Jour 22 - Expensive || Cher / Coûteux

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Lorsqu'on était un investisseur brillant dans le domaine de l'immobilier, il n'y avait pas beaucoup de solutions pour tuer le temps d'une magnifique après-midi d'automne.

Comparé à l'été, il faisait bon de se prélasser en plein soleil, rafraîchit pas une petite brise. On ne suffoquait plus, on ne fondait plus sous les ayons acéré du soleil. Pas que cela ait déjà inquiété Abel, cependant, le confort de sa compagne de jeu était important. Après tout, sans elle sa journée aurait été beaucoup plus maussade.


Abel adorait Aurore. Elle était certainement la seule personne dans ses connaissances qui ne lui en voulait pas plus de cinq minutes lorsqu'il la forçait à quitter son poste de petite vendeuse à sa boutique ésotérique. Ho elle boudait quelques minutes, mais une fois devant les grands magasins parisiens, elle s'extasiait et s’engouffrait dans la première échoppe venu, mettant aussitôt les employés sur le qui-vive.


Même si ce genre d'après-midi était assez rare, ils étaient toujours accompagnés d’une note salée. Ho, bien entendu, Aurore ne pouvait pas se permettre autant de folie qu'Abel étant donné son salaire. Cependant, la demoiselle aux cheveux châtains ne se privait jamais de lui quémander quelques vêtements coûteux et luxueux en guise de "compensassions" pour le dérangement occasionné. Ce genre de demande, Abel s'empressai de les exécuter.


Dépenser son argent en vêtements et en accessoire. Il n'avait rien trouvé de mieux comme passe-temps sans danger à partager avec Aurore. Ce genre de virées finissait généralement dans un bar, et il savait qu'Aurore ne se priverait pas non plus une fois là-bas. La note était toujours salée, mais pour une grande fortune comme Abel, ce n'était vraiment qu'une petite formalité.


— Maintenant ce bijoutier ! Avait ordonné Aurore qui, tout se laissant accroché au bras de l'homme à la peau couleur caramel, s'élança à l’assaut d'un petit bijoutier.


Abel n'aimait pas trop ce genre d'endroit. Pas pour les prix exorbitant qu’ils affichaient pour de simple pierre, mais pour les matériaux qu'ils utilisaient.

Une fois dans la boutique, Aurore finit par le lâcher pour demander à essayer quelques bagues et collier. De son côté Abel restait près de l'entrée.


— Hey, n'essaye pas de t’éclipser en douce toi ! Ronchonna la demoiselle. Cela faisait plusieurs minutes qu’elle essayait des bagues dorées, mais voilà qu'elle s’apercevait enfin de la distance que le djinn avait mise entre eux.

Non contente de faire ce constat, elle arriva et lui agrippa le poignet pour l'attirer plus au centre. Abel ne put réprimer une grimace de douleur et de mal être.

— Bah quoi ? T'aime pas cette boutique ? Questionna la jeune femme qui venait de remarquer l'indisposition de son compagnon de virée.

— C'est que... Tu te souviens... l'or n'est pas vraiment mon "truc"... Murmura-t-il tout bas, pour que seule son amie puisse profiter de l'information.


Après un "oh" des plus éloquents, Aurore repartit vers le vendeur pour lui rendre les bijoux dorés dont elle s'était affublée. Visiblement Aurore avait totalement zappé la forte allergie à l'or dont était victime Abel.


— En plus, le prix pour juste une pierre qui brille est tellement élevé. C'est impensable de croire qu'une chose aussi insignifiante qu'un caillou soit considéré comme précieux. Marmonna l'homme qui voyait bien son amie gênée d'avoir oublié cette petite faiblesse.


Ils continuèrent leur virée dans les boutiques les plus coûteuses de Paris, cela sembla remettre du baume au cœur d'Aurore.


— Et tu sais ce qui est excessivement cher aussi ? Questionna finalement la demoiselle après avoir repris un peu d’aplomb.


Devant l'attente d'une réponse de la part de son acolyte, elle reprit.


— Les chapeaux sur mesure ! Viens, on va essayer leurs modèles. On ne sait jamais quand Cora se mariera, il faut être prêt le plus tôt possible !


Oui effectivement, le sur mesure était toujours très cher. Cependant, on ne pouvait nier la qualité d'un travail qui était réalisé suivant des côtes toujours différentes souvent terminé à la main. Le savoir-faire, cela se récompensait. Surtout un bon savoir-faire. Si certains trouvaient cela inutile c'est qu'ils n'avaient encore jamais glissé dans ses vêtements qui leur allaient comme une seconde peau. Peu importait le prix si le confort et la tenue du produit était au rendez-vous.

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