Tout commençait si bien
Dame Irène Digitfractor venait de donner naissance à son cinquième enfant. Un fils né coiffé déjà bien vigoureux. En accord avec une tradition de la famille de son conjoint, elle avait désigné son second enfant, Albin, comme futur responsable et exemple pour ce nouvel arrivant.
L'aîné désigné s'en sentait fier. Il lui tardait de montrer à la fois à ce bébé et à ses parents qu'il était responsable et digne de confiance. Il lui tardait, au point de vouloir déjà vouloir s'occuper de cette petite chose laide qui accaparait tant d'attention à la maison.
Il se souvenait du milieu de nuit où il avait été réveillé en sursaut par de l'agitation en son domaine, et des gémissements effrayants qu'il avait entendus jusqu'au milieu de la journée, des allées et venues du vieil apothicaire et des trois herboristes du village. Il avait aussi relevé le manque de soin récent de ses parents. Ils ne prêtaient presque plus attention à leur apparence, eux qui pourtant soutenaient sans cesse qu'il s'agissait de quelque chose de primordial.
En trois jours à peine d'existence, son petit frère les avait fait pâlir, développer des cernes et décoré leurs tenues de renvois nauséabonds. De toute évidence, un bébé pouvait fatiguer à la fois des nobles et leurs serviteurs, le tout avec une facilité déconcertante et contre-nature.
Le jeune Albin avança dans le couloir du rez-de-chaussée, dans une pièce donnant sur l'extérieur. Ses parents parlaient souvent de fêter leur prochain pallier de richesse avec des tapis au sol. S'il aimait bien les murs nus en bois, il devait reconnaître que les futurs tapis rouges amélioreraient la beauté et l'harmonie de leur domaine familial. Ils appartenaient pour le moment à la petite noblesse, Albin ne saisissait pas encore la différence entre ce rang et la bourgeoisie. Une histoire de nom changé, approuvé par la Matriarche lui disait-on. Dans les deux cas les gens vivaient comme lui, dans une grande maison avec des serviteurs.
La porte ouverte l'étonna. Lorsqu'il entra, il vit le berceau habité, et la vieille Antonine près du bébé, occupée à rapiécer un drap. L'ancienne sourit en poursuivant son ouvrage.
- Venez-vous voir le nouveau membre de votre famille, maître Albin ?
Quelque chose dans son invitation incita le petit garçon à ne pas faire de bruit. Il voulut tout de même agir en grand, et il hocha la tête avec une gravité toute enfantine.
- Je pense qu'il ne tardera pas à se réveiller. Si cela vous convient, vous pourrez le porter quelques temps. À son âge, il a besoin de contact.
La servante lui recommanda d'aller se chercher une chaise, car elle ne le laisserait porter son nouveau frère qu'assis. Ceci fait, Albin tenta de savoir quand aurait lieu ce réveil, si Adelin faisait semblant de dormir pour l'embêter, s'il aurait le temps d'agir en aîné avant ses prochaines leçons.
L'entendant s'agiter, Antonine lui montra comment repriser le drap, avant de le laisser se concentrer sur l'apprentissage de cette nouvelle tâche. Conscient que ses parents lui demanderaient un jour de savoir le faire, Albin s'appliqua. Quand on était sage avec Antonine, elle enseignait beaucoup de choses.
Des bruits étranges le firent sursauter, il se piqua avec l'aiguille. Antonine sortit d'une des nombreuses bourses à sa ceinture un petit bandage et lui montra comment se masser le doigt pour que cela ne se voie pas, avant de lui annoncer que son petit frère était enfin réveillé. Albin jeta un coup d'oeil à l'horloge. Absorbé qu'il avait été, il en avait oublié sa leçon d'équitation à venir. Mécontent, il pinça les lèvres. Il lui resterait peu de temps, avant de devoir retourner à ses obligations.
- Je vous en prie, asseyez-vous, l'invita la servante.
