Chapitre 8 - l'impact de la lumière

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Malken souriait en regardant le dos de Lune, si peu musclé, se contracter de toutes ses forces pour se lever de nouveau. Il était magnifique. Les yeux à demi-clos, le soumis haletait sous le plaisir. Ses mains étaient posées à plat sur le torse exagérément fin de Syna afin de s’équilibrer. L’autre garçon semblait moins à l’aise. En faites, il semblait un peu paniqué. Malken glissa sa main pour tâter son sexe. Il était tendu, mais pas au point d’exploser. Ce n’était donc pas ça. Il ne s’inquiétait pas à l’idée de craquer.

Les coups de reins de Lune devaient être délicieux, mais quelque chose n’allait pas. Malken caressa le visage de Syna, attirant son attention. Il tourna le regard vers lui et la panique était particulièrement nette. Seulement… C’était étrange ! Lorsque le médecin avait parlé de le tuer, il n’avait affiché que cette froide acceptation. Que pouvait-il donc faire de pire à présent ? Parce que ça devait bien être pire pour le faire réagir ainsi ?

- Lune. Arrête mon cœur. Ne bouge plus.

Lune s’immobilisa en un couinement d’envie qui racontait tout de sa frustration. Malken continua à caresser Syna, sans s’inquiéter de l’autre garçon.

- Que se passe-t-il chéri ?
- … je veux vous obéir, Maître, chuchota Syna en réponse.
- Tu le fais très bien.
- Je n’y arriverai pas…

Malken émit un petit rire en voyant son air catastrophé.

- Peu importe. Je veux te voir prendre du plaisir.

Il embrassa ses pommettes bouillantes et se pencha tout contre son oreille.

- Tu ne risques rien Syna. Tu es en sécurité. Laisse-moi jouer avec toi, chéri.

Syna frémit, haleta, mais acquiesça. Il n’y arriverait pas, mais il pouvait au moins essayer. Il ne fallut qu’un geste bref de Malken pour que Lune recommence à danser sur sa chair. Le sexe de plus en plus sensible, à la limite de la douleur, Syna ne savait plus comment se retenir. Ce fut à ce moment-là que le Maître fit quelque chose de magique. Il souffla :

- Syna… Écoute-moi bien mon chéri. Tu vois comme Lune a du mal à se retenir ? Je veux que tu le regardes. Je veux que tu le fasses craquer. Tu as le droit de jouir quand tu veux… mais si ça arrive trop tôt, il faudra que tu utilises tes doigts ou ta bouche alors retient-toi encore un peu.

Un grand sourire s’épanouit sur le visage du soumis qui, soudainement, ne pouvait plus commettre d’erreur. Dans ces conditions, se retenir devenait beaucoup plus simple et beaucoup moins angoissant. Lune était magnifique. Sur sa bouche entrouverte, les soupirs s’attardaient sur ses lèvres. Ses yeux à demi clos étaient fiévreux, remplis de désir. Et contrairement à lui, Lune ne semblait pas craindre de décevoir le Maître.

Les mains de Malken se posèrent sur les flancs délicats de Lune, glissèrent jusqu’à ses tétons qui pointaient magnifiquement et les effleurèrent. Le soumis poussa un gémissement, remua, et son mouvement se répercuta dans ses reins et finalement, dans le sexe de Syna qui écarquilla les yeux et haleta. Malken aimait beaucoup jouer avec deux soumis à la fois.

Lune ferma les yeux. Il y avait ce poids dans son intimité, qui coulissait beaucoup trop agréablement, et puis ces mains, sur ses cuisses, qui le caressaient doucement. Il y avait ces doigts qui flattaient son dos, et puis cette chaleur qui se répandait de partout en lui. C’était beaucoup. Son propre sexe devenait sensible à force de se retenir. C’était dur. C’était de plus en plus dur. Savoir que Syna prenait son plaisir n’aidait pas, au contraire, ça l’excitait énormément. Un souffle le long de son oreille l’acheva.

- Ouvre les yeux, petit cœur. Regarde comme Syna est magnifique…

Ce n’était qu’un murmure, mais Syna l’entendit et fut surpris. Magnifique ? Le regard fiévreux de son âme sœur reflétait tout l’amour qu’ils pouvaient se porter. Oui, il était beau dans les yeux de Lune. Mais le Maître ? Il ne semblait pourtant pas se moquer. Lune porta un coup de reins un peu différent, et sans le vouloir, Syna éjacula. Il couina, s’accrocha aux hanches de son amant, convulsa légèrement alors que ses testicules se contractaient violemment pour répandre sa semence. Lune la reçut, au fin fond de lui-même en souriant. Et Syna hoqueta. Pas parce que Lune souriait, mais parce qu’il brillait. Une lueur, minuscule, mais présente, venait d’apparaître au creux de son ventre. Tout en haletant, incapable de retrouver sa respiration, il toucha la peau fine et frémit.

