Chapitre 36 : Kefta

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Cela faisait des semaines qu'il trépignait d'impatience. Pourtant pas une journée n'avait passé sans qu'ils ne parlent ensemble au téléphone ou en visio. Marc se précipita dans l'allée de l'avion rageant contre les passagers trop lents qui prenaient bien leur temps pour descendre. Comme si le sort s'acharnait, un convoi de bagages lui barra l'accès à la salle de débarquement. Il était si près d'elle et ne pouvait pourtant pas la voir. Naturellement, sa valise fut la dernière à apparaitre. Il râlait entre ses dents et avança aussi vite qu'il put pour rejoindre les arrivées. Il passa la porte et sonda du regard toute la zone. Il y avait vraiment beaucoup de monde. Rosa n'était pas très grande, elle se trouvait certainement noyée dans la masse. Il aperçut tout de même la haute stature de Sanders. L'américain l'attendait. Ils devaient simplement se croiser, leur vol ayant quelques heures de décalage. Au même moment, Sanders le vit et fit de grands signes. Sans attendre, il le rejoignit.

- Ah Deschanel ! Heureux de te revoir ! Tu as fais bon voyage ?

Marc regardait tout autour de lui. Aucune trace de Rosa. Il masqua comme il put sa déception et répondit à la chaleureuse sollicitude du chef.

- Allez viens. Les autres nous attendent.

Ils suivirent donc la sortie et retrouvèrent toute une troupe dans le hall principal de l'aéroport. Il ne vit pas tout de suite sa belle. Le grand corps de Jordan, le fils du chef, lui masquait la silhouette de la jeune cheffe. A mesure qu'il approchait son cœur cognait plus fort dans sa poitrine. Enfin, il la vit. Elle ne l'avait pas encore vu, elle était si belle souriant au jeune américain. Il trouva ce dernier trop proche, il jalousait la main qu'il avait posée sur son épaule. Une pique au cœur. Il savait que Rosa l'aimait, mais la jalousie qu'il ressentait à cet instant n'avait rien de rationnel. Il accéléra encore.

Leurs yeux se croisèrent. Ce qu'il lut dans son regard lui réchauffa l'âme. Elle l'aimait, ses yeux ne sauraient mentir. Elle se dégagea de Jordan et fit quelques pas vers lui jusqu'à ce qu'ils se percutent enfin. Il serra fort son petit corps gracile contre lui, humant le parfum de ses cheveux. Il était de retour chez lui, dans les bras de celle qui était pour lui son monde. Il allait l'épouser, bientôt, très bientôt, il l'avait décidé. Il ne pouvait envisager vivre sans elle. Déjà, ces quelques semaines loin d'elle avaient été une véritable torture. Il refusait de leur infliger ça de nouveau.

- Tu es là.

- Oui, je suis rentré. Tu m'as tant manqué.

Ils durent interrompre leurs retrouvailles pour saluer la famille Sanders qui allait embarquer. Marc ne quitta pas la main de Rosa. Ils prirent ensuite la direction du parking pour prendre la voiture. Rosa s'installa au volant tandis que Marc mettait son bagage dans le coffre. Quand il s'installa côté passager, il ne s'attacha pas, il attrapa la main de Rosa et l'attira à lui. Il l'embrassa alors sans retenue. C'était comme une goulée d'air frais après être rester en apnée sous l'eau. Il glissa une main sur sa nuque pour la maintenir tout contre lui. Rosa ne fut pas en reste et apprécia les creux et les bosses sous la chemise du chef. Ce fut La jeune femme qui interrompit le baiser la première :

- On doit y aller. Le service est dans une heure. On a juste le temps de faire la route.

Il soupira. Il comprenait bien sûr, mais il aurait aimé passer du temps avec elle, être seuls encore un peu, reprendre leur histoire là où elle s'était arrêtée. Il se fit une raison et mit sa ceinture de sécurité.

Ils arrivèrent pile à l'heure. Le coup d'envoi du service allait commencer. Marc mit une tenue plus par principe. Il ne comptait pas cuisiner. Il allait juste profiter, voir sa brigade au travail et goûter les nouveaux plats. Il prit chacun de ses employés dans les bras, demanda des nouvelles. Il embrassa plus longuement Robert, c'était une façon de s'assurer qu'il allait bien et aussi de le remercier de tout ce qu'il avait fait pour Rosa. Aucun mot ne fut échangé par les deux hommes, mais les gestes et les regards parlèrent pour eux. Rosa revint de la salle où elle avait briefé les équipes et envoya la première commande. Marc la regardait avec une fierté non dissimulée. Il avait mille projets pour elle, pour eux. Il prit la carte posée près de l'entrée de la cuisine et parcourut les noms de plat. Il en choisit plusieurs et passa commande à son tour.

