2. La soirée... nos premiers pas... de deux
Car, évidemment, il y a un mais.
L’occasion était trop belle de se voir là bas loin des contraintes du lycée et des parents. De plus, Matthieu avait prévu un programme plutôt prometteur, car il y avait un café concert pas loin qui faisait jouer un petit groupe de rock local qui était sympa. Donc il avait prévu, qu’on se retrouve chez lui, on prend un petit apéro et on file au concert avec une ou deux voitures et on rentre terminer la soirée chez lui.
Aussi fou que cela puisse paraître, quelque chose me poussait à dire oui, alors sans se concerter, nous avons l’un et l’autre accepté l’invitation. J’avais trop envie de découvrir mon Roméo dans un autre contexte… et puis bien sûr, s’il y avait moyen de moyenner.. pourquoi pas…
Donc, nous nous sommes organisés de la sorte : Christophe emprunterait la voiture à son père, passerait me chercher pour aller chez Matthieu.
Le fameux soir arrivait à grands pas.
Vers 18h30, j’étais à la bourre ! Je me dépêchais de finir de m’habiller, débardeur noir sous chemisier noir transparent et jean noir, pour aller à un concert de rock dans un petit café c’est plutôt pas mal. J’étais en train de finir de me maquiller quand ça sonna à l’interphone, dernière touche : la boucle d’oreille en plume à l’oreille droite. Et voilà !
- Oui ?
- Salut, c’est Christophe.
C’était lui, j’avais le cœur qui battait la chamade, il était enfin là, je sentais la température et l’excitation monter en moi.
- Oui je t’ouvre, première porte à droite après l’ascenseur.
Et j’appuyai fébrilement sur la petite clef dessinée sur le boîtier de l’interphone.
je jette un dernier regard dans la glace du placard de l’entrée, je me trouve pas mal, j’ai juste les joues en feu. j’espère que je vais lui plaire.
J’entendis la porte du hall se refermer, puis ses pas dans l’escalier, et…
TOC TOC TOC
Par réflexe, je regarde dans le judas, Oui c’est lui. Malgré la déformation de l’œilleton, je le trouve beau.
J’ouvre la porte.
- Salut ! Ça va ? Vas-y entre.
- Oui ça va, merci. Waouh tu es magnifique !
Il a le regard pétillant, on dirait un enfant qui découvre une surprise pour son anniversaire. Je rougis un peu plus de ce petit plaisir : J’ai fait mouche.
Je le regarde, il n’est pas trop mal, non plus, même s’il est habillé simplement.
- Merci. Tu n’es pas mal toi non plus. Tu patientes deux minutes que je mette mes chaussures ?
- ok, - et en bon Roméo- ça fait tellement longtemps que je t’attends je peux encore deux minutes.
Pan direct dans le cœur. Je souris, et lui réponds :
- Ô mon Roméo !
Et nous éclatons de rire.
j’enfile donc mes chaussures, mon blouson et j’attrape mon sac à main.
- On y va ?
- Ok, let’s go.
Nous descendons sur le parking de devant, et nous avançons vers sa voiture, une Peugeot blanche.
Il glisse la clef dans la portière côté passager, pas de centralisée, pas de « pioup pioup » fait à distance c’était une autre époque qui nous fait passer pour des vieux maintenant.
Il m’ouvre la portière comme pour une princesse.
Le tableau est tellement étrange, nous sommes sur un parking d’une barre d’immeuble d’une ville de la banlieue Lyonnaise, et il me fait le coup de la galanterie. C’est tellement décalé, il est tellement décalé. J’adore.
Et nous voilà parti en direction de St Symphorien d’Ozon.
L’apéro était plutôt sympa, comme nous le craignions Matthieu était égal à lui même, cependant, bonne surprise, ses potes étaient plutôt sympas et le courant passait plutôt bien.
L’heure du concert arrivait, alors nous décidé de faire du covoiturage, il n’y a que deux voitures de prises, celles de ceux qui n’ont pas bu. Ainsi, avec Christophe, nous nous sommes retrouvés tous les deux à l’arrière d’une Renault 5. Nous étions trois à l’arrière et tous les deux côte à côte.
Pour éviter de me compresser contre la portière, Christophe, en bon gentleman, passa son bras par dessus la plage arrière.
Nos cuisses étaient collées l’une à l’autre et les vibrations et soubresauts de la voiture me donnaient des frissons, j’avais envie de ce corps si proche de moi.
De l’avoir là, juste à côté, me faisait perdre mes moyens, et je priais en mon for intérieur qu’il daigne m’embrasser à chaque fois qu’il tournait la tête vers moi. Mais, bon, je comprends aussi, l’ambiance en s’y prête pas.
Le concert était super sympa, et, on s’y était bien amusé. Avant de rentrer, Jérémie, le conducteur laissa la voiture de Matthieu passer devant, et nous emmena dans la campagne, non loin de là, histoire de fumer un petit joint avant de retourner à la fête.
Il prit un petit chemin qui conduisait à un sous-bois.
