La dernière heure ‒ ǀ 5 ǀ
Le soir tarde à tomber, le jour traîne en longueur,
Mais peu à peu l'azur tourne au bleu de la nuit...
Le temps semble se tendre en s'étirant d'ennui
Quand s'étend dans mon cœur un afflux de langueur.
A l'ouest, sur l'horizon, le soleil a sombré
Et ses derniers rayons s'étalent en lueurs
Caressant la montagne, où la neige est tombée.
L'année touche à sa fin, il est temps, il est l'heure !
Là-bas sur les hauteurs, le spectacle termine :
La lune se dessine alors que le jour meurt,
Pâle croissant, si fine ! à peine un trait rieur
Qui à son tour s'incline où le rocher culmine...
Le crépuscule est clair, très lentement s'étoile,
Piqueté de lumière à chaque astre exposé,
Puis la terre engorgée exhale un épais voile
En nappes de brouillard et gouttes de rosée.
La nuit se fait profonde et s'engourdit de froid ;
Dans les vallées vert sombre où le silence règne
Chacun reste chez soi, pétrifié par l'effroi
Dont ce maudit virus a abreuvé nos veines.
Demain un nouveau jour viendra rythmer nos heures,
S'annonce un an de plus qu'il faudra affronter...
Espérons du destin nos contents de bonheur
Et bien moins de douleur, de peine à surmonter !
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© Clelia Maria CASANOVA
Nota : "nos contents" est voulu et totalement assumé, juste pour le fun !
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