Il obéit. Son père Manard disait toujours qu'avant d'apprendre à donner des ordres, il fallait savoir obéir. Avec appréhension, il suivit toutes les directives de la servante, à qui peut-être plus tard lui-même ordonnerait des choses. Anxieux, il vit la vieille femme grisonnante et pas encore courbée par l'âge prendre un tas de tissus plus impressionnant que ce qu'il croyait, ne laissant dépasser qu'un visage rouge surmonté de mèches blondes. La chose ouvrait et fermait la bouche avec insistance.
- Maître Albin, je vous présente votre petit frère Adelin.
L'aîné se retint de répondre qu'Adelin était hideux. Cette chose lui fut posée dans les bras et pesait bien plus que ce à quoi il s'attendait. C'était donc moche, lourd, et ça fatiguait tout le monde. Rhamée seule devait savoir pourquoi l'irruption de ce petit frère rendait ses parents et la maisonnée si heureux.
Responsable dans l'immédiat de son petit frère, Albin se pétrifia. En plus du poids dans ses bras, il sentit la masse de plusieurs choses s'y associer confusément dans sa tête. Ses parents voulaient qu'il montre l'exemple à ce petit être, qu'il veille à ce qu'il devienne un fils digne. Cela, en plus de répondre lui aussi à leurs attentes. Le premier de la fratrie, Nathanaël, l'avait prévenu, c'était difficile. Plus ils grandiraient, plus ils devraient respecter de nouvelles règles et attentes. Souvent l'aîné se montrait méchant, mais ce n'était pas un menteur.
Il dévisagea le poids. En plus de sa tête bouffie et de sa bouche sans dents et baveuse, ses yeux noisette se plissaient régulièrement. Bien vite, il gesticula. Albin chercha du regard Antonine, qui avait repris son rapiéçage. La voyant concentrée, il n'osa pas l'interrompre. D'un coup d'oeil, il sut que d'ici une dizaine de minutes il n'aurait plus le choix, il lui faudrait partir. Il était grand, fort, il les tiendrait avec cette masse gesticulante sur les genoux.
Quand vint l'heure, il demanda à voix basse à Antonine de reprendre Adelin. Lui devait apprendre, pour être le meilleur exemple possible. Ses parents seraient fiers de lui. Plus que du méchant Nathanaël, qui devrait hériter de beaucoup. Eh bien il aurait peut-être la maison et une bonne partie de l'argent de leurs parents, mais pas leur fierté. L'honneur de la famille, ce serait Albin et personne d'autre.
Leurs écuries comptaient pour le moment quatre chevaux et deux poneys, tous des hongres. Il leur restait de la place pour en avoir plus. Albin ne comprenait pas bien ce qu'était un hongre, outre un cheval gentil aux poils marrons comme ceux de sa famille. Sous l'œil vigilant du palefrenier, il s'évertua à finir de préparer son poney avant Nathanaël, qui était arrivé en avance. Bien sûr, le tricheur gagna. Leur précepteur arriva, s'assura qu'ils avaient préparé correctement leur monture et prit les rênes que lui tendit le palefrenier.
Ils s'adonnèrent à une longue leçon de deux heures, au cours de laquelle Albin et Nathanaël tentèrent d'être les meilleurs. C'était plus fort qu'eux, ils devaient s'écraser l'un l'autre dans tous les domaines. À la fin, ils descendirent boiteux et s'efforcèrent de rester dignes en s'occupant encore de leur poney respectif. Toujours avec le même besoin de se montrer le meilleur, ils prirent leur bain seuls et tentèrent d'être celui qui mettrait le moins d'eau hors de leur bassine, tout en étant le plus rapide. Alors qu'ils se rhabillaient, Nathanaël souffla à Albin :
- Je sais que tu es allé voir Adelin. Personne ne te l'a demandé, t'avais pas le droit. Je le dirai à papa.
