Elle prend des trains de pluie
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Ses doigts inondent
la banquette rance
pendant qu’elle plonge
dans les étangs.
Elle voudrait partir
(sur ces langues de sables
qui te ressemblent tant)
dans ce vieil endroit
qui sent l’oubli
de ton visage.
(Ses pieds éraflent
les planches malades)
le train éponge
les eaux glaçantes
qui sans cesse rongent
ta peau ardente.
Les bras noués
sous la fenêtre
elle tord ses pieds
et roule ses lèvres
(et tu la cherches.)
Les soirs qui pleurent
elle prend des trains fantômes
sur des quais perdus
qui s’arrachent à tes paumes
pour exiler son cœur.
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