Les larmes coulent,
Silencieuses
Elles dévalent mes joues
S'écrasant sur la coiffeuse
Elles m'irritent
Sans pitié
Me brûlent les iris
À chaque vérité.

Si tu savais comme ton indifférence me blesse
Tu es si près, et pourtant tu brilles de ton absence
Où es-tu ?
Qu'es-tu devenue ?
Mon corps brûle d'envie de sentir tes mains sur sa peau
Il appelle,
crie,
supplie
Mais tu n'entends pas
Tu ne vois pas
Tu ne bouges pas.

Un souffle.
C'est tout ce que je distingue.
Tu es las.
Ta priorité est ailleurs.
Ta priorité n'es plus moi.

Je cherche dans tes yeux
Dans tes gestes
Dans tes actes
La présence d'un amour toujours puissant
Inébranlable contre les plus grands vents.
Mais je n'y décèle qu'une habitude perdue
Une lassitude ardue

J'envie aux genres ces rôles définis
Sur lesquels je crache quand je suis en vie
Mais sans lesquels je me meure quand tout s'assombrit
J'aimerais que tu m'enlaces, dans le cœur de la nuit
Que tu me berces quand dans mes yeux, la tristesse luit
Jusqu'à ce que la nuit m'attrape, que tu me veilles
Et, amoureusement, que tu me souffles à l'oreille :

"Sèches tes larmes amour de ma vie
Nous vaincrons tous les obstacles
Car je t'aime de l'aube jusqu'à minuit
Comme l'océan déchaîné fait des vagues son spectacle"