Le cadre était calme, très sympa.
Jérémie a laissé la musique en fond sonore, pendant que nous discutions du concert pendant que Maxence le passager avant roulait le joint.
Christophe et moi, parlions de manière plus intime, et doucement nous nous étions rapprochés pour mieux nous voir dans l’obscurité. Malgré tout, j’arrivais à voir dans ses yeux, une petite lueur, celle du désir.
Maxence, fit tourner son joint, et je tirais un peu dessus, au moment de le passer à Christophe, je voyais son visage faiblement éclairés par la braise. Nous sommes restés, comme cela, les yeux dans les yeux à se fixer.. amoureusement (?). Et, nous nous sommes rapprochés encore plus, pour finir par nous embrasser doucement.
Après quelques secondes, Christophe, prit quand même le joint, tira dessus et le fit tourner. Il recracha sa fumée, me regarda à nouveau. Il se rapprocha à nouveau pour m’embrasser, mais plus passionnément.
Sentir enfin ses lèvres contre les miennes eut l’effet d’un feu d’artifices dans tout mon corps. Mon cœur qui fait un gros boum, mon ventre est brûlant. Pourtant c’est tellement doux.
Laurent le voisin de Christophe, dit à haute voix : - Nous on a passé une bonne soirée, mais d’autres ont passés une excellente soirée, hein, les amoureux ? Il était temps...
On éclata de rire, un peu gênés ; Mais ce baiser, ce simple baiser, nous a fait languir pendant je ne sais combien de mois..
Après tout cela, Jérémie remit le moteur en route et nous ramena chez Matthieu.
Sur le trajet, je peux enfin me permettre de poser ma main sur la cuisse de Christophe, et déposer ma tête contre la sienne.
La soirée se termina dans une ambiance paisible. Au bout de quelques temps, je fis comprendre à Matthieu, que nous allions rentrer, car nous étions crevés et Christophe, avait encore de la route après m’avoir déposée.
Il nous propose gentiment de rester dormir chez lui. Invitation que nous déclinons, bien sûr, car, l’envie de se retrouver enfin seuls pour sceller ce qui était en train de s’amorcer était la plus forte.
Nous voilà donc repartis, seuls dans sa voiture, pour faire les quelques kilomètres qui nous ramènent chez moi, chez mes parents.
Je me pose mille questions, et une évidence s’impose au-delà de tout, une fois chez moi, je ne le laisse pas repartir. D’une part, parce qu’il aura quand même une trentaine de kilomètres à faire, et vu qu’il a bu et fumé ce n’est pas raisonnable.
S’échapper de la soirée c’est une chose, mais faire tout ce chemin seul au milieu de la nuit dans ces conditions, non. d’autre part, la vraie raison, cette nuit ; je le voulais pour moi, je ne voulais pas le laisser s’échapper, peut-être pour ne pas le laisser réfléchir…
Ainsi, lorsque nous arrivons chez moi, je me penche pour l’embrasser, je ne lui laisse pas le temps de s’enfuir, et lui demande de venir dormir avec moi.
Il me regarde avec ses beaux yeux, avec un air de " Tu en es bien sûre ? ", et il accepte.
Voilà, j’allais ramener mon nouveau petit ami chez moi, ou plutôt chez mes parents. J’avais un peu peur mais, mes parents sont relativement modernes sur la chose et surtout j’ai trop attendu cette histoire, et pour moi c’était tellement naturel de lui prendre la main et de simplement lui dire :
« - Viens ».
Nous franchissons sans un bruit la porte de l’immeuble, puis rentrons dans l’appartement, je lui fais quand même « chut » avec le doigt sur la bouche.
Nous retirons nos chaussures et filons dans la chambre en silence.
Mon cœur bat la chamade, l’excitation monte en moi, il faut que tout se passe bien. Je referme la porte, reste appuyée contre elle et le regarde, en souriant. Puis je m’approche et viens l’embrasser.
- Vas-y mets toi à l’aise .
j’allume une bougie que je dépose sur le chevet, j’éteins la lumière, pendant qu’il retire son blouson. Enfin, il s’assoit sur le lit alors que je glisse un cd de Bob Marley comme musique tranquille en fond sonore.
Je m’assieds à mon tour, et nous tous les deux là côte à côte, à peine éclairés par la lueur de la bougie. Nous recommençons à nous embrasser, les gestes se font tendres et la passion grimpe petit à petit. Nous sommes malgré tout encore un peu timides, c’est peut être la situation qui veut cela.
Nous nous allumons une cigarette et discutons, amusés de la manière dont on s’est littéralement échappés de chez Matthieu... pas assez fatigués pour rester mais trop pour le laisser repartir de chez moi.
J’ai les papillons dans le ventre qui s’agitent. Je le trouve tellement sexy à la lumière de la bougie. Nos étreintes reprennent, ses gestes deviennent plus caressants, plus intimes.
- On se met au lit ?
