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— Je n'en peux plus ! supplia Gabriel. Par pitié, laisse-moi me reposer un moment.
Nihyr accepta, jugeant une fois encore que son élève lui avait donné plus qu'il n'attendait. Gabriel venait de passer tout l'après-midi à s'entraîner. Il avait dû se soumettre à plusieurs exercices, sans que cela ne le fatigue outre mesure. C'était le dernier qui l'avait épuisé. Nihyr lui avait dit « si tu réussis ça aujourd'hui, tu pourras goûter à la liqueur d'or ». Gabriel avait essayé, encore et encore. Sauter par-dessus un obstacle ? Rien de plus simple ! Il s’était ravisé en découvrant les quatre mètres du mur qu'on lui demandait de franchir. Mais finalement, dans un grand effort de volonté, alors qu'il était épuisé, il parvint à s'accrocher du bout des doigts au faîte. Malheureusement, trop épuisé, il avait lâché prise. C'est à ce moment que Virestë les avait appelés pour le dîner.
Le soleil se couchait relativement tôt à Ernùn. Mais la présence des murailles rendait les rues sombres dès le milieu de l'après-midi. Seuls les miroirs et la muraille d'acier azuré permettaient d'y voir encore clair pendant deux ou trois heures supplémentaires. L'absence quasi totale de vent se révélait également difficile à supporter.
Gabriel s'installa à table et commença à manger avec appétit. Vers la fin du repas, il y eut un bruit lointain, puissant. Un coup unique, porté avec force sur quelque formidable bourdon. Ce son marquait chaque soir et chaque matin, le coucher et le lever du soleil. Il fit soudain un peu plus sombre à l'extérieur. Virestë signala qu'il restait encore au minimum deux heures avant que son mari ne soit libéré de son travail. Et qu'il finirait par devenir fou, à force de travailler aussi dur.
— Tu comprends, le don de Yhioan est tellement rare. Il est très demandé !
Ellohira et Nihyr avaient alors acquiescé en remuant la tête d'un air grave. Nihyr changea de sujet.
— Gabriel, tu iras demain matin chez Jalrem, notre tailleur. Ellohira t'accompagneras, je dois retourner au palais.
Gabriel accepta, sans poser de question.
— Ne crois pas pouvoir échapper à ton entraînement. Tu as toute la matinée, c'est largement suffisant.
Cette remarque tira à Gabriel une grimace qui fit rire tout le monde.
Après le dîner, Virestë se rendit à l'étage afin de préparer les chambres. Nihyr s'autorisa une sieste digestive, extrêmement rare privilège pour un membre de l'Ordre. Ellohira s’éclipsa ensuite, laissant Gabriel seul. Seul et déterminé. Déterminé à franchir ce maudit mur avant le lendemain.
Il se rendit au pied de l'édifice, muraille encerclant une vieille maison destinée à être détruite tout prochainement. Comme le lui avait dit Nihyr, Gabriel tenta de « ne pas compter sur ses jambes ». Chose difficile à concevoir lorsqu'on vous demande de marcher, courir ou, en l’occurrence, faire un bond de quatre mètres de haut !
Ellohira était sortie dans le jardin, derrière la maison. Elle contempla le ciel étoilé, trame d'un noir profond parsemée de diamants éblouissants. La muraille d'acier se mua en un gigantesque miroir, rendant le spectacle plus impressionnant et plus beau que nulle par ailleurs à Ernùn. La jeune hovack resta là un moment, jusqu'à entendre un affreux juron provenant d'un peu plus loin. Elle eut un sourire en reconnaissant la voix de Gabriel. Elle se leva et entreprit de rejoindre l'élève infortuné. Ce fut avec surprise qu'elle découvrit l'aire d'entraînement entièrement vide. Elle aurait juré qu'il se trouvait là, elle venait tout juste de l'entendre à nouveau.
— Tu pourrais me filer un coup de main ?
