— 17 ... 18... 19 ... Caché ou pas, j'arrive ! Avait lancé Maëlys à qui voulait l'entendre.

Malgré la fin du décompte, le bruit de pieds d'enfants déferlaient encore sur le parquet de la vieille maison bourgeoise.

Bien qu'ils ne soient pas ici chez eux, les deux petits enfants de trois ans avaient parfaitement investit les lieux, découvrant à chaque visite une nouvelle cachette, meilleure que la précédente.

Zachary et Nicolas faisaient de leur mieux pour se faufiler derrière les meubles, sous les lits ou bien même dans un bac à linge sale. Le plus difficile était toujours de se retenir de rire lorsque leur tante passait à proximité sans les voir.

Caché dans l'un des recoins, Zack voyait son frère jumeau garder une main sur sa bouche tandis qu'il avait élu domicile dans le bac à linge de l'étage des garçons. Cela devait sentir la vieille chaussette moisit et à cette idée, Zachary ne put retenir un éclat de rire. Sachant qu'il se ferait prendre s'il restait au même endroit, il reprit sa course infernale tout en cherchant une bonne cachette, ailleurs...

Toujours dans son coin, Nicolas avait vu filer son double hors de la salle de bain. Il n'avait pas compris pourquoi, mais parce qu'il avait une confiance aveugle en son frère, il se mit à le suivre aussitôt, lâchant un éclat de rire à son tour, prit dans l'euphorie du jeu.

Maintenant, ils étaient ailleurs, peut-être dans une moins bonne cachette. La pénombre était presque totale mais grâce à leur côté métamorphe félin, chacun des deux garçons pouvaient y voir comme en plein jour.

Avec difficulté, les deux enfants se retinrent de gémir lorsque la lumière de la chambre s'alluma sans crier gare avant que leur tante et baby-sitter arrive dans la chambre.

— Trouvé ! Lança-t-elle avec fierté alors qu'elle retirait la couette au-dessus du corps de Nicolas.

Mais ce dernier ne se laissa pas faire et avant même que Maëlys ait pu vraiment le voir, le petit garçon retenait la couette qui le gardait à l’abri des regards.

S'en suivit une bagarre de chatouille où Nicolas se faisait maîtriser. Zachary ne pouvait pas laisser faire ça. Lorsque l'on attaquait son jumeau, s'était comme si on l'attaquait lui. Il devait le défendre, il devait prendre leur défense. Parfois, Zachary avait du mal à faire la différence entre lui-même et lui et son frère.

Sans attendre plus longtemps, il sauta sur le dos de sa tante. Cela la surpris et elle en tomba dans le lit en poussant un cri d'effroi. Ce petit cri valut toutes les chatouilles du monde. Après avoir lancé un regard à son reflet de frère, les deux petits garçons partir dans un fou-rire incontrôlé.

Le cri de Maëlys avait été vraiment trop drôle ! Et puis maintenant elle faisait la morte.

À deux contre une adulte, cette dernière n’avait aucune chance. Maintenant les rôles étaient inversés et Maëlys se retrouvaient avec deux assaillant identique pour la chatouiller.

Si Maëlys riait maintenant à gorge déployée, il en allait de même pour les deux petits garçons qui se trouvaient être chacun le miroir de l'autre. Lorsque Maëlys réussit enfin à obtenir grâce, ses deux petits bourreaux étaient épuisés.

— Pause goûté ? Et on terminera de regarder Hercule ! Proposa la tante tout aussi enjouée à l'idée de manger qu'à l'idée de continuer le visionnage d'un film d'animation Disney.

D'un seul regard, les deux jumeaux acquiescèrent sans se parler et comme un seul homme, se levèrent du lit et toujours en courant quittèrent la pièce pour dévaler les escaliers. Maëlys avait beau les prévenir de ne pas courir en descendant, les deux petits garçons faisaient la sourde oreille.