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Il regardait passer les nuages, debout à la fenêtre de son bureau. Les vents en altitude étaient rapides, les amas nébuleux filaient sans s’attarder. De temps à autres, un hawkzile ou un vaisseau de première classe traversait la couche nuageuse en direction du Fort d’Hofburg. Le soleil s’était levé depuis quelques heures mais la lune d’automne s’attardait encore dans le ciel clair. Le temps demeurait plutôt estival tout en ayant tendance à se rafraîchir peu à peu.

« Quelque chose ne va pas, mon prince ? »

Le jeune officier délaissa son observation. Son Begleiter venait d’entrer dans la pièce, apportant un plateau avec une théière et deux tasses. Il les déposa sur le bureau et le rejoignit à la fenêtre. C’était un homme de haute taille et d’apparence svelte. L’uniforme bleu et or de l’Armée lui seyait particulièrement, il s’accordait à ses cheveux sombres et rappelait le cerclage métallique de ses lunettes. Il émanait de lui une sérénité et une bonté que venait confirmer son regard amical.

Le soldat marqua un temps, puis répondit :

« J’étais juste perdu dans mes pensées. »

Il parut réaliser quelque chose.

« Ah, et, Yukikaze, s’il te plaît appelle-moi par mon nouveau nom. Mon titre n’a plus aucun sens, désormais.

- Je vais m’efforcer d’y penser… Ayanami. »

Son cadet hocha la tête, puis reprit pensivement :

« Après-demain a lieu le bal.

- Et jouer les gardes du corps vous déplaît. » compléta son aîné.

À nouveau, le jeune homme acquiesça. Son Begleiter se rendit au bureau et servit les deux tasses de thé puis revint près de l’officier. Il lui en tendit une et garda l’autre. Ayanami le remercia et ajouta avec un sourire :

« Sans sucre ?

- Comme d’habitude. » confirma Yukikaze.

Un silence passa pendant qu’ils savouraient leur boisson. Le plus âgé prit ensuite la parole :

« Vous êtes très talentueux et vous faites déjà remarquer par vos actions, Ayanami. Bientôt, vous monterez en grade et deviendrez indépendant de Miroku.

- Puisses-tu avoir raison. souhaita le jeune homme. Certes, je lui suis reconnaissant en un sens de m’avoir aidé et de continuer à me soutenir, mais il paraît toujours avoir une idée derrière la tête. Il en devient presque inquiétant, son regard particulier contient en permanence une lueur qui m’intrigue.

- C’est un homme intelligent, commenta le Begleiter, cependant je ne pense pas qu’il pourrait se révéler dangereux à votre égard. Vous évincer n’aurait aucun sens puisqu’il a trouvé des intérêts à vous assister.

- Je n’apprécie pas cette incertitude qu’il laisse planer autour de sa personne. déclara le soldat. Je n’aime pas ne pas savoir à quoi m’attendre. »

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