Elle leva la tête et éclata de rire. Gabriel se trouvait bien au-delà de son objectif. Juché sur le toit de la vieille demeure en passe d'être démolie, il se demandait comment il allait bien pouvoir redescendre de ces trois étages.
— Tu n'as qu'à sauter ! avait dit Ellohira avant de s'en retourner chez elle, essuyant une larme de rire. Je vais chercher ton maître !
Elle disparut dans la maison. Gabriel resta interdit, partagé entre son sentiment de victoire et cette impression d'être ridicule, coincé qu'il était sur son toit. Il décida de prendre Ellohira au mot et sauta. Ce fut beaucoup plus facile qu'il ne s'y attendait. Impressionnant, mais pas impossible, loin de là. Très loin. Lorsqu'il entendit Nihyr l'appeler, il bondit aussitôt au sommet du mur d'enceinte. Enfin, il comprenait le truc.
— N'oublie pas ta promesse à propos de cette liqueur.
— Ne t'inquiète pas, je n'oublie jamais rien. Yhioan vient de rentrer, je pensais ouvrir une bouteille pour l'occasion.
Nihyr adressa un clin d’œil à son élève, lui faisant signe de le suivre. Gabriel descendit de son perchoir.
— Tu avais l'intention de l'ouvrir de toute façon, non ? Cette bouteille ?
Nihyr éclata de rire. Dans la maison, Yhioan laissait éclater sa joie de revoir sa fille. Le maître et l'élève entrèrent, découvrant une scène de retrouvailles mouvementée. Ce soir-là, tous rirent et burent plus que d'habitude. Yhioan était un homme grand et bien fait aux cheveux d'un roux presque irréel. Et c'était à lui qu'Ellohira devait ses yeux vert et or. Il respirait la joie de vivre et la bonne humeur. Après avoir ingurgité une bonne dose de la fameuse liqueur d'Or, que Gabriel apprécia immodérément, chacun s'en alla dormir.
Le lendemain matin, Gabriel entendit des bruits à l'étage inférieur et pensa que sa mère devait faire la cuisine. Il se rappela soudain, un pincement au cœur, que c'était impossible. Il resta sous les draps un moment, les yeux perdus dans le vague. Quelqu'un vint frapper à la porte.
— Mouais ?
— Si tu es réveillé viens manger, dit la voix d'Ellohira. Il est déjà tard et j'aimerais bien te montrer autre chose que la boutique du vieux fou.
Gabriel sourit, répondit qu'il se levait immédiatement. Après une toilette rudimentaire, il prit un petit déjeuner rapide et fut immédiatement entraîné dans les rues d'Azulimar. Partout où il allait, il remarquait des choses étranges, parfois magnifiques, parfois répugnantes. Toujours attirantes. Les deux élèves traversèrent le quartier de la Forge, le quatrième cercle et se rendirent dans le troisième. Ce quartier grouillait littéralement en cette matinée. Ellohira entraîna son compagnon le long de l'avenue principale, puis s'engouffra dans une rue un peu moins large sur la gauche. Ils marchèrent un moment jusqu'à retrouver une autre large avenue. Là, ils se dirigèrent droit vers un bâtiment étroit, haut de douze étages. Au-dessus du rez-de chaussé, une enseigne d'un vert sombre pendait, fixée à une aiguille géante fichée dans le mur. Une bobine de fil d'or et une aiguille d'argent y étaient représentés. Ellohira poussa la porte. Gabriel se retrouva plongé dans un monde obscur, poussiéreux, rempli d'étagères encombrées d'étoffes et de fils de toutes sortes.
— Que me vaut l'honneur de recevoir une nouvelle fois les membres de l'Ordre ? demanda un petit homme à l'air incroyablement vieux.
— Maître Jalrem ! Bonjour, répondit Ellohira avec un grand sourire. Nous venons passer une commande. Un uniforme complet pour ce garçon. Et de quoi se changer, bien sûr.
Jalrem s'approcha de Gabriel et l'examina en tournant autour de lui. Puis il le saisit par le poignet et l'entraîna derrière lui.
