Des chants de cithares amères
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Version sans torticolis :
Des chants de cithares amères
d'orient, lointaines étrangères.
Des airs d'impitoyable colère
dans cette aride poussière
dont les sables m'enterrent.
Désolé ! Que puis-je donc faire
de plus, de moins pis que l'enfer ?
Du palais, je déserte et j'erre.
Derrière moi, l'ombre justicière
d'un esprit vengeur me repère.
Derechef, il court et espère,
doute nul, me mettre aux fers.
Du sourire chérubin, il s'avère –
de l'innocent – ne reste rien. Misère !
Décédé, faute à ma faible chair.
Dévoré... avec ma brune bière.
Je l'ai mangé. Je l'ai mangé !
Dieux, graciez mon âme meurtrière !
Dans les sables, je m'enfonce solitaire.
Dans un instant, le temps d'un éclair,
dépassé ; me rattrape la foule adversaire.
Des fruits : elle me les jette, la grossière,
durement, en plein derrière !
Dès lors qu'enfin les fielleux se modèrent,
des chars de fracassant tonnerre
débarquent de la grande artère.
Devant moi, ils accélèrent !
de sorte à se défaire
de ma personne sanguinaire.
Dans leurs yeux, une vindicte sicaire
demande que de la vie on me libère.
De peu, je réussis à m'en soustraire.
Dessous les yeux sévères
des pyramides austères,
dessous scrutement et nez vulgaire
des sphinx aux mil mystères,
dessous l'atroce astre solaire,
dessous son regard judiciaire
dardant mes torts, je me perds.
Marchant sans fin, face huit chariots :
marée de revanchards royaux.
Martelé par de vifs bestiaux
marins, de tortues par trios
marries, me semble, et nues de noyau.
Martyres qui me distancent avec brio,
Maraud ! me giflé-je. Hâte-toi, idiot !
Maroufle ! Te doublent reptiles immémoriaux !
Quand alors, la foudre ! nous écarte.
Calciné, écrasé, il faut que je parte.
Croulant, glissant dans un cauchemar, te
conjure de lâcher ta pancarte :
« Conforte-moi, pauvre tarte ! »
Confus, tu fais silence une quarte :
« Mariole, pourquoi courir ? Où est ton kart ?
Mais vil couillon, les champignons,
il faut dessus appuyer, non les manger !
En plus tu courses à l'envers, tête de bourse. »
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