L'écho de choses déjà vues, déjà accomplies,
L'écho de causes entendues, de conversations déjà eues,
D'amis déjà connus, de vies déjà vécues.
La marée, de sable se remplit, de chagrin se replie.
Une éternelle routine s'articule,
Une ritournelle où tout retourne et tout circule.

Ces réveils à six heures,
Dans une semi-torpeur,
Ces déjeuners à sept,
Ces trajets de métro,
Ces rituels ancestraux
Qui ne changent jamais de recette.

Tous ces visages familiers, ces chemins tout tracés.
Ces surprises feintes,
Ces ambitions défuntes.
Ces virages et demains pour ne pas avancer.
Et j'entends ne rien apercevoir,
Je prétends ne rien savoir.

Cette fioriture qui chaque année
Fleurit sur une aventure fanée.
La peur qui me tord les tripes.
De petits allers et retours,
Des demi-tours à rebours.
Ces chœurs qui mordent et ripent.

Ces commencements aux airs de terme,
Où encore le temps germe.
Ces faux évanouissements,
Où au final tout se répète,
Où le banal court à perpète.
Ces termes aux airs de commencement.