CHAPITRE TROIS
Il est venu ce matin. Ethan. Habillé de son costume coloré. Il m’a apporté un livre. Avec des nuages sur la couverture. Recueil. C’est le titre. De la poésie.
« Ça y ressemble. » M’avait-il précisé.
J’ouvre le livre. Au hasard. Je lis :
– 3 –
Soleil rouge :
Lever du jour.
Nuages partis,
Durant la nuit.
Je me réveille,
Sous le soleil,
Rayonnante lumière ;
Source lumineuse
D'inspiration première.
Mon "imagination" se met en marche. J’imagine. Les yeux rivés sur mon plafond. Coloré. Je ferme les yeux. Je vois un ciel sans nuages. Rougeoyant. Éclairé simplement par le soleil. Le matin. Le début de la journée. Le début de Tout.
« C’est l’aurore. » M’avait-il expliqué.
"L’aurore"… Ça a l’air beau. Je ferme le livre. Je le pose au sol. A mes côtés.
Ethan me rejoint. Il me raconte une nouvelle histoire. Celle d’une femme. D’une jeune fille. Qui court. Dans les champs printaniers. Infinis. L’herbe lui arrive jusqu’à la taille. Mais elle continue de courir. Elle court sans jamais s’arrêter. Sans jamais se retourner. Elle court. Elle fuit…
Il s’est arrêté là. Il m’a dit qu’il continuerait. Plus tard. J’ai acquiescé. Il a pris le livre. Et a lu :
– 8 –
Cri désespéré lancé dans ce paysage vide et vidé de tout. Cri entendu par les désespérés. Seul l’Espoir reste au fond de la Boîte mais où est Pandore ?
[…]
Puis il s’est levé. Et est parti. Il a fermé la porte derrière lui. Comme les Dieux avaient fermé la Boîte. A ce que l’on dit.
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