Syna n’était pas jaloux, il était émerveillé.

Un doigt taquin vint se glisser le long du sexe de Syna qui était toujours dans l’antre de son partenaire, mais qui débandait tranquillement. Le doigt s’insinua, se fit de la place et vint frotter les tissus sensibles. En un rien de temps, Lune vint à son tour en bredouillant des excuses catastrophées. Seulement, il brillait toujours, d’une petite lueur timide, mais présente.

- Pardon, Maître ! Pardon ! Pardon !

Malken émit un petit bruit de langue et en souriant lui répondit :

- Je crois que je ne vais pas avoir le choix. Je vais devoir te punir.

Il saisit le soumis par les cheveux, tirant légèrement sa tête vers l’arrière et sans lui permettre de se dégager du sexe de Syna et de son propre doigt, Malken lui embrassa la gorge. Il continua à travailler l’intérieur de son corps tout en remontant vers son oreille qu’il mordilla. Sèchement, il souffla :

- Masturbe-le, chéri, en direction de Syna qui n’hésita qu’un court instant.

Lune gémie, choqué, sous l’assaut violent de sensation. Le bout de son sexe était particulièrement sensible. Trop pour être caressé ainsi. Il couina. Dans son cou, les baisers devinrent de petits mordillements. Syna eut une petite exclamation surprise en observant la lueur qui s’intensifiait, mais presque aussitôt, avec un dernier baiser, la punition fut terminée. Lune resta pantelant dans les bras forts du Dominant qui le soutenait et le berçait avec tendresse.

- Pardon, répéta-t-il.
- C’est bon… Tu as été puni. Tu es pardonné. Tu feras mieux la prochaine fois, mon beau.

Les caresses sur son corps n’avaient plus que la douceur d’un câlin chaste, mais il frémissait encore par moment. Il couina en se dégageant de la verge de Syna et se blottit tout contre lui avec délectation. Il dut s’endormir un moment. Une serviette humide le rafraîchit. Il sombra de nouveau et se réveilla en sursaut en sentant ses fesses être écartées. Syna le rassura d’un sourire. Tout allait bien, ce n’était que Malken. L’épuisement était tel qu’il ressombra avant la fin des soins sous le sourire tendre du Maître qui l’observait.

Au réveil suivant, Syna était habillé et une tenue l’attendait.

- Malken demande que tu t’habilles.

C’était comme être réveillé par une pluie forte et gelée.

- Il a dit pourquoi ? murmura-t-il en panique.

Syna haussa une épaule. Il n’avait pas demandé. Ce n’était pas son genre de demander.

- Tu crois… tu crois qu’il nous renvoie ?

La porte s’ouvrit à ce moment-là et Malken entendit la demande. Ses sourcils se froncèrent et son air se ferma. Visiblement, il allait devoir mettre des choses aux points avec les soumis, car l’insécurité qu’il entendait dans la voix de Lune ne lui plaisait vraiment pas.

- Non.

Lune frémit et acquiesça doucement.

- Tu n’as peut-être pas encore eu l’occasion de remarquer. Mon espèce… nous ne sommes pas partageurs. Alors non. Je ne risque pas de vous renvoyer.
- Mais… vous avez eu des amants avant nous ? Et ils ne sont pas là… chuchota doucement Lune en tremblant un peu devant sa propre audace.
- Effectivement. Mais je crois vous avoir revendiqué non ? Mais soit. Tu as le droit de savoir. Nalhin habite toujours sur sa planète. Il a accepté de jouer avec moi, pas de s’offrir. Nous avons été ensemble durant quatre ans. Je voulais plus… Je suis parti sur des vaisseaux, pour le travail, j’ai joué encore et encore. Je n’ai revendiqué personne et j’ai cédé chaque soumis rencontré comme convenu. As-tu envie que je te cède ?
- Non ! Non… s’il vous plaît.

Lune baissa la tête. Personne ne voulait de lui avant, parce que personne ne voulait de Syna. Aujourd’hui, Malken était leur seul espoir. Il avait décidé de s’occuper d’eux comme s’il y avait des choses à faire pour son âme sœur.

- Je ferais tout ce que vous voudrez… Je… Je me retiendrais davantage.

Malken eut un petit rire indulgent.

- Tu n’es pas censé réussir, petit.
- Oh…
- Et j’ai adoré voir Syna te punir avec moi. On ne se privera pas de recommencer, n’est-ce pas Syna ?

Le soumis leur fit un grand sourire et acquiesça.

