Litanie
Toi. Toi... Oh, toi, je te maudis.
À des envies inassouvies.
À désirer, à être épris
Exclusiv'ment de l'interdit.
Et si par un malheur fortuit
Il advenait qu'un faible esprit
S'entiche de tes yeux haïs,
Mon fléau s'embrasera pis
Que mille avides incendies
Et brûlera ton cœur honni.
Lorsque des soupirs alanguis
Chuchoteront : « Je t'aime à vie »,
Dans tes entrailles défleuries,
Les papillons lors assaillis
Mueront en lames de dépit,
Te fendront le cœur en charpie.
Tu fuiras ; mutilé, meurtri ;
Maudiras mon cruel génie
Et tes sentiments ennemis.
Tu fuiras à grands pleurs et cris
L'âme dont l'amour infini
T'emplira de folle phobie.
Tu fuiras l'être démuni
Que ton ignoble cœur en bris
Aura par effroi éconduit.
Tu t'amouracheras, Maudit.
Ivre de roses fantaisies.
Mais tu te blesseras, Maudit.
Par les coups de foudre bleui.
Et tu blasphémeras, Maudit,
Tu maudiras mon nom, pardi.
Celui qui t'a anéanti :
Tu maudiras le nom de Lith.
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