Source of Innocence: The prediction
DOMAINE EnidOn XVe Siècle : 1er janvier 1401
Il faisait beau, à cette heure le soleil était à son zénith, ses rayons dorés, chauds et magnifiques se déversaient sur la surface de l'eau de la source d'EnidOn. Les fleurs aux multiples couleurs semblaient créer un triptyque ravissant qui dégageait une fragrance suave et agréablement parfumée. Les arbres qui entouraient la source faisant de ce bassin d'eau turquoise un petit paradis d'intimité et de fraîcheur.
Allongée dans l'herbe audessus d'une capuche de velours Pégée attendait Sandre son amant, lassée de l'attendre sur les bords de la rive et attirer irrémédiablement par la source, elle décida de s'y baigner. Entièrement dévêtu dans l'eau peu profonde elle son esprit se mit à la tourmenter malgré elle. Car elle se savait parfaitement promise à un autre. Mais elle aimait Sandre plus que tout, tendrement, profondément et secrètement elle espérait trouver une solution afin de ne pas épouser son cousin Hylas en mariage arrangé.
En tant que naïade d'EnidOn elle savait très bien qu'elle ne pouvait aller contre la volonté des anciens, mais les sentiments de son coeur étaient beaucoup plus importants à ses yeux que n'importe quelle loi. Enivrée par ses faibles espérances, elle décida qu'aujourd'hui, elle offrirait à Sandre le fruit de son innocence.
Confortée de cette décision, elle détacha une à une les épingles de sa lourde chevelure brune noir corbeau presque bleuté, celle-ci étant auréolée d'une fine mèche aussi blonde que les blés. Alors qu'elle s'enivrait de la splendeur des lieux son amant fasciné par le spectacle de sa nudité finit par la rejoindre, et dans la chaleur de ce début d'après-midi ils se donnèrent l'un à l'autre.
Absorbés par leur passion commune ils ne remarquèrent pas que leur secret était découvert. Avec délectation et douceur ils comblèrent la faim qu'ils avaient l'un de l'autre. Bien loin d'imaginer que des yeux remplis de fureur et de douleur, les guêtraient préparant à leur encontre la plus sombre des malédictions.
DOMAINE EnidOn xxve siècle : Présent
Je finis de me présenter maladroitement, puis je cherche un endroit effacé de la pièce pour me faire oublier, mais bien sûr notre hôte, ne m'en donne aucunement la possibilité en m'accompagnant avec amabilité. Et je termine sur le canapé en face des deux hommes Hylas, le même divan où se trouve ma mère qui discrètement me foudroie du regard.
Ils se réinstallent également et la conversation redémarre entre ma mère et nos deux hôtes mais contrairement à eux je n'ai vraiment aucune envie d'être là, je ne souhaite qu'une chose c'est rentrer chez nous le plus vite possible. Je n'ai pas le désir de participer à cette mascarade arrangée par le Laos. Peu importe cette rencontre débile, ils vont devoir obéir aux anciens de toute façon, alors je ne vois vraiment pas la nécessité de faire acte d'hypocrisie en faisant semblant que toute cette situation est parfaitement naturelle.
Personnellement je n'avais pas l'intention de laisser le Laos arranger mon mariage, de dépit, je reviens à la situation actuelle. Je me contente d'écouter et de me faire le plus invisible possible comme me l'a ordonnée ma génitrice avant notre départ. Exclus de la conversation dont je n'avais aucune envie de participer, j'essayais de m'échapper à ce réceptacle de discussion en réfléchissant à bien d'autre chose jusqu'à ce que je me mette à ressentir un malaise croissant.
Au début ce ne sont que de légers frissons mais de plus en plus j'ai le sentiment d'entendre une voix, je regarde les autres persuadé qu'ils ont également entendu mais je constate que personne ne semble faire attention à moi, ni à cette pseudo voix que je pense avoir entendu. Puis j'entends distinctement:
- Aineías! Aineías! Aineías! Aineías!
Je me mets à tourner la tête dans tous les sens mais je ne vois absolument rien. J'essaie de reprendre contenance mais quelques minutes plus tard la voix reprend.
- Aineías! Aineías! Aineías! Aineías! Aineías! Aineías!
La voix est douce mais empreinte de méchanceté, de panique je lève brusquement prête à détaller comme un lapin de cette pièce, quand j'entends la voix dur de ma mère.
- Mais enfin Aineí quel est ton problème pour que tu te lèves brusquement ainsi ?
Je regarde ma mère complètement perdue, vite une excuse, vite. Je peux décement pas dire à ma génitrice que j'entends des voix car en plus d'être laide je serais folle. Quand je retrouve l'usage de la parole, je débite sans réfléchir:
- Je souhaite me rentre aux toilettes!
Elle me toise avec exaspération et contre-attaque en me disant:
- Et bien ma fille ne pourrais-tu pas être plus délicate ?
Alors quel me regarde à la limite de l'énervement, je comprends qu'en rentrant se sera vraiment ma fête.
- Oui maman pardonnez-moi.
Je baisse les yeux de honte prête à recevoir toute sorte de reproche mais je suis sauvé miraculeusement par Adès l'arrogant.
- Ne vous inquiétez pas je vais conduire Aineías aux toilettes.
Sans laisser le temps à mère de m'infliger une autre pique il me prend par le bras et me sort de la pièce en disant:
- Père, Héra veuillez nous excuser quelques minutes.
Je comprends à peine ce qui se passe et je me retrouve avec Adès derrière la porte close. Je prends peu à peu mes esprits et je constate qu'il me tient par le bras et la chaleur que sa main diffuse est comme de minis décharges électriques. Troublée je me dégage d'une secousse, il lève les yeux sur et affiche une moue diabolique.
- Tu l'as entendu pas vrai.
Me demande-t-il avec une expression quasi satanique.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Il lève les yeux sur moi et son regard glacial s'accroche au mien.
- Tu certaine de vouloir le nier ?
Je secoue la tête et il croit que je vais dire la vérité mais je m'en tiens à ma version.
- Je te le répète, je ne vois pas du tout de quoi tu parles.
Son visage s'empourpre de colère.
- Comment une fille aussi laide et aussi quelconque que toi....
Il ne termine pas sa phrase mais les qualificatifs employés me blessent profondément pourtant je devrais avoir l'habitude. Puis sa voix s'élève dans un discours que je ne comprends absolument pas.
- Encore trois cent soixante-cinq mille deux cent quarante-trois jours puis comme une faible plante tu renaîtras, tu n'auras ni beauté, ni éclats, ta pureté sera ton seul trésor. La source une fois retrouvée fera de toi, une jeune fille d'une beauté sans égale. Tes attraits mystérieux de nouveau acquis feront de toi la plus belle des créatures de la nature, cependant prend garde toi si d'aventure le fruit de tes vaines passions te conduit sur le chemin d'une sombre malédiction. Seul l'amour de celui qui dévore les âmes rétablira ta disgrâce, objet du fruit du mes propres entrailles, seul un amour sincère te sauvera du sort qui t'attend.
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