- Tu brillais. Tu étais vraiment magnifique.

Lune rougie légèrement.

- Je suis venu ici pour le travail. Seulement… il y a différence dans cette mission. Je ne devais pas ramener un soumis… ou deux. Ma mission, c’est une illumination complète. Tu comprends ?
- Et si… si on y arrive pas ? demanda Lune tristement.
- Ça, c’est mon problème. Ce que je vais faire de vous… c’est moi qui le décide.
- Et vous êtes possessif…
- Exactement. Allez ! Arrête de te torturer. Habille-toi. On va manger.

Lune sursauta et un grand sourire s’étala sur son visage à la simple idée de pouvoir nourrir Syna correctement. Ils avaient tous les deux faim, mais Syna était bien plus maigre que lui. Alors il s’habilla en toute hâte, jetant à peine un regard émerveillé à la tenue, pourtant tout à fait formelle. C’était des habits de travail classiques sur un vaisseau. Ils semblaient neuf. Autrement dit, cela faisait une éternité que Lune n’avait rien porté d’aussi précieux.

Pendant qu’il enfilait le caleçon, le pantalon et le tee-shirt à manche longue, Malken aida Syna à s’installer dans son tout nouveau fauteuil. À l’origine, il avait prévu de les emmener manger dès la fin du rendez-vous médical, mais vu comment ça s’était passé… Il avait préféré reporter. Les garçons avaient l’habitude d’avoir faim, mais ça s’arrêtait maintenant. Il poussa le fauteuil à travers les couloirs, sagement suivi par Lune qui observait joyeusement autour d’eux.

- Tu sais lire la langue de l’union ? demanda soudain le Dominant.
- Un peu… souffla Lune en baissant le visage.
- Regarde. Toi aussi, Syna.

Il pointa du doigt un panneau recouvert d’un symbole particulièrement complexe.

- Ça, c’est le réfectoire. Je pense que c’est le seul qu’il faudra vraiment retenir.
- Les autres ne sont pas importants ?
- Poste de pilotage, garage, différentes zones techniques… Vous avez le droit d’aller n’importe où dans les zones communes, mais y’a rarement des panneaux pour les indiquer. Je vous montrerai.

Il repartit en silence, Lune paraissait de nouveau un peu soucieux, mais il n’osa pas poser la question. Malken parlait comme s’ils allaient rester ici, mais en prime, comme s’ils allaient avoir le droit à beaucoup de liberté.

Le réfectoire était une pièce bien plus petite qu’il ne l’aurait cru, mais rapidement Lune se fit la réflexion qu’on lui avait parlé d’un équipage réduit et justement il y avait une personne qui sursauta et leur jeta un regard mauvais.

- Salut, Nidzu.

Lune recula, se rapprochant légèrement de Syna en tremblant. Il aurait aimé aller chercher la sécurité auprès de Malken, mais son ami était coincé dans le fauteuil, seul. Nidzu ne bougea pas davantage, mais il avait une manière de se tenir qui paraissait… différente des aliens que les deux soumis avaient eu l’occasion de rencontrer.

- C’est lequel Lune ? grogna le mâle.

Le soumis recula un peu jusqu’à ce que la main lourde de Malken se pose sur son épaule en soutien.

- N’ayez pas peur. Nidzu ne mord pas. Enfin… personne d’autre que son partenaire.
- Lequel alors ? J’en vois pas briller. On m’a dit que ça se voyait.
- Oh, mais ça se voit. Sur ses joues. Les petites taches brunes disparaissent quand on brille. Et quand on brille assez, c’est toute la peau qui change un peu de teinte.

La voix douce et tranquille de Syna ne parut pas le surprendre. Nidzu acquiesça.

- Je voulais le voir briller.
- L’illumination complète a lieu en public, lors d’une cérémonie. Tu pourras venir si tu veux, indiqua Malken.
- D’accord, répondit simplement le membre d’équipage avant de se redresser un peu trop vivement et de repartir comme si de rien n’était.

Syna n’avait pas l’air déstabilisé, alors Malken poussa son fauteuil jusqu’à une table afin de lui montrer comment s’en servir. Il suffisait de pianoter sur la bordure pour recevoir de la nourriture. Pour avoir quelque chose de plus précis que simplement « un repas équilibré », cela se compliquait un peu. Surtout sans savoir lire parfaitement. Mais Malken leur montra tout de même.

- Une envie particulière ?
- Non. Non… À manger c’est parfait ! promit Lune qui tremblait encore un peu.

La rencontre l’avait retourné. Syna pianota exactement comme Malken lui avait montré et un minuscule petit pot de terre rempli d’une gelée bizarre apparut devant lui. Le Maître fronça un peu les sourcils et s’approcha. Il toucha à son tour l’écran pour comprendre. Habituellement, les repas n’étaient pas de la grande gastronomie, mais ils ressemblaient à quelque chose de comestible ! Il soupira en comprenant les raisons de ce résultat improbable.

