Hivernales ‒ ǀ 3 ǀ
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Sur le pourpre et le roux du feuillage d'Automne
Un vent tourbillonnant nous chante sa froideur,
Arrachant par lambeaux les dernières couleurs
De ce qui fut si beau, et qui devient atone.
Hiver est parmi nous, ce peintre monotone !
Tout nous deviendra gris, trop terne et sans saveur,
Même en ces jours neigeux irradiants de blancheur,
Qui délavent nos ciels où plus rien ne rayonne...
Mais la froidure est douce à l'âme qui s'afflige :
Tout en elle se glace et sa douleur se fige,
Lui donnant le repos qu'elle espérait si fort.
La pause est immuable avant que Printemps vienne
Ranimer en nos cœurs une fête païenne
Et exploser de joie en éclats vert et or !
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© Clelia Maria CASANOVA
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