Ce fut la cheffe qui lui servit sa commande. Elle lui avait installé une table dans une zone qui ne dérangerait pas le service. De là, il voyait tout ce qui se passait dans la cuisine. Il apprécia de voir le ballet continu des cuisiniers. Rosa était une formidable cheffe d'orchestre. Elle vint le voir après la première bouchée.

- Alors ?

- Ne sois pas si impatiente, je savoure.

- Raconte-moi ta première sensation !

- Bien, bien. J'aime cette sensation à la fois de nouveauté et de cuisine connue. C'est épicé sans trop brûler la langue.

Il prit une nouvelle bouchée, qu'il prit le temps d'avaler avant de déclarer :

- Délicieux. Ta cuisine m'avait manqué.

Elle sourit, heureuse de ce commentaire. Elle regarda une seconde de trop les lèvres de Marc. Ce coup d'œil alluma les sens du chef qui ne désirait plus qu'une seule chose : l'embrasser encore et encore. Il ne douta pas qu'elle ressentait la même chose, elle se mordillait la lèvre inférieur le regard fiévreux. Bon sang, il allait devenir fou s'il ne cédait pas à l'envie de la prendre dans ses bras. Voyant leur attirance et leur désir prendre de l'ampleur, la cheffe se détourna et reprit son travail. Marc essaya de se concentrer sur les goûts des plats que Rosa lui servait, appréciant les nouvelles saveurs.

Le service s'éternisa d'autant plus qu'il fallut trinquer au retour du chef et patron du restaurant. Quand le dernier passa la porte, Rosa prit bien soin de verrouiller avant de le rejoindre au bar. Chacun de son côté du zinc, ils reprirent leur petit rituel. La différence cependant résidait dans la proximité de leur cœur. Ils se tenaient la main, parlaient peu mais ne se quittant jamais du regard. Lorsque Marc eut terminé sa tasse, il contourna le bar et vint s'installer entre les jambes de sa belle. Il prit le temps de la regarder, de sonder chacun de ses traits. Il passa une main dans ses cheveux soyeux.

- Embrasse-moi, souffla entre ses lèvres Rosa alors qu'il lui caressait la joue.

Comme s'il attendait cette prière, il se jeta sur ses lèvres et l'embrassa avec tendresse et passion. Il passa ses mains dans son dos puis sur ses fesses alors qu'elle entourait son bassin de ses jambes. Il la voulait plus que jamais. Avant qu'ils ne se donnent en spectacle, Marc entraina Rosa dans l'intimité de son bureau. Il s'assit sur le canapé et prit la belle sur ses genoux à califourchon.

- J'ai terriblement envie de toi chérie.

Comme une revanche sur leur première fois manquée, il déboutonna sa chemise, admira ses seins parfaits qui remplissaient admirablement ses mains. Il lui mordilla le cou et descendit sur sa délicieuse poitrine. Il aimait la sentir réceptive à ses caresses. Les gémissements de la jeune femme firent grossir son sexe dans son pantalon. Il ne tarderait pas à jouir. Il la releva pour la mettre entièrement nue.

- Tu es si belle.

Elle lui fit un clin d'œil et s'agenouilla devant lui. elle lui défit la ceinture et retira son boxer et son pantalon. Son sexe pulsait tant il la désirait. Il crut qu'il allait défaillir quand sans crier gare, elle l'avait pris en bouche. Il n'y avait rien de plus beau et de plus sexy. Pourtant, ce n'était pas ainsi qu'il voulait rendre les armes.

- Viens chérie, je veux m'enfoncer en toi.

Rosa se releva et reprit la précédente posture. Elle aimait le posséder ainsi, ayant l'impression de le dominer, qu'il était à la merci de ses ondulations. Il posa ses mains sur son derrière arrondi et accompagna ses mouvement. Il glissa un doigt pour caresser son clitoris et mordillait ses seins. C'était si bon, ils ne tardèrent pas à jouir, l'un après l'autre.

Marc s'allongea et emporta Rosa avec lui. Ils se recouvrirent du plaid qui était sur le dossier du canapé et restèrent ainsi blottis l'un contre l'autre savourant le bonheur de se retrouver.

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