- Antonine était d'accord, donc c'est pas une bêtise.
- T'avais pas le droit.
- Si.
- Non.
- Si !
- Menteur.
Albin lui écrasa le nez. Il était beaucoup plus petit que son aîné, mais il frappait assez fort pour le faire reculer. Grognant bas, Nathanaël profita de sa taille pour saisir son petit frère par les cheveux et les lui arracher. Pris par le même souci de discrétion, Albin couina, et ils s'empoignèrent avec sauvagerie.
Alarmés par le bruit, un couple de serviteurs surgit dans la petite salle d'eau et sépara les garçons. Nathanaël fut le premier à se reprendre, tandis qu'Albin se débattait encore pour revenir se mesurer à lui.
- Pardon, Albin, lui maugréa l'aîné avec le fiel qui le caractérisait.
- C'est toi le menteur ! C'est toi le menteur !
L'un des adultes souleva Nathanaël en maugréant et l'emmena dans une autre pièce, la jeune servante qui avait porté Albin pour le coincer contre un mur prit le temps de le calmer avant de le pousser à s'habiller. Lorsqu'il se vit dans le petit miroir, il blêmit de rage. Les griffures, les morsures, les bleus et les cheveux arrachés lui donnaient un air qui peinerait ses parents. Ils l'avaient fait beau, il devait le rester.
- Tout ça c'est de la faute à Nathanaël, maugréa-t-il en se coiffant comme il pouvait.
- Comment cela, maître Albin ?
- Il a dit que j'avais pas le droit d'aller voir Adelin aujourd'hui. Sauf que si Antonine est d'accord, alors c'est pas une bêtise, donc j'avais le droit. Même qu'elle me l'a mis sur les genoux et qu'il est lourd.
Une pensée le traversa. Les bébés venaient des ventres des mamans... Il pivota vers la servante dont le prénom ne lui revenait pas, ébahi par sa théorie.
- Maman a porté tout ce poids dans son ventre ?
- Euh... oui, maître Albin.
- Elle a de la force maman.
Songeur, il finit d'apprêter sa mise.
- Comment on fait les bébés ?
- Je... préfère que vous posiez la question à vos parents.
- Pourquoi ?
- C'est... plutôt à eux de vous répondre.
- Tu es maman toi ?
- Pas encore, maître Albin.
- Tu vas l'être bientôt ?
- Si Rhamée le souhaite.
- Rhamée crée les bébés dans le ventre des mamans ?
- C'est... plus complexe.
- Tu sais donc comment on fait les bébés !
La servante venait de finir d'ourler son pantalon pour le mettre dans ses chaussures d'intérieur, aussi l'expédia-t-elle à sa salle de jeux. Vexé qu'elle ne lui aie pas répondu, il partit en quête de sa mère. Surprenant son reflet dans la vitre d'une armoire, il se campa devant et surveilla son image.
La nouvelle jeune femme au service de sa famille l'avait bien arrangé. Cependant, il remarqua quelques imperfections. Avec minutie, il rendit parfaitement symétriques les plis de ses vêtements, avant de se prendre au jeu des grimaces avec son reflet.
Un serviteur l'interrompit, l'heure sonnait pour lui de faire sa calligraphie. S'il détestait manier la plume, il appréciait le résultat. Sa journée s'acheva bien vite, ponctuée de cours, de récréations et de regards assassins à son aîné tandis que ses bleus devenaient visibles, au point qu'une servante lui posa quelques couches de fond de teint.
C'est de mauvaise humeur qu'il rejoignit la tablée famililale pour le dîner. Dame Irène manquait, occupée à prendre soin de son nouvel enfant. Manard pria avec eux pour remercier la Déesse Rhamée. Ce n'est qu'en relevant le regard qu'Albin remarqua l'air accusateur de Nathanaël et curieux de leurs sœurs Hermione et Naïa.
