– C’est dur, ce matin vous savez… Je sais qu’il ne reste plus que trois jours, mais je suis plein de doutes sur la fin de cette histoire, sur ce qu’elle dit, sur ce qu’elle aurait dû dire, j’ai peur de tout gâcher !

– Calmez-vous, calmez-vous… Vous avez bien écrit, hier toute la journée, non ?

– Oui.

– Vous n’avez pas bâclé vos mots, vous avez essayé de les faire sortir en étant sincère, en faisant du mieux que vous pouviez, n’est-ce pas ?

– Oui, mais…

– Et il n’y a aucune raison de ne pas atteindre l’objectif que vous vous êtes fixé, avec les trois jours qui vous restent.

– Mais la fin, alors ?

– La fin ? Mais vous allez l’écrire, la fin ! Ça fait mal ? Et alors, souvenez-vous de ce que je vous ai dit quand nous avons commencé à travailler ensemble… Qu’il y aurait des moments comme ça, qu’il y aurait des mots comme ça, mais il faut en passer par là. Votre histoire le mérite. Souffrez avec elle, souffrez pour elle, ne vous retenez pas ! Pas maintenant ! Allez-y, poussez sur ces touches, bon sang ! Je serai à côté de vous, je vous aiderai.

– Oui, je vais essayer.

– Non, vous allez y arriver !