues, de hurler le nom de son père, comme s’il pouvait le faire revenir d’entre les morts pour innocenter sa mère.
Il se sentait perdu. Plus rien n’avait de sens. Le jeune garçon voulait retrouver cet arbre magique, retrouver Sophie. Peut-être pourraient-ils glisser dans un des mondes parallèles et changer les choses ? Ce serait si simple, si rassurant. Plus de policiers, plus de maman en pleurs, plus de papa absent. Seulement quelque chose dans l’esprit d’Ethan lui faisait comprendre que c’était impossible. Pourquoi vouloir retrouver Sophie alors qu’elle était près de lui quelques minutes avant ?
Ethan sentait poindre une forte migraine. Il avait soif et ne parvenait pas à se déplacer comme il le souhaitait. Il fronça des sourcils, examina les lieux autour de lui. Une impression d’obscurité oppressait son esprit. Il étouffait, essayait de reprendre sous souffle. C’était tellement difficile. Ses bras étaient lourds, ses jambes ne bougeaient plus. Il ne pouvait plus rien faire, prisonnier de son corps. Il était toujours devant sa maman avec les policiers autour d’elle. Des bruits de marteau-piqueur lui vrillaient les tympans. Le visage des agents de la force publique s’étira en des grimaces effrayantes. La silhouette de sa mère s’effaçait lentement, devenait fantomatique. Ethan voulu tendre ses mains vers elle, seulement il ne parvenait pas à l’atteindre.
Le cœur de l’enfant battait à tout rompre. Les larmes, tant retenues, coulèrent par flot sur ses joues blêmes.
– Maman ! Maman ! Ne me laisse pas ! Viens me chercher !
Avait-il crié ? Il n’en était pas sûr. Des monstres à longues griffes avaient pris la place des policiers. Ils riaient à gorge déployée, se nourrissaient de son désespoir, de sa frayeur. Sans comprendre ce qu’il se passait, Ethan se sentit soulever de terre. Un claquement métallique le fit ouvrir les yeux avec difficulté. Un homme le portait dans ses bras. Il le toisait avec dureté et grogna contre l’oreille de l’enfant.
– Ne t’inquiète pas, ta mère viendra te chercher. Tu peux me croire.
Ethan fut secoué d’un profond frisson. Sa tête lourde se posa sur le torse de celui qui s’était fait passer pour le frère de sa mère à l’école.
Pourquoi n’avait-il pas demandé le mot de code qu’ils avaient mis en place avec sa mère si on venait le chercher ? Qui était cet homme ?
Annotations
Versions