Ceci fait, chacun raconta sa journée en mangeant, les serviteurs aux aguets de la moindre demande de leurs maîtres. Bien vite, Nathanaël tenta de prouver qu'Albin avait commis une grave erreur en prenant le nouveau-né, chose que défendit Manard.
- Au contraire, il s'agit d'une bonne initiative. Créer un lien dès aujourd'hui Albin, prouve que tu te sens déjà impliqué, même si tout commencera d'ici trois ans. Tu peux d'ailleurs demander à ton aîné comment il s'y est pris pour être ton exemple et ton responsable, pour t'en inspirer.
Cela plongea le prochain responsable dans une réflexion méditative. Nathanaël réussissait facilement partout, le savait et le montrait. Sauf dans une chose, aider Albin. L'héritier ne comprenait pas que son petit frère aie besoin d'entraînement dans certains domaines, le traitait de fainéant. Il souhaita autre chose à Adelin.
Connaissant la tendance de son fils à rester en retrait de longs moments quand il réfléchissait, Manard en profita pour reprendre en douceur son aîné au sujet de sa violence. En tant que premier-né, il se devait de canalyser les élans de frustration de son protégé, non l'y encourager, encore moins l'y pousser. Les deux filles ne perdaient pas une miette de ce spectacle rare : Nathanaël mis en porte-à-faux. Elles ne purent s'empêcher de rire quand les accents paysans de leur père revinrent au fil de la conversation.
Albin reprit laborieusement le fil des conversations après avoir entamé le dessert, sans même avoir prêté attention à ce qui se trouvait dans son assiette. Fronçant les sourcils, il y remit de l'ordre. L'enfant ramassa les miettes de sa tarte pour les manger les premières et avoir devant lui une assiette parfaitement blanche, les couverts idéalement alignés, son verre aligné et pointé par sa tarte en plein centre du cercle blanc. Avec un soupir, il défit cette harmonie pour manger sa part. Après quoi, il traqua de nouveau les miettes, donna plusieurs coups de serviette et laissa des couverts étincellants au serviteur qui n'attendait plus que lui.
Loin d'en avoir fini, Albin replia sa serviette bordée de dentelle, cachant les immondes tâches sous plusieurs épaisseurs de plis. Au moment de sortir de table, il repéra que ses sœurs avaient encore froissé la nappe et il y rétablit la symétrie sous le regard las des domestiques. Comment pouvait-on tolérer tant de désordre, ou même en créer sans s'en inquiéter, cela le dépassait.
Alors seulement, il put rejoindre sa fratrie pendant la lecture du soir. En écoutant d'une oreille, il rajusta encore les rideaux, traqua les asymétries, et n'avait pas encore terminé quand son père lui ordonna de partir se coucher. Tous deux savaient que quand il s'adonnait à ces mises en symétrie, il perdait le sens des réalités.
Puisque son idée d'aller voir son petit frère plaisait, il retourna d'abord le voir dans sa pièce. Leur mère finissait de disparaître à l'étage supérieur quand il arriva à l'angle du couloir, et la servante qui devait veiller sur le dernier-né soupira de soulagement en le voyant arriver.
- Cela m'embête de vous le demander maître Albin, mais pourriez-vous le surveiller un court instant ? Je dois aller prendre de quoi le changer au cas où, et ne pourrais jamais le porter jusqu'aux réserves...
Albin acquiesça en bâillant. Son regard était attiré par les plis asymétriques de la tenue de la femme, par les draps du berceau qui dépassaient dans une désharmonie qui l'inquiétait. Père lui demandait d'essayer de résister à l'envie de tout ranger. Ce n'était pas son rôle. Il devait s'agir d'une bonne occasion pour ensuite raconter à ses parents sa réussite. On lui demandait juste de garder une main sur son frère gesticulant comme une larve avec des bras et des jambes pendant dix à quinze minutes. Il pouvait le faire.