— J'en aurais pour une semaine au moins !
— Nihyr m'a dit qu'il voulait l'uniforme pour dans trois jours, grand maximum.
— Eh bien vous lui direz que c'est impossible, jeune fille. Je dois me procurer...
— Il est en ville. coupa Ellohira.
Gabriel se trouvait à ce moment à la merci du vieux tailleur qui prenait les mesures. Il vit passer une expression agacée sur le visage du bonhomme.
— Très bien, trois jours. Comptez à partir de demain, notez bien ! Et ne venez pas le chercher avant le coucher du soleil !
Gabriel tourna la tête pour voir la mine satisfaite d'Ellohira.
— Bien, j'ai tout ce qu'il me faut.
Il fit signe à Gabriel de partir. Ou plutôt il le chassa de sa boutique, en bonne et due forme.
— Bizarre ce type. fit remarquer Gabriel une fois dehors.
— Oui, un peu. Mais c'est le meilleur dans son genre. Le seul à pouvoir répondre à nos demandes. Tu viens ?
Ellohira entraîna Gabriel dans les rues adjacentes. Elle lui fit découvrir tout un pan de la culture Erniane qu'il ignorait totalement. Notamment un jeu de cartes un peu spécial appelé Pazan. Un peu avant midi, ils prirent le chemin du retour. Virestë et Nihyr les attendaient pour déjeuner. Pendant le repas, Nihyr fit un rapport de ses activités du matin, informant notamment Gabriel qu'un avis de recherche avait été lancé pour retrouver son frère. Il lui transmis également quelques informations à propos de la légende de la Division du Monde, trouvées dans un vieux manuscrit de la bibliothèque du palais.
— Ce bouquin ne fait que la citer, et d'en résumer rapidement les grandes lignes. Il est très, très ancien. D'après ce qui est écrit, un être abominable aurait déchaîné ses forces contre toutes les créatures vivantes. Une guerre atroce éclata, plongeant le monde dans le chaos. Pour mettre un terme à tout ça, une « Force » ou une « Puissance » (le mot utilisé est obscur) se serait sacrifié, causant un cataclysme. C'est là que le monde se serait divisé en plusieurs parties.
— Combien ?
— Ça mon garçon, ça n'est pas dit. En revanche, il est fait référence à un autre ouvrage. Un ouvrage de l'Ordre Hovack. Il a disparu il y a des siècles. Mais de nombreux endroits appartenant jadis à l'ancien Ordre sont disséminés un peu partout. Peut être que cet ouvrage se trouve encore enfoui quelque part. Qui sait ?
Après le déjeuner, Nihyr entraîna Gabriel pendant deux longues heures au maniement du sabre. Ensuite le maître chargea son élève d'une étude approfondie d'un livre traitant des arts de la forge et s'éclipsa pour le reste de la journée.
Les trois jours qui suivirent furent similaires. Pour Gabriel en tout cas. Il passait toute sa matinée à s'entraîner au combat. Tout l'après-midi à étudier où à méditer, afin de renforcer son pouvoir sur le Flux. Le soir du troisième jour, Gabriel se rendit dans la boutique du vieux tailleur en compagnie de son maître et d'Ellohira. Lorsqu'il les vit entrer, le vieux bonhomme poussa un long soupir agacé et reporta son attention sur l'ouvrage qu'il terminait.
— Je mets la main à la dernière pièce. J'ai presque fini. Vous savez ce que j'ai dû faire pour terminer à temps ?
— Je ne doute pas une seconde que vous ayez fait absolument tout ce qui était en votre pouvoir, répondit poliment Nihyr.
Jalrem renifla alors bruyamment, façon de marquer un peu plus son agacement.