- Visiblement… on va y aller doucement avec ton estomac, chéri.

Il lui embrassa le dessus du crâne, humant au passage ses cheveux qui sentaient encore le savon qu’il aimait tant, et lui fit un sourire encourageant. Loin d’avoir l’air rebuté, Syna semblait juste heureux de manger. Malken ne fit aucun commentaire, mais les mots du médecin tournaient dans sa tête. En dehors de son dos, de ses jambes et des cicatrices, il n’y avait que ces tâches qui reflétaient son état de santé. Pourtant l’intelligence artificielle du réfectoire ne s’y était pas trompée. Par un simple contact du bout des doigts, Syna lui avait offert assez d’information pour qu’elle choisisse la ration la plus adaptée. Un cocktail de complément alimentaire en tout genre.

Malken fut vraiment soulagé que le plat de Lune ait l’air un peu plus normal même s’il était également très léger. Assez léger pour qu’il soit un peu gêné de passer sa propre commande. N’appartenant pas à la même espèce, il n’avait pas le même métabolisme. De son côté, il avait besoin d’une très grande portion, particulièrement riche, que son estomac surpuissant traiterait en un rien de temps.

- Vous pourrez revenir ici autant de fois que vous le voulez… Chez nous… On fait un à deux repas par jour. J’ai cru comprendre que vous mangez un peu moins ?
- Une fois par jour… c’est bien.
- Ok. La table s’adaptera toujours à vos besoins…

Lune acquiesça, la bouche déjà pleine. Syna mangeait également, fermant les yeux par moment comme si ce truc avait un goût exquis. Alors Malken, rassuré, commença également son repas. Il ne savait pas trop quoi penser des réactions des soumis à Nidzu. Lune avait eu l’air partagé entre son besoin de protection et son envie de protéger Syna. Cette simple pensée ramena Malken dans le souvenir qu’il avait de leur première rencontre… Lune était en train de se faire massacrer et le connard qui s’en prenait à lui avait dit un truc. La phrase surgit dans l’esprit de Malken. « Si tu me fais chier, je vais directement chercher Syna. » L’idée même que l’on puisse appliquer le même traitement à l’autre soumis acheva de réveiller ses instincts de protection. Lune avait dû se retrouver un bon nombre de fois dans la position d’essayer de protéger Syna. Contre les autres, puisque la cruauté n’avait pas de limite, mais également contre lui-même. Le soumis n’avait pas l’air d’avoir beaucoup d’instinct de préservation. En faites, il semblait avoir totalement abandonné l’idée même de se protéger. Face à son collègue, il s’était montré tranquille et charmant, presque naïf, même si Malken ne pensait pas qu’il le soit.

- Merci beaucoup, c’est délicieux.

La voix de Lune coupa court à ses pensées.

- Je ne comprends pas… avec les technologies actuelles et la richesse de votre planète… Comment ça se fait que vous n’ayez pas des distributeurs à tous les coins de rue ? Vaincre la famine, ce n’est pas dur.
- Mais… ma planète n’est pas riche.
- Pas riche ? répéta Malken surpris.
- Et bien… les personnes qui brillent beaucoup peuvent gagner de l’argent… avec les ponctions, vous savez. Mais la planète, elle…
- Vous avez bien un gouvernement ?

Lune l’observa sans comprendre. Malken avait eu l’air vraiment très bien renseigné jusque-là.

- Des gens qui décident comment organiser vos quartiers ? Qui décident d’où mettre les quais ou des travaux à faire ?
- Ceux qui ont réussi une illumination complète, répondit Syna tranquillement avant de reprendre une bouchée.

Malken fut sincèrement surpris. Il savait que l’illumination offrait l’accès à un grand nombre de connaissances, mais pas au moindre pouvoir décisionnel. Il faudrait qu’il demande davantage d’informations à Olinia.

- Comment ça marche exactement ? C’est à parts égales ?
- Je ne sais pas, répondit Syna.
- Moi non plus, ajouta Lune. Quand on réussit une illumination complète… alors juste… les autres écoutent ?
- Ok.

Oui, il allait vraiment devoir creuser parce que ça ne faisait pas partie des objectifs de la mission à sa connaissance. Il ne savait pas ce que ses employeurs voudraient faire d’un tel pouvoir. Quant à lui, de prime à bord, il n’en voulait pas. Dans tous les cas, avant d’en arriver là, ils allaient avoir du travail. Malken caressa la joue de Lune, en souriant à cette idée. Il allait se régaler !

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