Dépendances en conséquences
Rien ne sait abonnir[1]
Ma mémoire d’ombres trempée ;
Je ne sais que te honnir.
J’égrène les heurs passés
En simulant des sourires
Éraflés par nos années
À maquiller mes soupirs.
Comment pouvais-tu comprendre
L’importance des promesses ?
Tes faux-semblants d’être tendre,
Tu m’as brisée de caresses,
Quand j’agonisais d’attendre
Que tu entendes mes détresses
Revenait à me descendre.
Tu veux rejouer ton heur’ ?
Tu veux réveiller l’orage ?
Montres-toi à la hauteur.
J’ai trois années d’affûtage
D’un rasoir expiateur
Poncé sur mes mots-rages
Avec lesquels je te pleure.
Puisqu’il faut la vérité :
L’éther te sait déloyal
À couver mon corps strié
De tes empreintes noxales [2] ;
Dans mes yeux reste un reflet
D’un pendule de sisal
Où je te vois balancer.
[1] Rendre bon
[2] Nuisibles
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