— Voilà ! fit il en donnant un dernier coup de ciseaux. Prenez-le et fichez le camp ! J'ai une douzaine de commandes en retard par votre faute ! Il s'agita, faisant remuer sa tignasse blanche, sans doute coiffée à l'aide d'explosifs. Gabriel s'avança, saisit un grand paquet dans lequel Jalrem venait de fourrer la dernière pièce de l'uniforme, et se dirigea vers la sortie.
— J'enverrai la facture au palais, comme d'habitude. Vous vous débrouillerez avec notre régent.
— Merci, bonne nuit également, répondit Nihyr en ouvrant la porte pour laisser passer les deux élèves.
Jalrem bougonna dans son coin.
Une fois rentrés chez Ellohira, Nihyr envoya Gabriel enfiler son uniforme à l'étage. Ce qu'il s'empressa de faire. Cela se révéla cependant plus ardu qu'il ne se l'était imaginé. L'uniforme en lui-même était simple. Composé d'une paire de bottes hautes en cuir souple, d'un long manteau d'étoffe noire et épaisse, d'un pantalon de même facture et d'une sorte de T-shirt noir extrêmement ajusté. Certaines autres pièces demandèrent à Gabriel un peu plus d'efforts. Il devait enfiler des protection de cuir pour les épaules, liées entre elles par de fins cordons sur le torse et dans le dos. Gabriel ne parvint à fixer ces protections qu'au prix d'un grand effort de patience et de concentration. Il y avait également plusieurs fourreaux de cuir et de métal à fixer sur les bras et les avant bras, autour des mollets et des cuisses. Une fois qu'il eut tout enfilé, il rangea son sabre dans le fourreau dissimulé dans le dos du manteau et descendit. Quand il arriva dans le salon, tous l'y attendaient, y compris Yhioan, tout juste revenu de son travail. Virestë eut un grand sourire, joignit ses mains l'une à l'autre. Nihyr observa d'un œil critique avant de remuer la tête en signe d'approbation. Yhioan lui adressa un signe encourageant en terminant son verre de liqueur. Ellohira resta assise dans un fauteuil, le regard perdu, plongée dans son propre passé. Elle adressa tout de même un sourire radieux à Gabriel après quelques secondes d'égarement.
— Comment tu te sens ? demanda Nihyr.
Gabriel hésita. Il s'était senti à l'étroit durant quelques secondes. Puis toute sensation désagréable avait disparu. Il se sentait bien. Très à l'aise, comme s'il portait ce genre de costume depuis des années. Comme s'il ne portait rien, en fait.
— Très bien, finit-il par dire. Il est parfait.
— Bien. Il commence à se faire tard, nous allons nous coucher. Demain, ta véritable première journée d'entraînement commence.
— Hum... Nihyr ? En fait j'avais pensé que, comme ce soir il y a le renouvellement du Sceau...
— Oh. Oui bien sûr Ellohira, c'est un spectacle à ne pas manquer. D'accord, mais ne traînez pas après. Je veux que Gabriel soit en forme demain, il en aura besoin.
Ellohira s'inclina devant le maître, saisit Gabriel par la manche et l'entraîna à sa suite. Elle l'entraîna dans une série de rues et de ruelles qu'elle connaissait visiblement par cœur.
— On va faire quoi ? demanda Gabriel. Pas que ça me gêne de sortir avec toi, seul et en pleine nuit, hein. Mais je comprends pas bien alors...
— Je voudrais que tu vois quelque chose. Je ne l'ai vu qu'une seule fois, il y a longtemps. Tu vas voir c'est magnifique ! Viens, c'est par là !
La jeune sifis l'entraîna vers une petite ouverture dans la muraille d'acier azuré qui entourait le palais. Une fois le passage franchi, Gabriel se retrouva devant un paysage des plus étranges. La muraille était creuse en grande partie. Une structure métallique soutenait la parois extérieure, mais les proportions ne collaient pas. Cet ouvrage ignorait une belle part des lois physiques. Un escalier ahurissant grimpait dans les entrailles d'acier du colossal édifice.
— Ne m'dit pas qu'on va devoir se taper ça ? fit Gabriel, incrédule.
