Devant le succès économique des activités de ce centre, le responsable nous a tous réunis un soir. Il voulait nous proposer de changer de statut administratif. Les statuts du centre de réinsertion, calés sur la loi de 1901, ne permettaient pas de réaliser le moindre bénéfice. Il nous a longuement exposé le statut des SCOP (Société COopérative et Participative) : un salarié, une voix, une réelle démocratie dans l’entreprise. Il nous faudrait tous nous retrousser les manches et investir une bonne partie de nos revenus dans le rachat du capital de l’entreprise pendant quelques années. On a été 18 sur 23 à être partants pour tenter l’aventure. Une nouvelle vie commençait pour moi.

Et pour couronner le tout, le responsable du centre avait repris contact avec ma femme et avait organisé une après-midi durant laquelle j’allais enfin revoir mes enfants. Tous ces événements m’avaient redonné l’énergie de vivre.

D’ailleurs, je vous laisse, je retrouve mes enfants dans une heure, il faut que je me prépare !