En cage

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— Ne bouge pas !

— Je ne suis pas à tes ordres Sergio !

Une gifle bien sentie qui atteint mon nez. Deux fois qu’il me fouette, qu’il me frappe. Les autres ont bien raison, il faut que je rentre ! Je me suis laissé entrainer dans un jeu de plaisir, d’apparence pour ce que je refuses ! Alors, je me relève et saisit ma chance d’essayer d’atteindre la porte d’entrée.

— Reviens !

Mes cris sont étouffés par sa main sur ma bouche et il me maintient la tête en arrière. Ses mots sont puissants, si seulement des voisins pouvaient m’entendre….

— Ma petite chérie, je crois que toi et moi, on ne s’est pas bien compris pendant l’avertissement comme tout à l’heure.

— Hum…

— Tu es sous mes ordres ! C’est moi qui te rends belle, admirée, sûr de toi. Finit les masques de douce princesse, de bonne élève et de coquine pour un seul blanc bec qui n’est pas foutu de sauver sa reine. Tu as déclenchés la suite de ta renaissance mais avant, tu vas rester ici et m’obéir ! Et surtout trouver ce que j’aurais voulu que tu dises !

Il me pousse pour que je le suive dans une autre pièce. Comme s’il avait toujours les clés, il ouvre et me jette face conte terre. Pour éviter que je m’agite, il me tire par le bras droit pour me menotter les poignets contre le mur. Je suis assise sur un simple matelas, autour de moi, un simple lavabo, un seau et aucune fenêtre. Les murs sont capitonnées…

Je pleure, n’ose plus dire quoi que ce soit. Il en profite pour continuer son petit plaisir en déchirant plus ma robe. J’ai froid, je me suis humiliée. Pour terminer, il sort d’un placard, un boulet.

— Que fait tu Sergio ? Pitié, je ne suis plus, je n’ai jamais voulu être une esclave sexuelle, une dame de compagnie ou une danseuse ! Quand j’ai saisi cette carte, c’était pour….

— Pour ton destin ma chérie.

Il sert mes joues, tellement heureux et moi, si idiote.

— C’est Nicolas qui m’a emmené à toi car sa greffe lui as fait du mal et je pensais pas qu’il fallait s’oublier, se donner à des gens pour être en paix avec ses maladies…

— S’oublier, se donner, c’est qu’une phase ce que tu as connue. Ton oncle a eu d’autres méthodes car c’est un homme. Toi, oui, tu passes par les plaisirs de la chair, du corps et bientôt de l’esprit. Il faut que tu comprennes que tu es morte. L’ancienne Marta qu’adorait les tiens autant que toi, a été laissé sur la table d’opération. Alors, revenons à ce que voulait entendre cette cliente et moi aussi, c’est quoi ma mignonne ?

— C’était un test avoue ! Et puis, si tu crois que nue, menottée je te donnerais la réponse, jamais !

— Tu es coriaces toi ! Je vais te donner la réponse et laisser passer pour cette fois. Ce que tu n’as jamais dit à personne et que j’ai deviner en toi, c’est de vouloir ne plus souffrir. La mort t’as toujours fait peur. C’est ça hein ? Tu veux que ton corps arrête de lutter ?

— Oui Sergio….

Il relâche la pression et me tapote la joue satisfait.

— Tu as dû remarquer que dès notre rencontre, tu n’as plus eu de délires ? Que tu allais bien mieux ?

— Le traitement fût enfin changé et….

— Ne cherche pas plus. Tu es guérie en partie sauf que je vais continuer à te façonner. En revanche, si tu veux ressortir finalement libre, ma présence va te manquer, tes psychoses vont revenir, tu iras voir des psy jusqu’à décider de te tuer.

— Je…je veux juste comprendre ce que tu comptes faire de moi ! Une fois à ton image, ça sera quoi la suite ? Hein ?!

— Tout sera expliqué dans le bon ordre. Tu as donc décidé de rester avec moi, bien. Première étape, trois jours et trois nuits, sans manger, ni boire.

— Attend quoi ?! Sergio ! Laisse moi enfermé si tu y tiens mais les mains libres ! Habillée ! Je te promets que je continuerais à faire des efforts pour ne pas te décevoir !

— C’est surtout toi que tu déçois. Je reviendrais pour que tu ailles au toilette toutes les deux heures. Je te donnerais ton traitement également.

— Et à l’école ?! On va s’inquiéter de mon état !

— J’ai prévu que tu écriras une lettre à tous tes proches. Bien, je vais me préparer un bon repas. Ho, j’allais oublier.

Il déchire un bout de la robe pour me bâillonner et me caresse la tête fier de lui. En partant tout près de la porte, il se délecte de la scène :

— Ta nudité reflète ta vrai nature. Tu apprendras à dompter ta vrai âme, quand les nuits seront propices à t’accueillir. Je sais que tu me détestes, hors, je t’aime dans toute ta splendeur. Notre différence d’âge n’est pas une fatalité.

Roberto, oui, Roberto tu me manques. J’aurais envoyer ce message déjà effacé d’appel à l’aide. Son odeur, sa tendresse, ses rires…sa voix. Pitié prend Adela et mes parents pour me sauver ! Toute la ville s’il le faut !

Je m’agite pour trouver le moyen de briser les chaînes. Lourdes, neuves au moins ça me réchauffe autant que ça m’épuise. Pourquoi j’ai répondu de suite « je, je veux bien tenté » ?!

Pourquoi je n’ai pas de suite voulu supprimer son numéro dès les premiers clients avant le deuxième rendez-vous ? Pourquoi suis-je naïve de croire que mon oncle a bien eu un cœur ?! C’est maintenant que je ne veux plus souffrir ! Plus recevoir les coups de fouet et être entourée d’amour, du vrai !

Avant, j’étais malade, dans la parano et le procès fût un succès ! Tout allait si bien pourquoi, faut-il que je gâche tout ! Dois-je vraiment souffrir pour être dressé tel que désire Sergio ?! Et où aller après trois jours ici ? J’angoisse, une crise de panique s’annonce, il ne peut pas me voir ni m’entendre…

— Je te pensais si courageuse, en vérité, tu es si faible.

Son rire me fait tourner la tête pour découvrir la caméra dans un angle. Noir sur noir. Je le défi de toute ma haine, il s’en amuse :

— Tu me remercie un jour. Crois moi, tu adores souffrir, c’est le seul moyen pour que tu délivres tout ce que tu peux me donner. Du poison s’immisce en toi, il doit dégager.

— Elle est sur le bon chemin, continue à la travailler Sergio. De mon côté, je prépare le Cercle de La Rose Noire.

Ai-je rêvé ?! Nicolas me torture aussi ! Adela a aussi eu raison, il est louche ! Le Cercle de La Rose Noire m’inspire aucunement confiance hors, la dame avait une rose, j’ai encore le collier rose et…mon oncle portait également une je crois la première fois !

Je refuses d’être sacrifié pour un culte satanique ! Si ça se trouve, ils veulent m’arracher le cœur ! Toutes théories se mélangent, je perds pied et je m’endors quelques heures. Le froid m’engourdit et à mon réveil, mon oncle, derrière lui, Sergio.

Les Diables vivent en eux ! Je saurais la vrai raison sur toutes ce que j’ai subis, je ne crois absolument pas à une méthode pour que je sois en paix ! Peut être qu’ils veulent apaiser leurs pulsions à leurs disciples autant que celui de leurs Dieux par mes danses !

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