Train de Vie

2 minutes de lecture

[Soyez courageux, et preparez-vous au pire pour celui-ci...... Non, vraiment, vous feriez mieu de lire Dysnomia ou l'abri 123....]

[Une petite expérience, pas sûr qu'elle tourne bien^^]

Dans 3 heures sonnera la période la plus importante de toutes ma vie, ce petit aiguillage, là où tout se décide d'un claquement de doigt: l'amour, le salaire, le métier, cet endroit sera bien sur à Paris - capital de nos vies.

Vous l'aurez compris, je n'y vais pas pour le tourisme - hélas.

Dans ces 3 heures, 2 deux sont mangées par le train, et la restante est pile le temps de se perdre dans cette trop grande capitale, pour finalement arriver à bon port.

Il est temps de remonter de la 'banlieue' jusque sur Paris. Je cours à la gare, et regarde le grand tableaux des horaires. Je suis en retard -comme toujours- mais c'est un peu ma marque de fabrique, ça redonne toute son importance au temps.

Je me précipite vers le quai, où mon train stationne. La sirène stridente alertant de la fermeture en piqué des portes, hurlait déjà.

Je donne tout ce que j'ai - ainsi que ce que je ne soupçonnait même pas d'avoir. Pour sécuriser mon avenir, je ferais n'importe quoi ; je deviendrais n'importe qui.

Je tend le bras vers ce mince rayon de lumière salvateur, qui décroit plus vite que ma main n'avance.

Sauvé, ma main à réussi à s'intercaler - je n'ai plus qu'à prier que le système de sécurité ne soit pas en grève à cause de l'augmentation du prix de l'acier.

Mais une sensation me prend, beaucoup trop forte pour que je puisse en comprendre quoique ce soit.

Les mâchoires des portes se sont refermées, définitivement, mon futur se scelle dans la médiocrité.

Mais contrairement à ce que je pensais, le train n'avance pas, il recule assez lentement. En quelques secondes, la locomotive est sous mon nez, et par la fenêtre, j'aperçois Wilfried –mon éternel rival– accompagné de ce qui doit être son père.

Il me sourit, le mécanisme de sécurité dans une main, un morceau frais de membre humain dans l'autre. Jouant avec la rigidité cadavérique, il l'agite pour me saluer.

Le train repart -en avant cette fois- sur les chapeaux de roue.

Je soupire: «Esprit concours...», avant de m'effondrer de douleur.

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