Soulagée, la domestique lui donna quelques conseils avant de s'élancer prendre ce qui lui manquait. Obnubilé par l'horloge, Albin compta avec elle les secondes qui s'égrenaient, concentré sur le rythme régulier et rassurant du mécanisme.
Un crépitement attira son attention. Ce son perturbait l'harmonie. En quête de son origine, Albin finit par baisser les yeux quand un flash lui piqua les yeux. Cela venait du berceau.
Avec un hoquet d'horreur, il vit une flammèche surgir sur la main de son frère. Une odeur de souffre flotta. Le bébé tendit les deux mains vers lui, suivant les instructions données Albin lui donna ses doigts à attraper. Aussitôt, deux charbons ardents enserrèrent ses doigts, de nouvelles étincelles claquèrent sèchement quand il fut libéré. Cela coïncidait avec les mouvements de mains d'Adelin.
Ravi, le bébé gigota, tapa du pied, et l'une de ses mains crépita contre le berceau, laissant une trace noire sur le drap blanc.
Blême, Albin essuya la tâche. Il se demanda que faire. On lui avait toujours dépeint les mages comme des êtres méchants et avides de pouvoir, irresponsables et orgueilleux. Les pires étaient les mages du feu, hérétiques associés au terrifiant dieu Sorangar. Son frère était-il touché par une malédiction ? Leur famille ? Au bord des larmes, Albin tenta de savoir que faire. S'il disait que son petit frère était mage du feu, le prêtre pourrait bien demander à ce qu'il soit tué. On ne pouvait laisser vivre un hérétique. Leur père disait toujours qu'en tant que famille, ils devaient toujours se protéger les uns les autres. Donc s'il parlait de ces étincelles, il ne protégerait pas Adelin, bien au contraire. On lui ferait du mal alors qu'il en était responsable.
Avec angoisse, Albin tenta de rétablir la symétrie du berceau. Il réaménagea les draps, vit la trace de suie disparaître. Son petit frère en langes s'agita de façon grotesque, son regard noisette braqué sur son exemple. Tremblant, ce dernier décida de ne rien dire. L'apothicaire lui avait certifié que lorsqu'il cherchait trop de symétrie, il pouvait aussi voir des choses fausses. Il était fatigué, ça faisait partie des risques de voir des choses qui n'existaient pas. Il se signa et pria Rhamée. Des... le mot lui échappait, mais il préférait voir des choses inexistantes à cause de la fatigue, plutôt que savoir son petit frère mage du feu et sous sa responsabilité.
Les crépitements s'étaient tus, plus rien ne semblait risquer de prendre feu. Comme demandé, Albin remit sa main sur Adelin pour le garder à sa place. Les petites mains dotées de méchants ongles étaient chaudes, un peu plus que le reste de son corps, mais peut-être était-ce normal pour un bébé.
Il rendit sa place à la domestique avec soulagement quand elle revint, douze minutes après son départ. Il ne lui dit rien de ses craintes et partit directement dans sa chambre. Là, pour la première fois de sa vie, Albin joignit les mains et s'agenouilla vers sa fenêtre, afin de prier pour le salut de quelqu'un. C'était la nouvelle lune, il faisait noir dehors, mais les prêtres affirmaient que quand on priait de toutes ses forces, Rhamée pouvait entendre les vœux de ses fidèles depuis n'importe où. Elle était bienveillante et aimait ses croyants, Elle l'écouterait bien. Alors il pria. Il pria pour que son frère ne soit pas mage du feu. Il pria pour que jamais il ne soit associé de près ou de loin à Sorangar, et se trouve toujours sur le droit chemin, guidé par la Lumière sacrée. Comme leurs parents, comme toute leur famille, comme tout le village, comme tout le monde.
Il aurait juré avoir juste battu des cils, mais quand il les rouvrit, le soleil se levait. Courbaturé par sa mauvaise position, il pria encore, au cas où ça marcherait mieux à cette heure-ci.
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