— L'escalier ? Si si. Mais tu verras, ça en vaut la peine. Viens ! On doit se dépêcher, ça va bientôt commencer.
Gabriel afficha une mine si effarée qu'Ellohira éclata de rire.
— Je te fais marcher ! avoua-t-elle, hilare. Il y a une plaque d’élévation un peu plus loin.
Ils se rendirent tous deux au centre de l'édifice. Une large dalle carrée se détachait nettement du reste du sol.
— C'est normal qu'il n'y ait personne d'autre ?
— Oh il doit y avoir beaucoup de gens sur les autres murailles. L’accès au sommet de celle-ci est interdit. Le quartier a dû être bloqué. Mais ne t'en fait pas, en tant que membres de l'Ordre, nous avons le droit.
Pendant qu'elle parlait, la dalle s'était mise en mouvement. Elle s'élevait de plus en plus vite au milieu des poutrelles d'acier dont certaines passaient si près que Gabriel craignit une collision. L'impression de vitesse s’accrut tellement qu'il crut bien se sentir mal. Puis la vitesse décrût et la dalle s'immobilisa. Ellohira l'entraîna à sa suite vers une volée de quelques marches. Une minute à peine plus tard, ils se retrouvèrent à l'air libre, au sommet de la muraille. La jeune femme guida Gabriel jusqu'au bord et s'assit, les jambes dans le vide, un précipice de plusieurs kilomètres sous les pieds. Elle l'invita à faire de même et lui intima le silence en désignant les alentours. Ils n'étaient pas seuls. Une multitude de gens se trouvaient au sommet du rempart, répartis un par un à intervalles réguliers.
— Que font-ils ?
— Ce sont des mages, pour la plupart. Ce sont eux qui vont renouveler l'énergie du grand Sceau.
— Ça ne m'aide pas ! C'est quoi le grand seau ?
— Chut !
A ce moment précis, Gabriel fut parcouru d'un étrange frisson. Et le spectacle commença.
Ce fut d'abord une lente litanie de mots mystérieux qui s'éleva dans la nuit. Puis de fins filaments colorés se mirent à danser dans les airs, loin au-dessus d'eux. Partout où Gabriel regardait, le ciel semblait comme brodé de fils multicolores de lumière pure. Il y eut des éclairs par endroit, surtout derrière eux, au-dessus du palais. Des éclairs violets, rouges ou verts. Au bruit du tonnerre s'ajouta un bourdonnement si grave qu'il était en grande partie inaudible, mais on le ressentait dans ses entrailles. Gabriel prit la main d'Ellohira dans la sienne. La jeune fille se blottit contre lui, posant sa tête contre son épaule. Le spectacle son et lumière ne dura peut-être que trois ou quatre minutes avant que la nuit ne devienne jour tant la quantité de filaments lumineux devint grande. Puis tout s'arrêta, en deux ou trois secondes, brutalement. Ce furent certaines des minutes les plus marquantes que Gabriel avait jamais vécues jusqu'alors. Il en resta bouche bée.
— Alors ? Ça valait le détour, non ? fit-elle en levant les yeux vers lui.
— Carrément ! Qu'est-ce qu'ils ont fait exactement ?
— Il y a longtemps, les dragons ne pouvaient pas franchir les murs. Ils étaient bien trop hauts. Et puis un jour, il y a deux siècles environ, certains ont réussi à passer. Ils ont dû être modifiés d'une façon ou d'une autre. Alors les magiciens ont créé ce Sceau gigantesque. Il recouvre toute la surface de la cité et interdit l'entrée au Clan. Ça nous permet de respirer normalement à cette altitude aussi. Rentrons, Nihyr ne vas pas être content si nous traînons.
Lorsqu'ils furent de retour au domicile d'Ellohira, Nihyr les attendait.
— Vous avez profité tous les deux, c'est bien. Maintenant au lit ! J'ai l'intention de te pousser dans tes derniers retranchements, Gabriel.
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