La bataille d'Arsuf
An-Nassir et Richard croisent le fer
Bêtes féroces, Paladins légendaires
Mêlant mœurs raffinées et vilenies
Incarnation d’une culture prestigieuse
Champions célestes d’une cause religieuse
Que les laudateurs enjoués glorifient
Alors qu’ils sortaient des forêts d’Arsuf
Les croisés virent l’armée de Yusuf
Trente milles Turcs parés au combat
Richement vêtus en tenue d’apparat
Une vaste mer d’emblèmes bigarrées
S’abattit sur les chrétiens telle la foudre
Un déluge de flèches submergea les croisés,
Pris d’une furieuse envie d’en découdre
Mais l’Angevin refréna l’ost royal
Car le succès requiert la discipline
Il ordonna d’attendre son signal
Et d’encaisser les vagues sarrasines
Pour les épuiser et maximiser l’impact
Les fantassins levèrent donc leurs écus
Muraille hérissée et compacte
Les chevaliers patientèrent résolus.
Les Hospitaliers soudain s’élancèrent
Déchaînement de dépit, de colère
Richard suivit promptement leur sillage
La charge emporta tout sur son passage,
Provoqua un tourbillon de fuyards
Le Sultan les rassembla sous son étendard
Serein, il organisa une riposte
Richard retint de même les Latins
Par crainte d’un nouvel Hattin
Après avoir laissé souffler l’ost
Les hommes de fer à nouveau chargèrent
Une mêlée furieuse, Un bras de fer
En ce jour le Lion gagna son surnom
Le champ de bataille est son dominion
Le roi moissonna les Sarrasins
L’Orient s’inclina devant le Preux Paladin
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