Nous nous déshabillons timidement, presque chacun de son côté. Il retire son pull, son t-shirt, c’est drôle, il est assez maladroit, c’est clair que ce n’est pas un strip-tease.. Une fois chaussettes et pantalon retirés, il se glisse en caleçon dans le lit.
De mon côté, je me suis déshabillée doucement, c’est étrange, je sens au fond de moi que j’ai plus l’habitude de ces situations que lui, pourtant, là je suis intimidée. Je retire mes vêtements un à un, il m’aide à décrocher mon soutien-gorge, avec délicatesse, sans empressement. Je garde ma culotte et me faufile sous la couette jusqu’auprès de lui.
Je parcours son corps tout chaud avec ma main. Il est relativement musclé, pas poilu et tout doux.
Je sens son cœur qui tape si fort que j’ai l’impression qu’il veut sortir pour venir battre dans le creux de ma main. Lui, me caresse tendrement l’épaule et le dos, nous nous rapprochons, nos lèvres se touchent lentement, nos langues se mêlent. Nous sommes tournés l’un vers l’autre pour nous embrasser et nous caresser. Je me laisse rouler sur le dos pour l’attirer au dessus de moi.
Sa main glisse doucement vers mon sein déjà tout gonflé de désir, ma respiration s’arrête, ou plutôt se détraque. ô j’aime tant le contact de cette main sur ma peau.
Mon cœur le voulait tant, mais maintenant c’est mon corps tout entier qui le réclame.
Alors audacieuse, je glisse ma main sur son ventre jusqu’au caleçon et tire sur l’élastique en disant, effrontée :
- Mais, je croyais que tu dormais nu toi ?
Il sourit en me fixant :
- oui c’est vrai.
Il retire alors ce dernier rempart de tissu ; je sens enfin, son corps bouillant tendu contre le mien.
Il me rétorque à son tour :
- Mais je croyais que toi aussi tu dormais nue ?
Il me fait sourire, je le regarde, je me mords la lèvre et soulève mon bassin pour faire glisser ma culotte qui part directement rejoindre pour la nuit son caleçon au fond du lit.
Nous sommes tous les deux dans le plus simple appareil. Je sens la douce chaleur de son corps contre le mien et les caresses timides de ses mains, ses yeux plantés dans les miens, sans un mot.
L’image de ce garçon sur lequel je vois balancer la lumière de la bougie m’émeut. Mon désir est là, et j’apprécie ses hésitations, il est doux et attentionné jusque dans ses gestes et caresses.
N’y tenant plus trop, je brise le silence en lui chuchotant :
- J’ai envie de toi.
Il vient se glisser sur moi, entre mes jambes.
- Viens.
Doucement et silencieusement, il entre en moi. Le plaisir doux de l’avoir de cette manière est tellement.. hmmm. Je pose mes mains sur son dos, puis ses fesses.
Je gémis doucement.
Ses lents mouvements bercés par cette musique tranquille et l’éclairage de ce bougie rendent ce moment magique. Il continue de m’embrasser sur la bouche, dans le cou.
Qu’est ce que c’est bon, sentir son poids, sa chaleur sur et en moi.. je l’avais tant espéré et je ne pouvais presque pas rêver mieux.
Le bonheur me gagnait vraiment, j’en étais émue aux larmes.
Je l’enlace de mes jambes, le caresse et l’embrasse comme pour l’encourager à continuer ce délicieux exercice qu’il me prodigue.
Je sens sous mes mains, cette chaleur intense, la fusion de nos corps, et le long de sa colonne commencent à perler des gouttes de sueur, comme si son corps fondait pour faciliter notre amoureuse passion, comme une soudure.
j’aime donc cette douce montée du plaisir, il me fait l’amour comme il m’a séduite, en douceur, avec subtilité et une teinte de maladresse.
Je ne sais combien de temps, nous avons fait l'amour, mais le plaisir arrive, pour lui comme pour moi, je le vois dans ses yeux, il aimerait ralentir le temps, l’arrêter, mais.. mais ! Ses coups de reins deviennent plus hasardeux et mes doigts s’insèrent dans ses fesses.. je suis en train de.. oh ! Lui aussi !
- Oui ! Viens !
Nous jouissons dans un mélange silencieux de soupirs et de gémissements.
Je le serre contre moi pour que son bassin reste bien ancré. Essoufflé, il dépose sa tête au creux de mon cou, et je l’enserre avec mes bras, lui caresse les cheveux, des larmes de bonheur me viennent, et en regardant le plafond, que je trouve pour la première fois magnifique, sous la lumière dansante de cette bougie qui meurt à petit feu.
Il se relève doucement, pour m’embrasser, et s’allonge, à mes côtés, sur le dos. Je me tourne et viens me caler sur son épaule, en déposant une main sur son épaule. Il me serre tout contre lui.
Pendant de longues minutes, nous nous câlinons ainsi, silencieusement.
Les baisers ont laissé place aux bisous tendres qui laissent la place à leur tour à de simples effleurements de lèvres, jusqu’à ce que je m’endorme apaisée dans ses bras...
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