L'aveu du printemps
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Il cultive ses sentiments
sous un soleil voilé
par les hordes de nuages
qui crachent quand se lève le vent
il cultive ses sentiments
pour le monstre.
Il ne le connaît pas ainsi
il ne voit que son reflet
celui qui rebondit
sur un miroir déformant
il ne peut pas
aimer le monstre
lui-même ne s’aime pas.
Le monstre accueille les sentiments
avec une mine écœurée
par tant d’illusions
qui écorchent ses cornées
le monstre accueille les sentiments
pour les jeter sans regrets.
Le monstre se connaît
le monstre sait
à quel point il est monstrueux
le monstre n’est bien
pour personne
même pas pour lui-même.
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