Les méandres
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Le silence et la nuit, vieux compagnons de route,
Qui traversez le temps sans envie, sans regret,
Quel est ce batelier dans sa céleste voûte,
Ce guide qui rayonne en haut du minaret ?
Vous embrassez l’espace et suivez son long fleuve
Laissant les avirons refouler les courants.
Fidèles vagabonds, dignes dans chaque épreuve,
Vous filez résolus rejoindre l’océan.
Il n’est point de chemin qui dès notre naissance
Nous emporte tout droit pendant notre existence,
Dans un songe ingénu sans piège et sans tourment.
Toute barque évolue de méandre en répit,
Animée du désir d’atteindre un paradis,
Esquivant le mensonge ou le chavirement.
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