Épilogue
À l’aide de son passe-partout d’occasion, Constantin réussit à tirer la porte du pigeonnier pour clencher avant de la refermer à clef, posant ainsi un voile sur son intrusion.
À peine assis dans la décapotable, Maxence à ses côtés, il se tourna vers elle :
— Maxence, j’aimerais beaucoup vous montrer « l’homme debout » dans lequel j’ai découvert le parchemin. Sans me vanter, c’est une très belle pièce, fin XVIIe. Accepteriez-vous une invitation de dernière minute ?
On était vendredi soir. Un week-end de trois jours s’annonçait, car le lundi suivant était férié et chômé.
Cette ficelle pas bien fine et ces gros sabots suffiraient-ils à retenir Maxence de formuler le « oui » qui lui brûlait les lèvres ? Elle ressentait plus qu’une envie, un besoin de rester encore en compagnie de Constantin. Tout cela était-il bien raisonnable ? Si vite, si fort ? D’un autre côté, cette semaine, Eulalie, sa fille, la passait chez son père...
Elle choisit de s'accorder encore un petit délai de réflexion :
— Allez, roulez, petit bolide ; de toute manière, il faut que je passe chez moi, je vous donnerai ma réponse en arrivant, d’accord ?
Constantin sourit à la formule, prit cette réponse dilatoire pour un oui à venir et embraya dans un crissement de pneus qui souleva une volée de graviers. Allons, décidément, cette semaine sa vie avait repris des couleurs. Au bout du bout, un trésor se cachait bien dans cet « homme debout » !
F I N
©Pierre-Alain GASSE, juin 2017.
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